CNRS
Le 30 novembre 1979, le Greco n° 9 : Atlas linguistique de la France par région, du CNRS et le Département de la Phonothèque et de l’Audiovisuel de la Bibliothèque nationale signaient une convention. Cet accord avait pour objectif la conservation de tout ou partie des enregistrements sonores réalisés dans le cadre des Atlas linguistiques de la France, puis des ethnotextes, ainsi que la constitution d’archives de sécurité. Le principe de cette convention reposait sur un système d’échanges réciproques : le chercheur décidant des enregistrements qu’il souhaitait voir conservés, les versait à la Bibliothèque nationale, accompagnés de leurs fiches descriptives. La Bibliothèque nationale en effectuait une copie, restituant les originaux au chercheur, ainsi qu’une ou deux bandes magnétique vierges pour ses travaux à venir. Par ailleurs, une copie des supports sonores archivés à la Bibliothèque nationale devait être déposée dans une institution régionale pour en assurer la consultation auprès du public en région. Cette convention avait donc pour objectif de permettre à un public de chercheurs d’avoir accès à un fonds patrimonial sonore normalisé et répertorié. Parallèlement, dans la même dynamique, d’autres enquêtes de chercheurs, isolés ou non, ont été déposés au Département de la Phonothèque et de l’Audiovisuel. Ainsi les 30 enquêtes sur La mémoire orale du Mont Lozère déposées en 1980-81 par le Centre de Recherches sur les ethnotextes, l’Histoire Orale et les Parlers régionaux (CREHOP) d’Aix en Provence, puis, en 1993-94 les 81 enquêtes du programme de recherche Le Pays d’Arles par ses gens, déposées par le même CREHOP, intégré entre temps à l’unité mixte de recherche Telemme. Il s’agit pour nombre de ces dépôts, de documents sonore non musicaux : récits de vie, mémoire du vécu, techniques et savoir-faire, enquêtes linguistiques, entretiens divers, et pour une moindre part, de chansons et pièces musicales traditionnelles relevant majoritairement du patrimoine “ folklorique ” français. Cette convention fut essentiellement active durant la réalisation des atlas linguistiques du Gréco n° 9, c’est à dire durant les années 1980, et permis ainsi le dépôt de 1400 phonogrammes sous formes de bandes magnétiques.