Papiers Burnouf : (Département des Manuscrits). Eugène Burnouf (1801-1852) était orientaliste et indianiste, archiviste paléographe (première promotion), professeur de grammaire générale et comparée à l'École normale supérieure, professeur de sanscrit au Collège de France, inspecteur général de l'enseignement supérieur, inspecteur de la typographie orientale à l'Imprimerie nationale. Burnouf souhaitait qu’aucun domaine de la civilisation indienne ne soit négligé. C’est pourquoi il s’occupa de faire venir à Paris une collection védique en même temps que des livres bouddhiques sanskrits et obtint de Guizot de faire copier cette collection. Le 1ier août 1840, les manuscrits parvinrent à la Bibliothèque. Divers achats sanskrits à des libraires ou des particuliers eurent lieu les années suivantes. En janvier 1847, une collection rapportée d’une mission scientifique en Inde par Charles d’Ochoa fut déposée par le ministre de l’Instruction publique. Elle comprend essentiellement des textes en marathe, hindi, urdu et pandjabi qui furent rangés dans le fonds « indien ». La collection, acquise en 1845, ne fut pas divisée entre les différents fonds de langues existant et forma le fonds Burnouf. Elle est composée de textes très variés mais surtout védiques et bouddhiques qui complètent ou doublonnent ceux que le département des Manuscrits possédait déjà grâce à Burnouf lui-même. La plupart des manuscrits tibétains copiés par la société asiatique à la demande d’Eugène Burnouf, notamment un manuscrit tibétain des Mdo-Man (Bibl. nat., tibétain 432), furent transmis au Cabinet des manuscrits en mars 1840. Les papiers de l’orientaliste et indianiste Eugène Burnouf (1046 (2678) – 1102 (2730)), dont une partie avait déjà été donnée (dictionnaire pâli et dictionnaires birman) sont entrés à la bibliothèque dès 1869 : Louise-Laure Burnouf, fille d’Eugène Burnouf, avait en effet épousé Léopold Delisle. Il s’agissait d’une « série de cartons renfermant des matériaux sur les langues et la littérature de l’Inde ». Un catalogue particulier a été établi par Léon Freer en 1899. Il comprend 124 notices, réparties en 6 sections qui donnent une idée des multiples activités de ce savant : 1. Travaux sur le Zend, 2. Sur les inscriptions cunéiformes, 3. Sur le sanskrit, 4. Sur le pâli, le birman, le siamois, 5. Mélanges, 6. Travaux de divers orientalistes ; parmi ces travaux figurent les papiers de ses amis et correspondants tels Eugène Jacquet, Théodore Goldstücker, PE Botta, Dulaurier, Bardelli ( n°106 à 124), papiers entrés à la bibliothèque postérieurement à 1886. Deux volumes entrés avant 1895 contiennent les papiers de la société asiatique (Burnouf 115-116). La cote Burnouf 118 représente 8 estampages d’inscriptions cunéiformes ; les cotes Burnouf 120-123 sont des estampages d’inscriptions indiennes et javanaises. La correspondance d’Eugène Burnouf et quelques uns de ses papiers, séparés des autres, forment les numéros 10587 à 10696 du fonds des Nouvelles Acquisitions françaises (N. a. f.) acquis par la bibliothèque en 1854 (Delisle, Le Cabinet des manuscrits, II, p.303) pour constituer un « fonds des manuscrits Burnouf » qui n’existe plus aujourd’hui, les pièces ayant été réparties dans les fonds concernés (voir p.179-189 du Catalogue des manuscrits sanskrits de A.Cabanon : « Collection Eugène Burnouf. Éditions imprimées, lithographiées au autographiées dans l’Inde » ; ces volumes sont intégrés au fonds sanskrit 1046 à 1102). Quinze volumes collectionnés sur les manuscrits d’Anquetil qui appartenaient au fonds Burnouf ont été versés dans le Supplément persan (voir le Catalogue des manuscrits persans). D’autres ont rejoint le département des Imprimés.
Papiers Burnouf Les papiers de l'orientaliste et indianiste Eugène Burnouf (1801-1852), dont une partie avait déjà été donnée par sa veuve en 1869 (un dictionnaire pâli et un dictionnaire birman notamment), sont entrés à la Bibliothèque en 1886, à la mort de son épouse. Il est fait état alors d'"une série de cartons renfermant des matériaux sur les langues et les littératures de l'Inde". Sur le pâli, le birman, le siamois. 5) Mélanges. 6) Travaux de divers orientalistes. Parmi ces travaux figurent les papiers de ses amis et correspondants, comme Eugène Jacquet, Théodore Goldstücker, P. E. Botta, Dulaurier, Bardelli (nos 106 à 124), papiers entrés à la Bibliothèque postérieurement à 1886. Deux volumes entrés avant 1895 contiennent les papiers de la Société Asiatique (Burnouf 115-116). Par ailleurs, des manuscrits et textes imprimés en Inde réunis par E. Burnouf avaient été acquis par la Bibliothèque dès 1854 (Delisle, Le Cabinet des manuscrits, II, p. 303) pour constituer un "Fonds des manuscrits de Burnouf " qui n'existe plus aujourd'hui, les pièces ayant été réparties dans les fonds concernés ;
BERTHIER, Annie. « Manuscrits, xylographes, estampages [Texte imprimé] : les collections orientales du Département des manuscrits » sous la dir. Paris, Bibliothèque nationale de France, 2000. CABANON (Antoine), « Catalogue sommaire dans manuscrits sanskrits de la Bibliothèque nationale, Iier fascicule, Manuscrits sanscrits », Paris, E.Leroux, 1907, p. 179-189 : « Eugène Burnouf. Editions imprimées, lithographiées ou autographiées dans l’Inde ». [Correspond aux numéros 2678-2730 du Catalogue des livres imprimés et manuscrits composant la Bibliothèque de feu M. Eugène Burnouf, Paris 1854] CABANON (Antoine), « Catalogue sommaire dans manuscrits sanskrits de la Bibliothèque nationale,2ième fascicule, Manuscrits pâlis », Paris, E.Leroux, 1908. Vol. II, p. 154-176 : « papiers d’Eugène Burnouf ». FREER (Léon), « Papiers d’Eugène Burnouf conservés à la Bibliothèque nationale. Catalogue… augmenté de renseignements et de correspondances se rapportant à ces papiers », Paris, H. Champion, 1899.
CATALOGUES IMPRIMES • CABATON (Antoine), Catalogue sommaire des manuscrits sanscrits de la Bibliothèque nationale, 1er fascicule, Manuscrits sanscrits, Paris, E. Leroux, 1907, p. 179-189 : « Eugène Burnouf. Éditions imprimées, lithographiées ou autographiées dans l'Inde ». [Correspond aux numéros 2678-2730 du Catalogue des livres imprimés et manuscrits composant la Bibliothèque de feu M. Eugène Burnouf, Paris, 1854.] • CABATON (Antoine), Catalogue sommaire des manuscrits sanscrits et pâlis..., 2e fascicule, Manuscrits pâlis, Paris, E. Leroux, 1908. Vol. II, p. 154-176 : « Papiers d'Eugène Burnouf ». • FEER (Léon), Papiers d'Eugène Burnouf conservés à la Bibliothèque nationale. Catalogue... augmenté de renseignements et de correspondances se rapportant à ces papiers, Paris, H. Champion, 1899. ARTICLE • FEER (Léon), « Notice sur les papiers d'Eugène Burnouf conservés à la Bibliothèque nationale », Journal Asiatique, 1897, I, p. 508-524. CATALOGUES MANUSCRITS • « Sommaire des papiers et manuscrits d'Eugène Burnouf donnés à la Bibliothèque nationale par Madame Eugène Burnouf, 1896 ». Burnouf 124 • PAULY (Félix), « Catalogue des travaux manuscrits d'Eugène Burnouf et des manuscrits de sa collection donnés ou légués au département des Manuscrits par Mme Vve Burnouf de 1869 à 1886. 13 octobre 1892 ». 36 f. • PAULY (Félix), « Catalogue sommaire de la collection E. Burnouf. Don (de Mme Vve Burnouf). Inscrit au registre des Dons sous le n° 2345 », 1890.
Annie Berthier (dir.), Manuscrits, xylographes, estampages : les collections orientales du département des Manuscrits : guide, Paris : Bibliothèque nationale de France, 2000, p. 136
Brienne (Collection de)
La Collection de Brienne fut constituée par Antoine de Loménie, secrétaire d’Etat sous Henri IV et Louis XIII. Son objectif était de réunir les textes les plus nécessaires aux hommes d’Etat qui voulaient étudier les affaires étrangères et l’administration intérieure du royaume. Il destinait plus particulièrement cet ensemble à son fils Henri-Auguste, qui devait lui succéder comme secrétaire d’Etat. Antoine de Loménie fut aidé dans le choix des pièces par Pierre Dupuy, et la transcription fut dirigée par un nommé Vallier. Les copies formèrent 358 volumes, reliés par Le Gascon en maroquin rouge, aux armes de Loménie : un arbre avec un tourteau à la racine, et un chef chargé de trois losanges. Après la mort d’Antoine de Loménie (1638), Henri-Auguste dut céder au roi les volumes. La collection fut placée dans la bibliothèque de Richelieu et, à la mort du cardinal, portée à la bibliothèque du roi ou peut-être au Cabinet du Louvre. Un peu plus tard, Mazarin la plaça dans son propre palais. En 1652, lors de la disgrâce du cardinal, le roi fit retirer la collection et la confia au comte de Brienne. C’est alors que Petau et Pithou apposèrent le paraphe que l’on peut voir au commencement de chacun des volumes. Restituée à Mazarin lorsqu’il reprit la direction des affaires de l’Etat, la collection de Brienne resta en sa possession jusqu’à sa mort en 1661, après laquelle elle entra définitivement dans les collections royales.
Plusieurs copies de la collection furent réalisées au XVIIe siècle. Henri-Auguste de Loménie fit faire la première. Sans doute est-ce celle qui se trouvait en 1789 dans la bibliothèque de Gilbert de Voisins, et dont les 206 premiers volumes sont reliés en veau aux armes de Loménie de Brienne. Fouquet s’en fit faire une autre copie, de même que Colbert. Ce dernier exemplaire, acquis dans la suite par Megret de Sérilly, forme aujourd’hui à la BnF la première partie de la collection de Sérilly. Une autre copie fut exécutée pour le duc de Wolfenbutel. A la fin de l’Ancien régime, le cardinal de Brienne, Etienne-Charles de Loménie, archevêque de Toulouse, fit exécuter un nouvel exemplaire. Cette copie, incomplète mais en même temps enrichie de 6 volumes contenant les archives d’Henri-Louis de Loménie de Brienne, dernier des secrétaires d’Etat de la famille, fait aujourd’hui partie de la collection Bauffremont.
La collection de Brienne est aujourd’hui conservée au Département des manuscrits sous les cotes Nouv. acq. fr. 6972-7328. On en trouve l’inventaire détaillé dans le Catalogue des manuscrits français, Nouvelles acquisitions françaises 6501-10000, p. 62 à 92, avec une double numérotation : celle propre à la collection de Brienne (n° 1 à 362) et celle de la série des Nouvelles acquisitions françaises. Il existe par ailleurs à la BnF un assez grand nombre de catalogues anciens de la collection de Brienne : inventaire sommaire (dont 3 exemplaires reliés aux armes de Loménie : n° 359 de la collection de Brienne, et n° 19202 et 24487 du fonds français), inventaire détaillé, tables alphabétiques (ms fr 9437 et ms fr 22574 fol. 1), répertoires alphabétiques.
Adry (le P.), "Notice sur les manuscrits de Brienne, et sur cette collection". Bulletin du bibliophile, 1851-1852, 10e série, p. 108-114. Delisle, Léopold. Le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale, t. I, 1868, p. 215-217. Delisle, Léopold. "Notice sur des collections manuscrites de la Bibliothèque nationale. Collections relatives à l’histoire des provinces". Bibliothèque de l’École des chartes, 1874, t. 35, p. 282-290. Paravicini, Werner. Die Nationalbibliothek in Paris… München-New York-Paris : K.G. Saur, 1981, p. 53.http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ead.html?id=FRBNFEAD000041435&c=FRBNF...
Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. I, p. 215-217. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 54.
Lydia Mérigot et Pierre Gasnault, Les Catalogues du Département des manuscrits : manuscrits occidentaux, Paris : Bibliothèque nationale, 1974, p. 56. - Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Mss 142. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 53
Brémond, Alphonse
Alphonse Brémond, historien et généalogiste du XIXe siècle, est l’auteur d’un ensemble de 17 volumes manuscrits (Mss, Français 33102 à 33118) conservés à la BnF.
Les volumes, in-folio demi-reliure, contiennent des feuillets montés sur onglets. Chaque famille figurant dans le nobiliaire fait l’objet d’un petit dossier : un feuillet de couleur porte le nom de la famille et l’indication "Notes historiques et généalogiques", puis s’ensuivent de un à dix feuillets répartis en paragraphes intitulés "armes", "historique", "documents divers". La plupart des documents sont manuscrits (notes de travail de Brémond et lettres de ses correspondants relatives à leur généalogie), mais Brémond a parfois également inséré des feuillets imprimés. Classés par ordre alphabétique, les volumes conservés au Département des manuscrits sont sans doute les documents de travail réunis par Brémond en vue de la publication de ses Généalogies, volume qui devait compléter le Nobiliaire toulousain (1863) mais qui ne parut jamais.
Ces manuscrits sont inventoriés dans le Catalogue général des manuscrits français…Anciens petits fonds français, t. III, p. 345-346 et 363. Pour chaque manuscrit sont donnés les noms extrêmes traités, par exemple Abadie-Azémar. Pour la liste exhaustive des noms de famille figurant dans un manuscrit, il faut se reporter à la table alphabétique générale mise à la disposition des lecteurs dans la salle de lecture des manuscrits occidentaux (cote bureau 122 ter). Il s’agit d’une liste des noms de famille suivis d’une indication géographique ou de titulature (par exemple, Bernard, de Saint-Lary en Lomagne). On peut aussi consulter le manuscrit Français 33263, qui est un "Répertoire des cahiers composant les Archives nobiliaires du Toulousain, réunis et mis en ordre par Alphonse Brémond". Son usage est identique à celui de la table manuscrite citée plus haut. Il se présente globalement de la même manière, à ceci près qu’il est transcrit dans un répertoire avec onglets alphabétiques, et qu’il suit à l’intérieur de chaque lettre un ordre alphabétique moins strict.