Bibliothèque de François-Louis Perne (1772-1832) Musicien, auteur d’une douzaine d’œuvres, essentiellement liturgiques, François-Louis Perne fut professeur d’harmonie au Conservatoire de 1811 à 1814. Son Cours élémentaire d’harmonie connut un grand succès. Bibliothécaire de 1819 à 1827, il donna sa bibliothèque et des papiers personnels à la bibliothèque du Conservatoire. Certains entrèrent de son vivant (notamment en 1824) et d’autres après sa mort (1833). Une liste des ouvrages donnés à la bibliothèque de l’École royale de Musique, datée du 20 janvier 1824, est conservée dans les Archives du Conservatoire [RES ADC 74, n°11]. Sans doute sont-ils liés à ses centres d’intérêts, comme l’histoire de la notation et des systèmes musicaux de l’Antiquité et du Moyen Age. Il avait restitué des manuscrits comme la Lettre apocryphe de saint Jérôme ou le document d’Aristide Quintilien, retrouvés à la Bibliothèque du roi.
Notice de Frédéric de la Grandville dans Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, sous la dir. De Joël-Marie Fauquet, Paris, Fayard, 2003, p. 956. [MUS USUELS Dict 41 (bis)]
François Lesure, « The Music department of the Bibliothèque nationale », Notes / Music library association, 1978, p. 251-268.
Ce fonds contient des manuscrits musicaux du compositeur Georges Migot (1891-1976) ainsi que de la correspondance, des monographies et des documents iconographiques. Dons de Marc Honegger en 1976 et de Joël-Marie Fauquet en 1986
Montpensier (Fonds)
Fonds de coupures de presse concernant la vie musicale en France et dans le monde principalement entre les deux guerres. Il a été donné au département de la musique en 1948 par l’Association Française d’Action Artistique, dirigée à l’époque par Robert Brussel, et dont le siège était situé rue Montpensier d’où son nom.
Le classement alphabétique est fait par pays et à l’intérieur, par rubriques : les interprètes, les compositeurs, les salles de concert, les orchestres, les institutions etc. On y trouve des critiques de concerts, des analyses d’œuvres, des réflexions sur les compositeurs et les interprètes ainsi qu’une documentation sur les institutions, les écoles de musique, les conservatoires, sur leur statut, leur organisation etc… et ce, dans toutes les langues.
Ce fonds continue à être alimenté au gré des commémorations importantes et des grands événements musicaux (comme le Bicentenaire de la mort de Mozart en 1991) Il peut être aussi enrichi de coupures de presse arrivant avec un autre fonds (Le Domaine musical, par exemple).
Il est composé de 960 boîtes avec une moyenne de 300 documents par boîte, ce qui fait environ 300.000 documents. La France est très bien représentée puisque les coupures de presse qui lui sont consacrées représentent 380 boîtes, réunissant environ 100 000 documents.
Ne figurant dans aucun catalogue, il est accessible par l’intermédiaire du bibliothécaire. Des inventaires partiels ont été réalisés pour certains pays : l'Italie, la Scandinavie, la Belgique.
Lesure, François. "The Music department of the Bibliothèque nationale" Notes / Music library association, 1978, p. 251-268
Le fonds Olivier Messiaen (1908-1992) au département de la Musique
En 1994, la Fondation Olivier Messiaen a déposé au département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France un important et précieux ensemble de manuscrits du compositeur décédé en 1992. Les documents ne sont pas consultables sous la forme d'originaux ; l'accès aux microfilms est lui-même soumis à l'autorisation de Madame Yvonne Loriod-Messiaen. Le fonds Olivier Messiaen est constitué de trois ensembles : -deux cents cahiers de notations de chants d'oiseaux collectés de 1953 à 1991 dans toutes les régions de France y compris la Nouvelle-Calédonie sans oublier le Dauphiné, la Sologne, la Saintonge et, bien sûr, Paris, et dans tous les pays où Messiaen s'est rendu, Etats-Unis, Italie, Japon etc. Certaines de ces transcriptions ont été faites, non sur le terrain, mais d'après des enregistrements sonores (disques, bandes magnétiques) -le manuscrit du Traité de rythme, de couleur et d'ornithologie en cours de publication au éditions Leduc -le manuscrit autographe de la partition d'orchestre de Saint François d'Assise. Récemment, Madame Loriod-Messiaen a donné au département un très important fonds de coupures de presse, ainsi que des éléments de la bibliothèque du compositeur. Le département de la Musique possédait déjà de nombreux documents de et sur Messiaen : -des manuscrits autographes donnés par le compositeur dans les années 1950 (dont les deux manuscrits de travail des Visions de l'Amen) -les éditions d'oeuvres d'Olivier Messiaen entrées pour la plupart par dépôt légal -des coupures de presse et des programmes du fonds Montpensier concernant surtout la période de 1930-1945 -des programmes provenant des archives du "Domaine musical" -des lettres autographes entrées dans d'autres fonds (exemple : lettres à Claude Arrieu, Nadia Boulanger, Marcel Dupré) -des photographies du compositeur dont un portrait par Harcourt et des photos avec Pierre Boulez et Suzanne Tézenas etc.
A été réalisé le microfilmage des cahiers de notation de chants d'oiseaux (environ 11000 images). De formats divers, ces cahiers sont tous notés au crayon. En ce qui concerne le manuscrit du Traité et celui de Saint François d'Assise, le microfilmage n'est pas envisagé pour l'instant. Saint François d'Assise a été parfaitement gravé par les éditions Leduc et l'édition représente l'état de référence de l'oeuvre. Le Traité est constitué d'un ensemble extrêmement complexe de documents de tous ordres (notes, fragments d'articles, partitions annotées) et de toutes époques que la publication en cours a pour but de mettre au jour d'une façon raisonnée. Récemment, Madame Loriod-Messiaen a donné au département un très important fonds de coupures de presse concernant la diffusion de l'oeuvre de Messiaen dans le monde entier, ainsi que des éléments de la bibliothèque du compositeur.
Portrait(s) d'Olivier Messiaen. Paris, BnF, 1996. 175 p.