Fonds Yvette Guilbert – Irène Aïtoff Département des arts du spectacle
Née à Paris sous le nom d’Emma Guilbert dans une famille modeste, Yvette Guilbert (1865-1944) dut travailler dès l’âge de 12 ans. Elle fit ses débuts de comédienne dans La Reine Margot de Dumas en 1887 aux Bouffes du Nord et ses débuts de diseuse à l’Eldorado puis à l’Eden-Concert en 1889. Elle fut remarquée l’année suivante par Toulouse-Lautrec au Moulin-Rouge et au Divan Japonais. Avec sa silhouette longiligne, une robe longue toute unie, en satin vert l’hiver et blanc l’été, et de longs gants noirs, elle avait un style bien à elle, différent de ce que l’on voyait alors dans les cafés concerts et les cabarets. Ses premiers succès avaient été écrits par des poètes montmartrois : Le Fiacre de Xanrof, Le P’tit cochon de Fragson et Fleur de berge de Jean Lorrain. Sa notoriété dépassa vite les frontières. Elle fit des tournées en Europe, en Afrique du Nord et aux États-unis. Au tournant du siècle, à la suite d’une grave maladie, elle changea de répertoire, explorant celui des anciennes chansons françaises qu’elle recherchait dans les bibliothèques et dont elle publia un premier recueil en 1908. Elle vécut sept ans aux États unis (1915-1922). Elle ouvrit deux fois une école, la première fois à Paris et l’autre à New York, afin de transmettre son métier sur lequel elle publia en 1928 : L’Art de chanter une chanson. De 1929 à 1931, elle tint une chronique dans Paris-Soir intitulée Guilbertinage. En 1902, elle avait fait paraître un roman à clefs sur le monde des variétés intitulé La Vedette. En 1927, elle publia ses mémoires intitulés : La Chanson de ma vie.
Le fonds Guilbert/Aïtoff des ASP est constitué de plusieurs dons provenant de : - la collection Rondel, - Maxime Schiller, époux d’Yvette Guilbert, en 1947 (recueil sur la tournée aux États-unis) - Hélène Abraham, anciennement Rsupp, amie des dernières années à Aix-en-Provence (1940-1944), en 1955, - Irène Aïtoff (1904-2006), pianiste qui fut l’accompagnatrice d’Yvette Guilbert de 1932 à 1939, en 1998.
Il fut complété par plusieurs achats, comme par exemple trois aquarelles préparatoires à l’affiche de 1892 signée Ferdinand Bac.
Il contient pour l’essentiel des manuscrits (écrits, correspondance, partitions annotées, cahiers de notes), des coupures de presse, des documents iconographiques (photographies, affiches, aquarelles, programmes), relatifs à sa vie, son écrits, ses récitals, conférences et émissions radiophoniques, ses tournées en France et à l’étranger, sa production au théâtre, cabaret, cinéma.
Le fonds est classé en six sous-fonds : - Biographie - Écrits - Correspondance - Textes de ses récitals, conférences et émissions radiophoniques - Tournées en France et à l’étranger - Théâtre, cabaret, cinéma On peut également trouver des documents au département des Arts du Spectacle (fonds Mévisto, papiers Casadesus, correspondance d’Antoine, d’Aristide Bruant, de Claretie, etc.), ainsi qu’au département de la Musique (Série Vm7), au département de l’Audiovisuel (enregistrements, films), au département des Manuscrits (correspondance d’Alexandre Dumas fils, de Joseph Reinach, de Raymond Poincaré, etc.) et au département des Estampes et de la Photographie (portraits d’Yvette Guilbert).
Fonds Yvette GUILBERT / Irène Aitoff Inventaire réalisé par Noëlle GIRET. [ASP 017 INV THE 92] Yvette Guilbert, diseuse fin de siècle. Paris : Bibliothèque nationale de France, 1995. [ASP Usuels 792.709 2 GUI exp.] Supplément au catalogue d’exposition « Yvette Guilbert. Diseuse fin de siècle », exposition du 9 février au 1er avril 1995, Bibliothèque nationale de France. [ASP Usuels 792.709 2 GUI exp.]