Thibault, Joseph
La collection Thibault est un recueil de 24 000 documents intitulé De tout un peu (faire-part, carnets de bal, cartes de vœux et d'invitation...) réuni entre 1900 et 1972. Joseph Thibault, membre du Vieux Papier, était également amateur de photographie. Il lui avait vendu également un important ensemble de portraits - cartes de visite.
Acq.19143(1973). Cote : Li 243 (52 boîtes in-4°). Tables: dactyl. (Est. Usuel 44).
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 62
Né aux États-Unis en 1878, Herman Webster, artiste, peintre, graveur, fut élève de Mucha puis de Jean-Paul Laurens et exposa pour la première fois au Salon en 1905. Il servit dans l'armée française durant la guerre de 1914-1918 en tant qu'engagé volontaire et refusa de quitter la France pendant la guerre de 1939-1945, servant autant qu'il le put la cause alliée. Fondateur de la Société des Amis des Vieux Moulins en 1928, association destinée à la sauvegarde des moulins à vent en France, il passa le reste de sa vie à dénombrer, classifier, dessiner, photographier ces édifices. Il a publié de nombreux articles dans l'Illustration, la Revue du Touring Club, la Vie à la campagne, etc.
Par son testament daté de 1963, il lègue à la Bibliothèque Nationale un exemplaire de toute gravure faite de sa main ainsi que sa collection sur les moulins à vent: photographies, estampes, dessins, livres, cartes, notes dactylographiées et manuscrites. Sa collection est enregistrée selon sa volonté sous le nom de "collection H.A. Webster et Germaine Huard Webster". Les liens qui l'unissaient à la Bibliothèque Nationale étaient étroits et anciens. "L'accueil et la confiance que j'ai trouvés de tous temps à la Bibliothèque sont parmi les liens les plus puissants qui -déjà nombreux- me lient pour toujours à la France" écrivait-il à Jean Laran, futur directeur du Département des Estampes, en 1930. Ami de Jean Vallery-Radot, de Jean Laran et de Jean Prinet, il avait déjà, en 1962, offert au Cabinet un bel ensemble de gravures de Mac Laughlan. Sa superbe collection était déjà montée dans des boîtes au format du département. Il mourut en 1970, et sa femme, qui en avait gardé l'usufruit, en 1980. La collection entra à cette date dans nos rayons.
Cote : la 80 b Rés., dessins ; la 81 Rés., 20 boîtes ; la 82 Rés. 30 portefeuilles in-4°.
Georges Sirot (1898-1977), passionné de photographie, constitua à partir de 1919 une collection de plus de 100 000 épreuves. Stimulé par un goût ardent pour la trouvaille et l'accumulation, il s'était d'abord préoccupé de l'augmentation du fonds. Ce n'était pas la considération de la photographie en tant qu'œuvre -matière, technique- qui déterminait son choix, si choix il y avait ; c'était la représentation offerte par le document et son coût. La faible valeur marchande de la chose à l'époque l’incitait à acquérir. Jean Adhémar le convainquit de céder une partie de sa collection et fit la sélection avec lui. Il vendit 60 000 épreuves en 1955 et en donna 15 000 en 1956. Sa collection représente la photographie de 1850 à 1920, sous toutes ses formes. Trente mille épreuves sont regroupées en 300 albums. Sa démarche étant faiblement sélective, le fonds est éclectique et montre tous les aspects de la photographie.
Liste des albums de la collection Sirot à la Bibliothèque Nationale. établie par Bernard Marbot à l'occasion de l'exposition Georges Sirot (1898-1977). Bibliothèque Nationale. Galerie Mansart. 15 septembre. 23 octobre 1983.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 56
Salomons, Sir David (1857-1925)
La collection sur l'histoire de la locomotion réunie par Sir David Lionel Salomons (1857-1925) est entrée au Cabinet des Estampes par legs en 1931 et en 1935. Elle comprend plus de 5000 estampes, la plupart en couleurs, mais on y trouve aussi des dessins, des photographies, des cartes postales, des affiches, des prospectus publicitaires, des foulards, des peintures, des éventails, des assiettes, etc. Elle constitue un ensemble de documents très variés retraçant l'histoire et l'évolution des moyens de locomotion en France et à l'étranger, de la fin du XVIIIe siècle au début du XIXe, leur influence sur les mœurs, La série " Locomotion aérienne " rassemble environ 3000 estampes dont la moitié provient de la collection d'Aeronautica du célèbre aéronaute Charles Green (1785-1870), acquise après sa mort par Sir David Salomons. Il y a également une partie sur les cycles (plus d'un millier d'estampes), une sur les automobiles, une sur les chemins de fer, sans compter des pièces sur les transports maritimes. Cette collection s’explique par la personnalité de son auteur, qui écrivait " tous les hommes devraient être collectionneurs pour conserver l'Histoire, mais chaque collection devrait avoir un objet en vue ", Né le 28 juin 1857, ingénieur, directeur d'une compagnie de chemins de fer, la South-Eastern Railway, Sir David Salomons se passionnait pour la mécanique. Adepte de l'automobile parmi les premiers, il organisa en 1893 à Tunbridge Welle (Kent) dont il était maire la première exposition d'automobile en Angleterre Membre de plusieurs associations dont l' Automobile Club de France, le Royal Automobile Club de Londres, Aeroclub de France, etc." il était curieux de nouveautés, Ami de la France, il y séjournait souvent et il y acquit de nombreuses pièces qui enrichirent sa collection. Les recueils de celle-ci portent en ex-Iibris ses armoiries avec la devise Deo juvante (avec l'aide de Dieu). Il mourut le 19 avril 1925. La collection n'a pas été démembrée.
Catalogue dactyl. par Gisèle Lambert = Est. Usuel 46
Beaumont-Maillet, Laure. "Les collectionneurs au Cabinet des Estampes". Nouvelles de l'estampe, 1993, n° 132, p. 21
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 42
Ridder, Gustave de
Décédé fin 1945, Gustave de Ridder, un notaire parisien qui avait marqué dès son plus jeune âge un goût très vif pour l'histoire du costume militaire, connaissait les richesses du Cabinet en ce domaine, mais aussi ses lacunes, et s'était assigné pour tâche d'en compléter les collections. Pendant cinquante ans, il rechercha les livres, gravures et dessins concernant l'histoire des uniformes, principalement des armées étrangères. Avec sa collection entrèrent au Cabinet 3 667 recueils, dont 3 181 étaient absents des collections. Ces albums concernent essentiellement le XIXe siècle, mais beaucoup intéressent les XVIIe ou XVIIIe. Nombreux sont ceux qui portent l'ex-libris d'amateurs célèbres (le prince de la Moskowa, le prince d'Isembourg...). Ajoutons que Gustave de Ridder a eu la générosité supplémentaire de faire relier de somptueuse façon la plupart des albums.
Lethève, Jacques. Catalogue de la collection Gustave de Ridder : armées el uniformes de tous pays. Paris, 1948, dactyl. Lethève, Jacques. "La Collection Gustave de Ridder au Cabinet des Estampes à Paris". Revue internationale d'histoire militaire, 1950, Vol. 2, n° 9, p. 357-359.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe,1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 53. Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, suppl. 34