Né à Paris en 1553, Jacques-Auguste de Thou étudia dans plusieurs universités françaises puis effectua un long voyage en Italie (1572-1576). Maître des requêtes en 1585, conseiller d’État en 1588, hostile à la Ligue, il prit le parti d’Henri IV, dont il fut un conseiller influent, et le suivit dans ses campagnes. Jacques-Auguste de Thou fut un des hommes les plus admirés de l’Ancien Régime. Mais de Thou fut aussi poète et demeure, à cause de la bibliothèque exemplaire qu’il avait rassemblée, tant pour le choix des textes que des reliures, un des modèles universels de la bibliophilie.
Grand mécène des lettres, De Thou sut s’entourer de savants de première importance et mit en place les hommes qui administrèrent la Bibliothèque jusqu’à la mi-XVIIe siècle : Isaac Casaubon, Nicolas Rigault, les frères Dupuy, et bien entendu son propre fils, qui lui succéda comme maître de la Librairie. Dès son entrée en charge, De Thou s’était signalé par une acquisition très importante, la collection de manuscrits de Catherine de Médicis, qui comptait près de 800 volumes, la plupart grecs (1594).
Il est le fils de Christophe de Thou (1508-1582), premier président du parlement de Paris, et le neveu de Nicolas de Thou, évêque de Chartres de 1573 à 1598
Il exerce sa fonction sous le règne de Henri III, de Henri IV et au début du règne de Louis XIII. Il est assez proche de Henri IV et participe à la rédaction et l'enregistrement de l'Edit de Nantes en 1598.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jacques_Auguste_de_Thou http://www.bnf.fr/documents/gardes_bnf_1522_1719.pdf