Archives de la Chambre syndicale de la librairie et Imprimerie de Paris au XVIIe et XVIIIe siècle. 248 volumes.
La chambre syndicale de la librairie et de l’imprimerie de Paris était le lieu où s’assemblaient les syndics et leurs adjoints. Ils y enregistraient les privilèges du Roi et autres permissions d’imprimer et examinaient tous les livres arrivant à Paris ainsi que ceux vendus par les colporteurs. Ils collaboraient étroitement avec les inspecteurs de la Librairie (voir collection Anisson-Duperron) -rattachés sous les ordres du directeur de la Librairie à la Chancellerie qui dépendait directement du Roi - pour signaler les fraudes et faire respecter les règlements réitérés de la série des grandes ordonnances sur le commerce du livre (1686, 1723, 1777). Paris était une des neuf villes par lesquelles les livres pouvaient entrer en France. L’impression, l’édition et le commerce des livres étant fortement concentrés dans la capitale depuis la seconde moitié du XVIIe siècle, en raison de la volonté de contrôle du pouvoir royal, les archives de la chambre syndicale de Paris constituent pour l’historien du livre un fonds d’une très grande richesse. On y trouve aussi bien des recueils d’édits, arrêts, procès-verbaux et réglements remontant aux débuts de l’imprimerie que des listes de relieurs, imprimeurs, colporteurs et libraires ainsi que les registres de privilèges, permissions tacites et livres prohibés.
Ces archives ont été remises au conservateur des manuscrits de la Bibliothèque nationale par Camus, garde des Archives nationales le 12 germinal an X (21 mars 1801). Elles ont rejoint le fonds français en 1868. Elles sont cotées Fr. 21813-22060.
Charles de la Roncière, « Anciens petits fonds français. Nos 20065-22884 du fonds français » dans Henri Omont, Catalogue général des manuscrits français, t. I, Paris, 1898, p. 402-428.