Porcabeuf, Alfred
Vers 1860, la maison Chardon avait deux ouvriers: Salmon, praticien complet, aux épreuves, Ardail plus jeune à la presse. En 1864, Salmon s'établit. Il reprenait une imprimerie crée en 1794 par Rémond, qui l'avait conduite jusqu'en 1830. Rémond fils dirigea l'affaire puis la céda en 1864 à Salmon. Celui-ci, alors, appela Ardail. Alfred Porcabeuf, petit-fils de Salmon, dirigea à son tour la maison. Porcabeuf effectuait son dépôt légal très consciencieusement, mais il enrichissait les collections nationales par des dons volontaires d'états de planches, de tirages soignés, de morceaux exceptionnels. Il fit des dons successifs entre 1898 et 1903, mais le plus important fut versé en 1901, date à laquelle il remit à Henri Bouchot, directeur du Cabinet. 1080 estampes de près de 200 graveurs. Celles-ci sont restées groupées (par analogie avec la collection Ardail). Les autres 800 planches données pendant cinq ans ont été ventilées dans les œuvres d'artistes.
Cote : Ad 183 fol., 16 volumes ; Ad 183 a. très gr. fol.
Frerebeau, Mariel. Histoire d'une imprimerie en taille-douce, l'atelier Salmon-Porcabeuf (1863-1914). Mémoire de l'École du Louvre, 1974, dactylogr,
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 30