Richelieu, Louis de Vignerod du Plessis, duc de (1696-1788)
Louis-François-Armand de Vignerod du Plessis, duc de Richelieu, maréchal de France, petit-neveu du cardinal, né en 1696 et mort en 1788, servit trois rois, Louis XIV, Louis XV et Louis XVI, et se maria sous le règne de chacun d'eux. Il mena une carrière militaire brillante : il fut le héros de Fontenoy (1745) et de Port-Mahon (1756), se signala par un libertinage conforme à l'esprit du temps et entretint une volumineuse correspondance avec Voltaire. Dans son hôtel de la rue Neuve-Saint-Augustin, dont le seul souvenir matériel est le pavillon de Hanovre, remonté aujourd'hui dans le parc de Sceaux, il amassa une volumineuse bibliothèque dans laquelle se trouvait un curieux recueil intitulé Anecdotes de notre temps depuis 1715 jusqu'à 1736 en 52 volumes in-folio, contenant des estampes relatives aux événements, des cartes, des portraits, des cérémonies, des feux d'artifice... et jusqu'à des échantillons de tissus. Le 21 janvier 1789, Hugues-Adrien Joly acheta à la vente Richelieu ces Anecdotes qui furent ensuite réparties au sujet traité, principalement dans la sous-série Ob 1 (Histoire de France), avec la marque de collection Rich. Échappèrent à la dispersion les 7 volumes d'échantillons, qui constituent une documentation très précieuse pour l'histoire de la mode et du costume, et qui sont de deux provenances distinctes. Le volume Lh40, Etoffes de mode de 1720 à 1735, est un recueil d'échantillons constitué en fonction de l'histoire de la mode, sans aucune mention de la ville où se fabriquaient les étoffes, et n'indiquant qu'exceptionnellement le prix de ces dernières. Les échantillons y sont classés chronologiquement selon l'année et la saison où ils ont été portés. Il a fait logiquement partie de la collection Anecdotes de notre temps. Les autres volumes, cotés Lh45 à Lh45 f, sont classés suivant l'année et le lieu de fabrication, et constituent un échantillonnage de la production française et étrangère des étoffes. Cette collection a été constituée en cinq ans, entre 1732 et 1737. Les 4 818 échantillons qu'elle réunit ont été rassemblés par Raudot, premier commis du comte de Maurepas, secrétaire d'État à la marine et à lui légués, puis acquis par le maréchal de Richelieu
Marque de collection : Rich. Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d’estampes… Amsterdam, 1921, n° 2217
Weigert, Roger-Armand. Textiles en Europe sous Louis XV. Les plus beaux spécimens de la collection Richelieu. Fribourg : Office du Livre, 1964. Weigert, Roger-Armand. Inventaire manuscrit de la collection Richelieu au Cabinet des Estampes. Catalogue des 7 volumes de la collection, Documents s'y rattachant. Inventaire des rubans de cette collection se trouvant dans la série Qb I. Tables. [1 boîte in-4° de pièces dactyl. et de photographies = Est. Ye 286 in-4°).
Beaumont-Maillet, Laure. "Les collectionneurs au Cabinet des Estampes". Nouvelles de l'estampe, 1993, n° 132, p. 12
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 11
Ricci, Seymour de, 1881-1942
Aux termes du testament de Seymour de Ricci (1881-1942), homme de lettre et historien d'art d'une prodigieuse érudition, ami de Paul-André Lemoisne, le Cabinet devait choisir dans sa collection les gravures (il en fut pris très peu), les ouvrages sur l'estampe (pour la plupart anglo-saxons), les monographies d'artistes (essentiellement italiens), les tiRéserve des livres rares à part et catalogues de musées, qui pouvaient compléter ses fonds. C'est surtout dans le domaine des catalogues de vente que le legs Seymour de Ricci fut considérable: plus de 25 000 entrèrent ainsi dans nos collections. les doublant en la matière.
PORCHER (Jean), "A la Bibliothèque Nationale: le legs Seymour de Ricci". Bibliothèque de l'École des chartes, 1944, p. 229-233. - ADHÉMAR (Jean), " Pour les historiens d'art, avec le legs Seymour de Ricci entre au Cabinet des Estampes une documentation précieuse sur les artistes anciens et modernes". Arts, 9 mars 1945, p, 1 et 3
Laure Beaumont-Maillet, « Les Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27.
Quinton, Louis
Le 15 novembre 1916, Madame Veuve Quinton, selon les dernières volontés de son époux, le lieutenant Louis Quinton, faisait don au Cabinet des Estampes de cinq portefeuilles contenant 2 997 vignettes du XVIIIe siècle.
Cote : Kb 125 f. pet. fol.. 4 portefeuilles : Kb 125 g, fol., 1 portefeuille.
Tables rédigées sous la direction de M. Hébert par N. Ducellier, N. Barberot er Y. Sjoberg, 1968, dactyl. (Est. Usuel 45).
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectioneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 37
Prost, Bernard (1849-1905)
Issu d'une vieille famille du Jura, Prost (1849-1905) entra à l'École des chartes en 1866, en sortit en 1870, fut nommé archiviste du Jura et consacra de nombreuses années à l'histoire de sa région. En 1896, il devint inspecteur général des Bibliothèques et des Archives, fonctions qui le conduisirent à des recherches d'intérêt plus général. Il se consacra peu à peu à l'histoire de l'art, domaine dans lequel il était à la fin de sa vie considéré comme une bibliothèque vivante. A partir de 1886, il devint un collaborateur assidu de la Gazette des Beaux-Arts. Avec Welwert, des Archives nationales, il fonda les Archives historiques, artistiques et littéraires qui parurent de 1889 à 1891. Le Département conserve ses recueils de coupures de presse qui couvrent les années 1886 à 1900 environ.
Yb' 629 (8°). Papiers d'artistes classés par ordre alphabétique de noms d'artistes, 11 cartons; Yd'll06 (8°), notes recueillies sur les expositions de province, 3 cartons; Yd' 1107 (4°), coupures de presse sur les salons de 1843 à 1900.6 cartons : Yd' 1108 (8°), notes sur les expositions du Cercle artistique et littéraire, 7, rue Volney (1 carton) : Yb' 2371 pet. fol.. artistes français des XVIIIe-XXe siècle, découpures et notes (3 boites) : Yb' .'372 pet. fol.. artistes francs-comtois des XVIIIe-XIXe siècles (I boite).
Perrod, Maurice. Bernard Prost, inspecteur général des bibliothèques et des archives... 1849-1905. Lons-le-Sau1nier, 1906, 14 p. (Tiré à part de la Revue viticole de Franche-Comté et de Bourgogne).
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 32
Porcabeuf, Alfred
Vers 1860, la maison Chardon avait deux ouvriers: Salmon, praticien complet, aux épreuves, Ardail plus jeune à la presse. En 1864, Salmon s'établit. Il reprenait une imprimerie crée en 1794 par Rémond, qui l'avait conduite jusqu'en 1830. Rémond fils dirigea l'affaire puis la céda en 1864 à Salmon. Celui-ci, alors, appela Ardail. Alfred Porcabeuf, petit-fils de Salmon, dirigea à son tour la maison. Porcabeuf effectuait son dépôt légal très consciencieusement, mais il enrichissait les collections nationales par des dons volontaires d'états de planches, de tirages soignés, de morceaux exceptionnels. Il fit des dons successifs entre 1898 et 1903, mais le plus important fut versé en 1901, date à laquelle il remit à Henri Bouchot, directeur du Cabinet. 1080 estampes de près de 200 graveurs. Celles-ci sont restées groupées (par analogie avec la collection Ardail). Les autres 800 planches données pendant cinq ans ont été ventilées dans les œuvres d'artistes.
Cote : Ad 183 fol., 16 volumes ; Ad 183 a. très gr. fol.
Frerebeau, Mariel. Histoire d'une imprimerie en taille-douce, l'atelier Salmon-Porcabeuf (1863-1914). Mémoire de l'École du Louvre, 1974, dactylogr,
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 30