Erik Satie est né le 17 mai 1866 à Honfleur (Basse-Normandie). Il reçut ses premières leçons de musique de l’organiste de l’église Saint Léonard de Honfleur, ancien élève de l’école Niedermeyer. Renvoyé du conservatoire de Paris, il entre dans l’infanterie. A 20 ans, Satie va alors composer ce qui va devenir ses pièces de piano les plus connues : les Ogives, les Gymnopédies et les Gniossiennes. A partir de 1910, il se rapproche d'artistes qui vont marquer leur époque, tels que Maurice Ravel, Picasso ou encore Jean Cocteau. Il laisse derrière lui un répertoire sonore très profond, en suspens, et une empreinte encore indéniable. Riche de 200 manuscrits et carnets d'esquisses, épreuves corrigées d’Erik Satie, ainsi que divers documents. le fonds Satie est conservé à la Réserve du département de la Musique sous les cotes Ms 9573-9678 et Res. Vma 158 à 174. Le fonds est entièrement microfilmé. Le fonds Satie est entré par don à la Bibliothèque nationale de France en 1948 (176 manuscrits donnés par Darius Milhaud) et 1966 (don de Roger Désormières) sous les numéros d’entrée don n°4988, n°563 et n°584.
BREDEL, Marc. « Erik Satie ». Paris : Mazarine, 1982 VOLTA, Ornella. « Erik Satie ».Paris : Hazan, 1997
François Lesure, « The Music department of the Bibliothèque nationale », Notes / Music library association, 1978, p. 251-268.
Élève de Vincent d’Indy à la Schola cantorum, Marie-Olivier-Georges Poulain, Comte de Saint-Foix, fut très tôt encouragé par Théodore de Wyzewa à étudier la musicologie. Ses recherches l’amenèrent à se spécialiser sur la musique instrumentale du XVIIIe siècle, et plus particulièrement sur celle de Mozart à qui il consacra une importante monographie en 5 volumes en partie écrite avec Wyzewa (W. A. Mozart : sa vie musicale et son œuvre. Paris, 1912-1946). Mais il publia également de nombreux articles et ouvrages sur les musiciens de cette époque (J. Schobert, G. B. Sammartini, C. W. von Gluck, J. C. Bach, L. Boccherini, etc.), sur les débuts de la symphonie et sur l’école française de pianoforte. Avec T. de Wyzewa, il fonda la Société Mozart en 1901. Comme membre de l’Académie des arts et sciences d’Aix-en-Provence, il participa à la direction artistique du festival d’art lyrique de cette ville. Il fut aussi l’un des membres fondateurs de la Société française de musicologie, dont il fut le président par deux fois.
L’ensemble de la bibliothèque de G. de Saint-Foix et de ses papiers de travail a été donné en 1967 au département de la Musique de la Bibliothèque nationale par son neveu, Georges de Langalerie, comte de Saint-Foix, et ce à la demande de la veuve du musicologue. L’ensemble de cette importante collection rassemble des documents de natures très diverses : - 230 manuscrits musicaux datant pour la plupart du début du XXe siècle et correspondant à la mise en partition d’oeuvres du XVIIIe siècle n’existant que sous forme de parties séparées (L. Boccherini, G. M. Cambini, J. et M. Haydn, W. A. Mozart, G. B. Sammartini, etc.) ou à leur transcription pour un effectif instrumental différent de celui de l’œuvre originale ; - 130 imprimés musicaux, pour la majorité du XVIIIe ou du début du XIXe siècles, rassemblant des oeuvres de J. C. Bach, L. Boccherini, M. Clementi, J. Haydn, W. A. Mozart, G. B. Pergolesi, I. Pleyel, etc. Certains exemplaires en doubles avec les collections du département de la Musique ont été donnés à l’époque à la bibliothèque municipale de Marseille ; - des livres et périodiques, avant tout sur la musique du XVIIIe et du début du XIXe siècles, mais pas uniquement ; - des portraits de musiciens : C. F. Abel, C. W. von Gluck, J. et M. Haydn, N. Jommelli, W. A. Mozart, … ; - des éditions en fac-similés d’oeuvres musicales du XVIIIe siècle (essentiellement de Mozart) ; - la correspondance entre G. de Saint-Foix et divers compositeurs, musiciens et musicologues (J. Ecorcheville, L. de La Laurencie, W. Landowska, Ch. Malherbe, C. Saint-Saëns, C. Van Den Borren,…). Cette correspondance peut être complétée par la consultation de lettres autographes écrites par Georges de Saint-Foix et entrées au département de la Musique avec d’autres fonds (R. Brüssel, M. Pincherle). - les papiers de travail de Georges de Saint-Foix : brouillons et ébauches d’articles et d’ouvrages, textes de conférences, notes manuscrites, dossiers consacrés à des compositeurs, carnets, agendas, transcriptions musicales, etc.
Pincherle (Marc) - « In Memoriam Georges de Saint-Foix », Revue de musicologie, 1954, décembre 1954, XXXVI, p. 95-98.
Richter (Wolfgang) - « Georges de Saint-Foix », Acta mozartiana, 1954, 1, p. 50-52.
Schenk (Erik) - « Georges de Saint-Foix », Österreichische Musikzeitschrift, 1954, IX, p. 244
Van Den Borren (Charles) - « In Memoriam Georges de Saint-Foix », Revue belge de musicologie, 1954, VIII, 1, p. 3-4
Fonds Albert Roussel
Département de la Musique
Compositeur français né à Tourcoing le 5 avril 1869, Albert Roussel (1869-1937) fit d’abord carrière dans la Marine (1887-1894) avant de se consacrer à la musique. Au cours d’un voyage au long cours sur le Melpomène en 1892, il s’essaya pour la première fois à la composition musicale. Il démissionna de la marine à 25 ans et suivit le conseil de son professeur d’harmonie à Roubaix, Julien Koszul, d’aller s’installer à Paris. De 1898 à 1902, il étudia la composition et l’histoire de la musique à la Schola Cantorum sous la direction de Vincent d’Indy avant d’y enseigner lui-même le contrepoint de 1902-1914. Il eut entre autres pour élèves Éric Satie et Roland-Manuel. Sa notoriété dépassa rapidement les frontières. Il est l’auteur d’une œuvre prolifique et fort diverse (opéras, musique symphonique, musique de chambre, etc.). Il composa surtout pour le piano mais aussi pour la flûte. Il s’inspirait beaucoup de ses voyages, notamment en Asie.
En 1908, il avait épousé Blanche Preisach (1880-1962), qui fit don en 1955 à la Bibliothèque nationale d’une trentaine de manuscrits autographes de son mari, dont Aenas, partition chant et piano (MS 10. 144), Bacchus et Ariane, partition de piano (MS 10. 145) Le Marchand de sable, partition d’orchestre et partition de piano (MS 10. 161-162), Padmâvati, partition chant et piano (MS 10. 147-148). Le fonds fut complété par l’achat en mai 1995 de 91 lettres autographes et de 29 cartes à Georges Jean-Aubry (Acq 95-127) et en septembre 1997 de 25 lettres autographes à Jacques Rouché.
Ce fonds est consultable à la Bibliothèque Musée de l’Opéra.
Fonds complémentaires : - BnF, Département de la Musique, Fonds Arthur Hoérée, don 1999, dossier sur Albert Roussel. - Dieppe, Château-Musée, don de Mme Roussel en 1956 (documents, souvenirs, médailles, une statuette inspirée de l'opéra-ballet "Padmâvatî")
Notice de Nicole Labelle dans The New Grove. Dictionary of Music and Musicians, éd. by Stanley Sadie/ John Tyrrell, 2nd ed., t. 21., Macmillan Publishers, 2001. [MUS USUELS Dict 46] Revue de musicologie, décembre 1995, p. 192. Don de Madame Roussel. [MUS USUELS Per 36] François Lesure, Albert Roussel 1869-1937, catalogue d’exposition à la Bibliothèque nationale, 24 sept-15 oct 1969. [MUS USUELS Expo Mus 8(4)]