Après quelques études au collège jésuite de Mâcon, il est emprisonné de juin 1758 à septembre 1760 pour un vol de rubans. Secrétaire de plusieurs grands aristocrates, il se rend en Angleterre et en Suisse où il collaborera au supplément de l’Encyclopédie, puis voyage beaucoup. De retour en France en 1777, il cherche à se faire un nom chez les gens de lettres, s’intéresse de près à la diplomatie et entre au service du cardinal de Rohan. Il entre en 1784 à la Bibliothèque royale comme deuxième écrivain au département des livres imprimés. Il prête sa plume en 1787 contre Calonne (et Le Noir), participe dès 1788 aux réunions de la Société des Amis des Noirs et à l’assemblée électorale de Paris en 1789. Il devient l’un des journalistes politiques les plus influents avec les Annales patriotiques et littéraires qu’il co-dirige. Nommé à la tête de la Bibliothèque Nationale avec Nicolas Chamfort le 19 août 1792, sous le ministère de Roland, grâce à ses amis Girondins, il est élu député à la Convention. La plus grande part de son mandat se déroule en province où il est envoyé en mission, notamment en Vendée. Il est ainsi absent de Paris lors du coup de force du 2 juin 1793 contre la Convention mais est néanmoins arrêté le 2 août, et sera jugé et exécuté avec les autres députés Girondins le 31 octobre.
Il exerce la fonction de Bibliothécaire de la Nation entre 1792 et 1793.
Jean Louis Carra exerce cette fonction durant les premières années de la Ière République de France.
http://www.bnf.fr/documents/administrateurs.pdf