Étienne Récamier
Né le 9 mars 1834, Étienne Récamier était le fils aîné du Dr Joseph Récamier, dont le nom est lié à l'histoire de la médecine pendant la première moitié du XIXe siècle, et le cousin de la célèbre Madame Récamier. Devenu par son mariage allié à plusieurs familles lyonnaises, il fut amené à Réserve des livres raresider une partie de l'année à Ecully (Rhône). De là l'intérêt qu'il porta toute sa vie à l'histoire du Bugey et du Lyonnais. Il suivit d'abord la carrière du barreau qu'il fut contraint d'abandonner en raison d'une maladie des yeux. Il s'adonna alors, à partir de 1870, à la numismatique et rassembla une collection fort importante de monnaies romaines. D'après le catalogue manuscrit fait en 1880 par A. Boutkowski-Glinka, sa collection comprenait alors 76 000 pièces, dont environ 40 000 des empereurs gaulois, et le reste des règnes de Gallien, Aurélien, Tacite, Probus, jusqu'à Constantin. Il se proposait de faire un travail pour compléter le recueil de planches du baron J. de Witte (Recherches sur les empereurs qui ont régné dans les Gaules au IIIe siècle de l’ère chrétienne, Lyon, 1868 : cote 13 100 WIT 4 au département des MMA), mais celui-ci ne vit jamais le jour. Il avait également recueilli une importante série de plombs trouvés à Lyon, sur les bords de la Saône, pendant les travaux exécutés à partir de 1858 pour la construction des nouveaux quais de la ville, et surtout dans les terrains de déblais provenant de leurs terrassements. Il mourut le 25 mai 1893 à Jérusalem, des suites d'une chute de cheval. Sa collection resta dans la famille et passa à son fils qui la mit en vente à Paris, en 1925 (Drouot, Etienne Bourgey expert, 2-6 mars 1925). Dans cette vente, forte de 1546 numéros, figurait sous le n° 1363 la collection de plombs. Celle-ci, qui avait été cataloguée et publiée en 1905 par Paul Dissard, conservateur des Musées de la ville de Lyon, sous le titre Collection Récamier. Catalogue des plombs antiques (sceaux, tessères, monnaies et objets divers, Paris, 1905), (cote 54 007 PAR BN 4° au département des MMA) fut soustraite de la vente et donnée généreusement au Cabinet des médailles par le Dr Récamier. Elle est inscrite dans le registre des dons Y, à la date du 9 janvier 1926, sous le n° 6315. Elle se compose de plus de 4000 pièces, décrites sous les numéros 1 à 2002. Dissard les a classés selon les catégories suivantes : sceaux (sceaux appartenant à diverses branches de l’administration financière, sceaux avec effigies ou noms d’empereurs, sceaux militaires, sceaux avec noms de villes, sceaux privés ou de commerce, sceaux portant des emblèmes chrétiens, sceaux gnostiques, sceaux grecs, sceaux byzantins), tessère (tessères officielles, tessères municipales, tessères de spectacle, tessères privées), monnaies. Elles restent classées selon le catalogue Dissard. Venant prendre place à côté de la collection publiée par Maurice Prou et Michel Rostovtsew, Catalogue des plombs de l’Antiquité, du Moyen Âge et des temps modernes conservés au département des Médailles et Antiques de la Bibliothèque Nationale, Paris, 1900 (cote Usuels 52 007 PAR BN 8 au département des MMA), elle la complète admirablement.
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Le vicomte Gustave de Ponton d’Amécourt appartient à l’histoire de l’aviation et à celle de la numismatique.
Il naquit à Paris le 16 août 1825 et fit ses études à l’institution de Vaugirard. Il s’intéressa à la conquête de l’air. Il était lié à Nadar, aérostier notoire mais cependant partisan du plus lourd que l’air, et il créa la Société d’encouragement pour la locomotion aérienne aux moyens d’appareils plus lourds que l’air. Si Clément Ader voyait en l’aile la solution, Ponton d’Amécourt croyait en l’hélice et à la « giraviation » : il réalisa au cours des années 1860 des maquettes en aluminium, à ressort de montre ou à vapeur, prometteuses, obtenant quelques « allègements ». Une d’entre elles est conservée au Musée de l’Air et de l’Espace. Il fit breveter en France et en Angleterre un hélicoptère à vapeur qui n’existera jamais. Il était également lié à Jules Verne, qui se serait inspiré de ses travaux pour l’Albatros, le navire hélicoptère de Robur le conquérant. Jules Verne cite d’ailleurs Ponton d’Amécourt dans cet ouvrage, en tête d’une liste des « partisans de l'aviation » auxquels il rend un hommage appuyé. On attribue à Ponton d’Amécourt la paternité des mots « aviateur » et « hélicoptère » (1861). Maire de Trilport (Seine-et-Marne), « conservateur militant », fidèle « à la branche aînée de nos rois », fervent chrétien, il eut une conduite courageuse pendant la guerre de 1870, comme dans la lutte contre les lois anti-congrégations.
Membre, puis président de la Société archéologique de Seine-et-Marne, il fut membre fondateur de la Société Française de numismatique et d’archéologie (1865), son premier président, et il occupa ce poste avec un incontestable dynamisme jusqu’à sa mort en 1888, pendant donc 23 ans. En effet il s’intéressa très tôt à la numismatique : sa première publication, une lettre à M. de La Saussaye sur une monnaie gauloise, datée du 27 décembre 1852, parut dans la Revue Numismatique 1853. En 1857 il acheta le trésor carolingien d’Imphy (Nièvre), qui reste à ce jour le plus important trésor monétaire pour le règne de Pépin le Bref et le début de celui de Charlemagne : 63 deniers de Pépin, 4 de Carloman, 32 de Charlemagne et une pièce « indéchiffrable » (J. Duplessy, Les trésors médiévaux et modernes découverts en France, I, 751-1223, Paris, 1985, n° 169) ; ce trésor fut publié par Adrien de Longpérier (Revue numismatique 1858). Ponton d’Amécourt le conserva jusqu’en 1886. Il réunit une collection de monnaies d’or romaines, ses « brillants de la numismatique » : il en exposa 645 à l’Exposition universelle de 1878 au Trocadéro ; le catalogue de sa vente (en 1887) en comptait 999. Mais c’est principalement pour la collection et l’étude des monnaies mérovingiennes qu’il se passionna.
A sa mort il laissait la collection la plus importante au monde de monnaies de cette période : en 1863 il en possédait 800, lorsqu’il en acquit 443 en une seule fois. Il mettait volontiers sa collection à la disposition des savants de l’époque : Anatole de Barthélemy, Etienne Cartier, Maximin Deloche… Et il étudiait lui-même ce matériel amassé : son Essai sur la numismatique mérovingienne comparée à la géographie de Grégoire de Tours (1863) est la véritable « première pierre » de la numismatique de cette période : il y donne les incontestables bases méthodologiques et scientifiques de la recherche. Son éducation religieuse l’avait poussé à s’intéresser à la vie des saints, et il sut y puiser une multitude de renseignements historiques et topographiques, qu’il mit au service de la numismatique. Après la création de la Société Française de numismatique et d’archéologie, il publia de très nombreux articles dans les publications de celle-ci, mais ses écrits ont trouvé place également dans les Comptes-rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, ou dans des publications locales, de Seine-et-Marne, ou du Maine. Il eut même une audience internationale, allant prononcer devant la Royal Numismatic Society à Londres une conférence en anglais sur le trésor mérovingien de Crondall.
On ne trouve guère de traces de Gustave de Ponton d’Amécourt dans le registre des dons du Cabinet des médailles : seulement deux mentions, en 1852 et en 1864 du don d’une de ses publications. Deux ans avant sa disparition, il mit en vente une grande partie de ses collections : « Médailles grecques et romaines » [320 lots] chez Hoffmann les 28 et 29 mai 1886, « Monnaies gauloises, mérovingiennes, carlovingiennes et capétiennes » [341 lots] chez Rollin les 7 et 8 juin 1886, et « Monnaies d’or romaines et byzantines » à nouveau chez Rollin du 25 au 30 avril 1887. La Bibliothèque Nationale fit quelques acquisitions à ces ventes : un denier de Pépin de Chartres (vente Rollin des 7 et 8 juin 1886 n° 165 = L. 977 = Prou 923), trouvé à Chartres, un denier de Charlemagne de Tours (Ibid° n° 227 = L 978= Prou 440), provenant du trésor d’Imphy, cinq aurei, de Pescennius Niger, Julia Soemias, Gordien d’Afrique, Quintille et Alexandre (L 1225 à 1229), un médaillon de Constantin (L 1230), payé 10.800 F, et une monnaie d’argent d’Hannibalien (L 1231 et 1346). Sa disparition le 21 janvier 1888 à 62 ans fut ressentie comme prématurée, après pourtant une « maladie lente et inexorable ». Il repose dans le cimetière de Trilport.
Le 6 juillet 1888, Mme de Ponton d’Amécourt fit don au Cabinet des Médailles de 28 brochures et livres de feu son époux. Une loi votée le 24 juillet 1889 par la Chambre des députés et par le Sénat permit à l’Etat d’acquérir de ses héritiers pour la somme de 180 000 F un choix de 1131 monnaies mérovingiennes, dont 161 d’argent. Le catalogue, intitulé Inventaire sommaire des monnaies mérovingiennes de la collection d’Amécourt acquises par la Bibliothèque nationale…, fut publié en 1890 par Maurice Prou. Celui-ci les intégra peu de temps après dans son Catalogue des monnaies françaises de la Bibliothèque nationale, Les monnaies mérovingiennes, paru en 1892. La Société Française de numismatique et d’archéologie publia entre 1892 et 1895, en ultime hommage à son président-fondateur, la Description générale des monnaies mérovingiennes par ordre alphabétique des ateliers, publiée d’après les notes manuscrites de M. le Vicomte de Ponton d’Amécourt par A. de Belfort, plus connue sous le nom de son éditeur, que sous celui de son auteur premier.
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Méd. 35
Pellerin, Joseph
Joseph Pellerin (1684-1782) manifesta dès le collège de Navarre où il était boursier, un grand talent pour les langues, qui détermina et sa vie professionnelle et ses travaux érudits. Entré en 1706 au ministère de la Marine, il y fit toute sa carrière sous Pontchartrain, Maurepas puis Machault. Il y eut toutes les occasions d’amasser une considérable collection de monnaies antiques venues de tous les points du Levant, qu’il entreprit d’étudier puis de publier une fois retiré des affaires en 1745. Neuf volumes parurent de 1762 à 1770. Le petit-fils à qui il destinait sa collection mourut en duel. Il se Réserve des livres raresigna alors à la mettre en vente en mars 1776. Il en demandait la somme considérable de 300 000 livres. L’abbé Barthélemy, alors garde du Cabinet, eut cependant d’autant moins de mal à en obtenir l’achat qu’un remaniement ministériel, en mai 1776, mit au contrôle des finances un partisan de Choiseul, son protecteur. Les difficultés vinrent de fait du vieux collectionneur, qui regrettait déjà sa décision.
Le transfert de la collection, en août 1776, donna lieu à la rédaction d’un procès verbal contresigné des trois commissaires nommés par le ministre : Barthélemy lui-même, son neveu l’abbé de Courçay, et l’abbé Leblond, ami de Pellerin.
Le mémoire fourni par Pellerin à Maurepas, ministre d’État, « État général du nombre des médaillles antiques du Cabinet de Mr Pellerin », qui servit de base au récolement et au transfert, détaille la collection, partagée en onze « suites » (huit de « médailles impériales », une de « médailles consulaires », une de « médailles de rois », une de « médailles de villes »), pour un total de 32 499 monnaies. Les classifications ayant changé depuis le XVIIIe siècle, les différents récapitulatifs par métaux et par « suites » ne sont pas immédiatement parlants, et il faudrait un nouvel inventaire pour évaluer exactement la part de cette énorme collection dans les fonds des MMA (beaucoup de monnaies ont dû servir à des échanges, comme le prévoyait explicitement Barthélemy). Cette acquisition n’en reste pas moins la plus coûteuse, mais aussi la plus importante jamais faite par le Cabinet des médailles.
De cette date à sa mort, Pellerin continua de collectionner les monnaies antiques et en publia les fleurons dans un 10e volume, Additions, en 1778. Ses héritiers les négocièrent avec le Cabinet du roi, et surtout, acceptèrent de lui vendre deux splendides médailliers dont le collectionneur avait refusé de se défaire en 1776.
Pellerin a lui-même publié l’essentiel de sa collection de monnaies grecques et impériales dans une suite de dix ouvrages parus de 1762 à 1778. 1. [Joseph Pellerin], Recueil de médailles de rois[…], Paris, 1762, iv-220 p. et 22 pl. 2. [Id.], Recueil de médailles de peuples et de villes […], tome premier ; contenant les médailles d’Europe, Paris, 1763, xxij-209 p. et 37 pl. 3. [Id.], Recueil de médailles de peuples et de villes […], tome second ; contenant les médailles d’Asie, Paris, 1763, xvij-[3]-257 p. et pl. XXXVIII-LXXXV. 4. [Id.], Recueil de médailles de peuples et de villes […], tome troisieme ; contenant les médailles d’Afrique ; des Isles ; Médailles incertaines ; Phœniciennes ; Puniques ; en caracteres inconnus ; avec un supplément, Paris, 1763, liv-[2]-288 p. et pl. LXXXVI-CXXXVI. 5. [Id.], Mélanges de diverses médailles […], tome premier. I, Médailles détachées. II, Médailles Impériales en or, en argent & en bronze. III, Médailles de Colonies […],Paris, 1765, [iv]-356 p. et pl. I-XXIV. 6. [Id.], Mélanges de diverses médailles […], tome second. I Médailles Impériales grecques […],Paris, 1765, [iv]-376 p. et pl. XXV-XXII. 7. [Id.], Supplément aux six volumes de recueils […], avec des Corrections […], Paris, 1765, xij-70 p. et pl. I-II. [suivi de :] Second Supplément aux six volumes de recueils […], Paris, 1766, viij-200 p. et pl. I-X. 8. [Id.], Troisième Supplément aux six volumes de recueils […], Paris, 1767, vij-136 p. et pl. I-VI. [suivi de :] Quatrième et dernier Supplément aux six volumes de recueils […], Paris, 1767, viij-136 p. et pl. I-III. 9. [Id.], Lettres de l’auteur des recueils […], Francfort, 1770, 219 p. (2 lettres) et 7 pl. (III + IV). 10. [Id.], Additions aux neuf volumes de recueils […] ; avec des Remarques sur quelques Médailles déjà publiées, La Haye, 1778, [6]-xij-[2]-108 p. Le Cabinet des médailles conserve sous la cote Rés. 11009 PEL 4°, les propres exemplaires de l’auteur portant ses annotations dictées à un secrétaire — le vieillard était aveugle —, offerts à Barthélemy à la fin de la négociation. « Je l’avais déjà [cet ouvrage] ; mais ce nouvel exemplaire était chargé de notes manuscrites, la plupart contre moi : c’était un pot de vin d’un nouveau genre. » (J.-J. Barthélemy, Mémoire sur le Cabinet des médailles, 1793).
Sur la transaction de 1776, voir le recueil constitué des pièces manuscrites la concernant (Rés. ms 10009 PEL 1 F°)
Sur l’homme et sa collection : Dominique Gerin, « Le portrait de Joseph Pellerin (1684-1782)», Revue de la Bibliothèque nationale de France 1994, n° 3 (automne), p. 5-11. — Thierry Sarmant, Le Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale, 1661-1848, Genève-Paris, 1994, en part. p. 136-139 ; passim. — Thierry Sarmant, La République des médailles. Numismates et collections numismatiques à Paris du Grand siècle au Siècle des Lumières, Paris, 2003, en part. p. 211-222.
Sur les médailliers : Trafic d’influences : meubles de laque et goût extrême-oriental au XVIIe et XVIIIe siècles [Exposition. Cabinet des médailles, 28 juin-12 novembre 1989], Paris, 1989.
Pauvert de la Chapelle, Jean-Oscar
En mars 1899, Pauvert de la Chapelle (1832-1908), collectionneur français installé en Italie depuis 1852, écrivit au conservateur du Cabinet des Médailles, Ernest Babelon, son intention de donner sa collection de pierres gravées. Ce fut chose faite le 17 avril 1899. Les 167 intailles et camées qui arrivèrent alors au Cabinet des Médailles sont des œuvres choisies avec soin, pour leurs qualités esthétiques mais surtout historiques : elles présentent en effet un panorama à peu près complet de la glyptique antique. Un grand nombre offre de plus l’intérêt de provenir de fouilles exécutées autour de Rome, en Italie du sud ou du centre - dans l’ancienne Etrurie-entre 1869 et 1899.
L’ensemble a été publié dès 1899 par Ernest Babelon sous le titre : Collection Pauvert de la Chapelle. Intailles et camées donnés au département des médailles et antiques de la Bibliothèque nationale. La numérotation de ce catalogue est toujours celle en usage pour la consultation.
Sur le personnage, voir Elena Cagiano de Azevedo, « Oscar Pauvert de la Chapelle : un collezionista francese che pranzava al Caffè Greco », Strenna dei Romanisti, avril 2002.
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Méd. 45
Oppermann, A.
Le commandant Oppermann (1808-1877), nommé en 1856 maréchal des logis de Napoléon III, participe à la campagne d'Italie en 1859. Il réunit une collection d’antiques qu’il décide, dans un premier testament, de léguer à la Bibliothèque nationale, à l’exemple du duc de Luynes et du vicomte de Janzé. Mais la guerre de 1870 et la chute du second Empire le privent de sa fortune et le contraignent à revenir sur sa décision. Par un accord passé avec le conservateur du Cabinet des médailles, il dépose sa collection, moyennant une rente viagère de 4000 F par an. A sa mort en 1877, au vu des faibles sommes dépensées pour l’acquisition de cet ensemble, riche de 317 bronzes, 245 terres cuites, 162 vases grecs, 11 bas-reliefs de marbre et 153 livres d’archéologie, il est résolu de considérer la collection Oppermann comme un legs. Une grande partie des vases provient directement de fouilles, telles celles de Vulci, Cerveteri - comme l’aryballe au cheval de Troie- , Nola, Volterra ; une cinquantaine de celles menées par Salzmann à Camiros en Crète. D’autres ont été acquis dans les grandes ventes publiques, françaises ou italiennes (Durand, 1836 ; Beugnot, 1840 ; Canino, 1843, Castellani…). Les figurines en terre cuite portent encore souvent des étiquettes de la main d’Oppermann indiquant le lieu de trouvaille. En revanche parmi les bronzes, seuls quelques uns ont des provenances connues, tels l’Hercule ivre trouvé en Basilicate en 1860 (BB 568), ou le centaure trouvé sur l’Acropole d’Athènes en 1835 (BB 514).
Il existe un inventaire sommaire manuscrit de la collection (inv. 122).
Les vases ont été inclus dans le fond général et numérotés selon le catalogue établi par A. de Ridder, Catalogue des vases peints de la Bibliothèque nationale, Paris, 1902. Il en est de même pour les bronzes insérés dans le catalogue d’E. Babelon, Catalogue des bronzes antiques de la Bibliothèque nationale, Paris, 1895. Sur les plus belles pièces, voir J. Babelon, Choix de bronzes et de terres cuites des collections Oppermann et de Janzé, Paris et Bruxelles, 1929.