Ravel, Maurice (1875-1937) : Audiovisuel
La collection personnelle de disques de Maurice Ravel se compose de 165 disques 78 tours. A sa mort en décembre 1937, elle resta dans sa maison de Montfort l’Amaury. En 1975, elle fut déposée par les Musées nationaux à la Bibliothèque nationale. Ce fut alors le département de la Musique qui la reçut et l’intégra aux collections de la toute nouvelle discothèque du Conservatoire national supérieur de musique de Paris. Cette dernière étant alors un service de ce Département (tout comme la bibliothèque du Conservatoire). En 1990, à l’occasion du déménagement du Conservatoire sur le site de La Villette, cette collection patrimoniale rejoignit le Département de l’Audiovisuel de la Bibliothèque nationale de France. La collection de Maurice Ravel peut se définir comme étant la discothèque d'un esprit ouvert à diverses formes d'expressions sonores : musique classique (de Lully à Chostakovitch), de variétés dont, notamment, la chanson (Jean Tranchant) et folklore (Egypte). On y trouve également des documents parlés (théâtre, diction et enregistrements historiques). L’ensemble des éditions date des années 1930, nul enregistrement antérieur n’y figure. Maurice Ravel mentionne qu’il possède un appareil de lecture Thomson dans une lettre adressée, le 8 février 1932, à la mezzo-soprano Madeleine Grey, une de ses interprètes très prisée. Il y fait également allusion à l’envoi de l’enregistrement des Chansons madécasses , dans l’interprétation de Madeleine Grey, que vient de lui faire parvenir la société éditoriale Polydor, disques toujours pRéserve des livres raresents dans le fonds. Ravel, interprète de son œuvre, ne fut pas toujours à la hauteur de son art de compositeur ! Néanmoins, il sut choisir avec goût ses interprètes et participa à des enregistrements qu’il supervisait. Ainsi a-t-il montré l’intérêt qu’il portait à l’enregistrement musical. Il s’investit également, dans des comité ou jurys, pour la promotion et la diffusion de la musique enregistrée. A la création du Grand prix du disque, en 1931, il accepte d’être membre du jury et y demeure jusqu’en 1935.
Maurice Ravel, lettres, écrits, entretiens, présentés et annotés par Arbie Orenstein, Paris, Flammarion, 1989 Orenstein, Arbie, Ravel, man and musician, New York, Londres, Columbia University Press, 1975