Faire-part
• 1163 faire-part de 1660 à 1800, microfilmés (microfilm M-4770), surtout de décès • 22000 faire-part de la fin du XIXe siècle, uniquement de décès • 400 000 faire-part des XIXe et XXe siècle, naissance, mariage, décès
Conservés au département Philosophie, histoire, sciences de l'homme sous la cote Ln1-77
Audin, Marius. "Le Billet d'enterrement". Arts et métiers graphiques, septembre 1928, n° 7, p. 452-457 Legros, Geneviève, "Essai sur les faire-part : continuité et variations de 1667 à 1993 ". Revue de la Bibliothèque nationale, 1993, n°49, p. 30-34 Mons de Carantilly, Les dossiers de mes archives : répertoire des noms patronymiques, 1970
Le fonds des canonisations
Les 796 volumes conservés au Département philosophie, histoire, sciences de l’homme sous les cotes [H 601] à [H 1396] et connus sous le nom de « fonds des canonisations », proviennent de la confiscation des archives de Rome, dont une partie de celles du Vatican, par Napoléon 1er en 1810 (décret du 2 février). Déposés aux Archives de l’Empire (Hôtel de Soubise), ces volumes ont été transférés à la Bibliothèque Impériale par voie d’échange en 1862 (arrêté du 19 avril). Ils appartenaient à la Congrégation des Rites, créée en 1588 par Sixte Quint. Ils contiennent les pièces indispensables aux procès en béatification et/ou en canonisation de quelque 445 serviteurs de Dieu, ouverts entre 1650 et 1808.
Les pièces compilées dans chacun de ces 796 volumes sont numérotées de manière continue, de 1 à 7666, et les volumes sont classés d’après le nom latin. Une cause peut faire l’objet de plusieurs volumes, et inversement un même volume peut contenir plusieurs causes qui ont étudiées en même temps, « par exemple parce qu’ils appartiennent à un même ordre ou ont été martyrisés ensemble. » (De Clercq, p. 77).
Il s’agit avant tout des procédures sous forme imprimée, telles qu’on peut aussi les trouver dans les archives du diocèse d’origine du serviteur de Dieu dont la cause est examinée. Plus originale est la part non négligeable de manuscrits joints à ces imprimés (évaluée à 6% du fonds par W. Schamoni) : il s’agit de signatures, d’approbations, de lettres, de témoignages ou de rapports de l’introducteur de la cause ou du promoteur de justice (l’équivalent du procureur dans un procès civil).
On trouve certes les noms de serviteurs de Dieu ayant appartenu aux premiers temps du christianisme (Joseph, ou le bon larron Disma par exemple), quelques-uns au Moyen-âge (Grégoire X, Jean de Ruysbroek) mais pour une très grande part, il s’agit de personnalités ayant vécu entre le XVIe et la fin du XVIIIe siècle : de grands noms, tels que Jean de la Croix, Ignace de Loyola, François de Sales ou Vincent de Paul, et des figures moins connues, comme celles de Martin de Porrès, Paul Miki ou Rose de Lima.
Sur les quelque 445 causes (chiffre de de Clercq), 86 ont abouti à une canonisation, 58 à une béatification, 102 à une simple reconnaissance de culte, 79 à des faveurs liturgiques. On en compte 120 encore en cours d’examen, dont celle de Miguel Ma?ara (orthographié Michael de Magnara), le Don Juan historique.
Ce fonds n’apparaît que très imparfaitement dans le catalogue BN-Opale Plus : il faut se reporter aux listes établies par de Bourmont, de Clercq et Schamoni (voir infra), qui donnent les cotes pour chaque cause.
Sur l’histoire du transfert des archives de Rome sous l’Empire :
Le fonds des bulletins paroissiaux catholiques s’est constitué au début du 20e siècle, du fait d’une importante multiplication de ce type de périodique, l’impossibilité de faire face à cet afflux massif, et probablement le refus de traiter des publications qui souvent se distinguaient mal les unes des autres. En effet, à côté de titres originaux entièrement rédigés par les prêtres des paroisses, de nombreux bulletins étaient issus d’entreprises de presse qui vendaient aux paroisses des “ fonds communs ”, c’est-à-dire des périodiques entièrement constitués, et donc arrivant par dizaines, voire par centaines d’exemplaires quasiment identiques au dépôt légal, et ne se différenciant parfois que par une seule page d’annonces locales. C’est donc “ négativement ” que s’est créé un fonds propre d’abord simplement stocké, qui a donné lieu à un circuit de traitement “ parallèle ” et à divers chantiers rétrospectifs, ce qui explique la discontinuité des classements : classement alphabétique par communes pour une tranche 1900-1911, classement par communes mais année par année de 1912 à 1932, cote numérique de 1940 à 1968, tentative d’intégration aux autres périodiques pour les nouveaux titres dans les années 50, classement par diocèses à partir de 1969… Seule une partie de ces titres est visible dans le catalogue, même si la plus grande part est communicable manuellement et sur demande préalable. Plusieurs années sont encore aujourd’hui à classer et restent inaccessibles.
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Impr. 40. Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 52