Fouquet
Cet amateur a souvent été confondu -bien à tort- avec le célèbre surintendant des finances. Sa collection passa à l'abbé de Tersan (1736-1819). Charles-Philippe Campion de Tersan réunit une collection considérable d'estampes, de cartes, de médailles. de curiosités diverses. Il l'installa à I. Abbave au Bois et Grivaud de la Vincelle publia le catalogue de son cabinet. A sa mort, en 1820, ses estampes furent acquises par la Bibliothèque Nationale.
Marque de collection : Fouq.
Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d’estampes… Amsterdam, 1921, n° 1038.http://www.marquesdecollections.fr/detail.cfm/marque/7029/total/1 Grivaud de la Vincelle, Claude-Madeleine. Catalogue des objets d’antiquité et de curiosité qui composaient le cabinet de feu M. l'abbé Campion de Tersan... Paris : Impr. de Nouzon, 1819
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes ». Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Gentil, Jean-Baptiste-Joseph (1726-1799)
Le chevalier Gentil (1726-1799) passa vingt-sept ans aux Indes, servant sous les ordres de Bussy-Castelnau, de Dupleix et de Lally-Tollendal. Après le désastre essuyé par ce dernier, il passa au service du nabab d'Aoudh et resta aux Indes jusqu'en 1778, date à laquelle les Anglais le firent expulser. Il rapporta en France tout un musée (armes. médailles. dessins, manuscrits) dont il fit pRéserve des livres raresent au roi. après avoir refusé de le vendre aux Anglais pour une somme considérable.
Les peintures provenant de la collection du chevalier Gentil sont dispersés dans la sous-série Od.
Catalogue manuscrit des dessins orientaux de N. Gentil (Est. Ye 62 Rés. in-4°). Dict. de biogr. fr.. t. IV. 1082-1083. Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes ». Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 10
Duret, Théodore
Théodore Duret acquit ses premiers livres japonais au cours d'un voyage fait avec M. Cernuschi en 1871-1876. L'un et l'autre étant partis sans idées préconçues commencèrent à regarder les petits bronzes japonais et Cernuschi eut l'idée d'exploiter cette mine. Sa collection est maintenant le musée du parc Monceau. Pendant qu'il cherchait les bronzes, Théodore Duret, qui s'était souvenu de petites gravures et albums appartenant à Philippe Burty aperçus à l'Exposition universelle de 1867, s'était mis en quête de ce type de documents qu'il eut beaucoup de mal à trouver. En effet, tout l'art ancien de la gravure était occulté, et les vieux livres, vieilles estampes ne faisaient l'objet d'aucun commerce régulier. Trois ans plus tard, le nombre de collectionneurs japonisants s'était beaucoup accru. Gonse avait publié son ouvrage sur l'art japonais, Bing et Hayashi avaient établi au Japon des représentants qui recherchaient systématiquement les objets d'art de toutes sortes pour les expédier en Europe. Ils allèrent chez les artistes et les acteurs qui en détenaient et ils leur en offraient des prix dépassant tout ce que les Japonais pouvaient espérer. C'est en voyant s'élargir le cercle de ses fervents que l'art japonais prit conscience de lui-même, et ce n'est pas le moindre mérite de Théodore Duret que d'avoir contribué à cette reconnaissance.
Marque de collection : un fleuron
Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d’estampes… Amsterdam, 1921, n° 2845.http://www.marquesdecollections.fr/detail.cfm/marque/10120/total/1 Bibliothèque nationale. Département des Estampes. Livres et albums illustrés du Japon réunis et catalogués par Théodore Duret. Paris : E. Leroux. 1900 Dictionnaire de biographie française, t. 12, 1970 Lambert, Gisèle. « Le Fonds japonais ancien du Cabinet des Estampes de la Bibliothèque Nationale: historique et composition ». Nouvelles de l’Estampe, janv./févr. 1984, n° 73, p. 15-27. [Cet article donne également le nom de nombreux collectionneurs dont le Cabinet a acquis des pièces japonaises, à titre gratuit ou onéreux] Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 28 Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Est. 4
Dimier, Louis
Louis Dimier était un habitué du Cabinet des Estampes, où il avait notamment travaillé sur les portraits " aux trois crayons " du XVIe siècle. A sa mort, survenue en 1943, entrèrent dans nos collections, en partie par vente, en partie par don, un grand nombre d'ouvrages relatifs à l'histoire de la gravure sur bois, ainsi qu'un ensemble considérable de bois gravés: des bois de Godard que Oimier avait acquis de Supot, imprimeur, successeur de Poulet-Malassis, et des bois d'origine anglaise, dont ceux de Bewick.
Jobert, Barthélémy. « Un historien d'art au travail : le don Dimier au Département des Estampes ». Nouvelles de l'Estampe, oct. 1991, n° 118-119, p. 16-35 Blachon, Rémy. « À propos du don Dimier... ». Nouvelles de l'Estampe, oct. 1993, n° 130-131, p. 57-60
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 54
Devéria, Achille (1800-1857)
Né en 1800, élève de Girodet, Devéria commença à lithographier en 1819 des pièces d'esprit libéral et anticlérical, mais quitta vite ces sujets politiques pour se consacrer au portrait lithographié dont il devint un des maîtres. En 1848, il fut nommé au Cabinet des Estampes, dont il prit la direction, pour peu de temps puisqu'il mourut en 1857. Avec cette nomination, il avait pour toujours abandonné ses crayons. Toute sa vie, Devéria avait réuni une importante documentation classée par ordre alphabétique, qui lui servait pour ses illustrations, et que ses héritiers ont vendue pour une somme minime au Cabinet des Estampes. C'est un recueil de spécimens d'illustrations des classiques au XVIIe et XVIIIe siècles.
Marque de collection : Devéria
Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d’estampes…Supplément… La Haye, 1956, n° 670a.http://www.marquesdecollections.fr/detail.cfm/marque/6427/total/1 L'essentiel de la collection est conservé sous les cotes Za 1 à Za 115 ; Za 188 à Za 337. Bibliothèque nationale. Département des Estampes. Inventaire du fonds français après 1800, t. VI, p. 483.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 20