Fichier Laborde Département des Manuscrits, Fonds français
Ce fichier d’artistes fut déposé par Alexandre de Laborde (1853-1944) en 1926 à la Bibliothèque nationale. Il était l’œuvre de son père, l’historien de l’art Léon de Laborde (1807-1869), ancien diplomate, conservateur au Louvre et garde général des Archives de l’Empire. Il Réserve des livres raresulte d’un dépouillement systématique de sources archivistiques, notamment d’archives ecclésiastiques, en vue d’une vaste étude sur les arts en France. Il concerne les artistes au sens large. Laborde ne voulait pas faire de distinction entre l’artiste et l’artisan, le maître et l’apprenti, et il ne restreignait pas les arts aux seuls beaux-arts. Le fichier concerne également par exemple les professions de la mode, de l’ameublement, ou les professions du livre. Le fichier contient un peu plus de 66 080 fiches, dont 10 000 environ pour le XVIe siècle, 46 000 pour le XVIIe siècle, et 9 000 pour le XVIIIe siècle. Il s’agit pour l’essentiel de copies d’actes d’état-civil (baptême, mariage, décès) mais aussi d’autres actes : extraits d’entrée dans les hôpitaux ou, inscrits sur les registres paroissiaux, des testaments, des constatations de fiançailles, des oppositions ou levées d’opposition de mariage, etc. Les originaux ont disparus dans l’incendie de l’hôtel de ville en 1871, soit 66 080 fiches. Les fiches sont de trois types :
Chaque fiche rappelle l’année de la rédaction de la fiche et la profession exercée par l’artiste. Le classement alphabétique des fiches fut réalisé par René Farge et par sa femme après sa mort. Fonds complémentaires 12 000 autres fiches, classées par métiers, ont été déposées en 1926 à la Bibliothèque d’art et d’archéologie Jacques Doucet (aujourd’hui Bibliothèque de l’INHA – collections Jacques Doucet). 5 000 autres concernant des médecins et chirurgiens et barbiers l’ont été à l’époque à la Bibliothèque de la Faculté de Médecine et sont aujourd’hui conservées à la BIU Santé. Il s’agit de copies d’originaux, du XVIe au XIXe siècles, conservés dans la série Y aux Archives nationales.