C’est en février 1941 qu’une assistante sociale a été attachée à la BN pour apporter aide aux membres du personnel particulièrement éprouvés, et rendre moins lourde pour tous la misère des temps. Engagée tout d’abord à mi-temps, cette assistante a du très vite assurer un temps complet et s’est vu adjoindre les différentes collaborations que nécessitaient l’extension de son travail et la constitution d’un véritable service social. En 1943, celui-ci a été doté d’un budget important pour l’époque (600.000 fr).
Dès l’origine, l’action du service social est apparue en quelque sorte double : assistante sociale d’abord, à tous ceux qui pour une raison ou pour une autre, pour eux ou pour les leurs, ont besoin d’être aidés. L’action du service social prend alors les formes les plus diverses, mais se traduit toujours par des requêtes, des démarches, l’attribution de prêts ou de dons, initiatives d’intérêt collectif d’autre part, susceptibles d’améliorer les conditions de vie du personnel et qui confèrent au service social son véritable caractère de service social du travail. Le nombre des cas particuliers dans lequel le service social a été appelé à intervenir n’a cessé d’augmenter depuis sa création. C’est peut-être le développement de certains services d’intérêt général qui montre mieux quelle place le service social occupe dans la vie de la bibliothèque. En 1943, c’est lui qui a pris l’initiative d’organiser avec les musées nationaux et le muséum d’histoire naturelle un service d’entraide et d’ouvrir une coopérative de vente. En 1943 encore, et toujours pour parer à l’insuffisance du ravitaillement, le service d’entraide a entrepris la mise en culture de terrains prêtés par le muséum, afin de cultiver et de distribuer les fruits de cette culture.
« Rapport 1946-1969-1978-1979 » : Rapport sur la réunion des bibliothèques nationales pendant les années 1943 et 1944