Collection Richard Macnutt Acquisition 2002-2003
La collection consacrée à Hector Berlioz et rassemblée par Richard Macnutt se compose de 1950 documents, manuscrits autographes et non autographes, lettres, musique imprimée, livres, portraits et documents divers manuscrits et imprimés (comptes, affiches), documents iconographiques répartis en huit ensembles.
- Les manuscrits comprennent des autographes importants : -La Captive, mélodie (Rome, février 1832) sur un poème de Victor Hugo, le Lever pour la chasse sur un poème d’Alfred de Musset, 24 mai 1839 -des parties séparées pour Roméo et Juliette, L’Enfance du Christ -plusieurs manuscrits de copistes annotés par Berlioz pour Les Troyens, notamment l’un destiné au graveur. Les manuscrits littéraires illustrent le travail de Berlioz librettiste : un projet d’oratorio inédit avec Humbert Ferrand « Le Dernier jour du monde », le manuscrit original du livret de Béatrice et Bénédict en grande partie autographe accompagné d’autres fragments préparatoires pour cette œuvre. La copie par Berlioz de larges extraits d’Iphigénie en Aulide et d’Iphigénie en Tauride de Gluck datée de 1822 confirme comment Berlioz s'est imprégné du style de Gluck.. Parmi les deux fragments des Mémoires, quatre pages autographes relatent la première exécution de la Symphonie fantastique.
Les 215 lettres autographes permettent de percevoir le monde affectif et intellectuel de Berlioz, en particulier les 80 lettres écrites de 1824 à 1867 à son ami Humbert Ferrand ; les 25 lettres à son fils Louis apportent un jour nouveau et émouvant sur eurs relations, ainsi que des lettres à divers membres de sa famille dont 12 à sa sœur Nancy. Parmi les principaux correspondants : Estelle Fornier, Edouard Rocher, la Princesse Carolyne de Sayn-Wittgenstein, Pauline Viardot, Julius Benedict, Hans von Bülow, Cherubini, Ferdinand David, Habeneck, Liszt, Nourrit, Ernest Reyer, Adolphe Sax, Spontini, Armand Bertin, Joseph d’Ortigue etc.
Certains documents autographes éclairent la vie de Berlioz et son combat quotidien d’artiste : - le livre de comptes tenu du 1er août 1849 au 31 décembre 1851 détaillant ses dépenses et ses recettes - les dépenses de son voyage à Genève pour voir Estelle Fornier en septembre 1866 - la liste de ses invités à un concert le 19 novembre 1843 -ses notes pour le jury de composition du Conservatoire en 1864 - une feuille détaillant les dépenses pour l’édition des Troyens etc.
-Musique imprimée : parmi les oeuvres de Berlioz (partitions et livrets) figurent les premières éditions dont certains unica mais aussi de rares séries d’épreuves corrigées notamment pour les Neuf mélodies irlandaises. , oeuvres et livrets d'autres compositeurs
-Littérature imprimée : livres, articles, correspondance de Berlioz et d'autres auteurs La collection recèle deux exemplaires des Mémoires, l’un abondamment annoté et corrigé par Berlioz, l’autre pourvu d’une énigmatique mention qui semble rapporter les derniers mots du compositeur sur son lit de mort. Près de 150 numéros de journaux, parfois sous forme d’extraits corrigés et complétés en vue de leur publication dans l’un des recueils de Berlioz illustrent son activité de journaliste.
-Iconographie : autour d’un noyau de 45 portraits de Berlioz -gravures, photographies-, l’iconographie comprend 170 portraits de ses contemporains, une place spéciale étant Réserve des livres rareservée à son épouse, l'actrice anglaise Harriett Smithson, avec 9 portraits.
-Les ephemera (1820-1869) contiennent une série de dossiers sur une vingtaine de concerts organisés par Berlioz dans la salle du Conservatoire entre 1832 et 1843 ; ils englobent tous les documents préparatoires, listes des artistes, comptes, plans des salles avec noms des invités, affiches, programmes, paiement de la taxe des pauvres, frais de chauffage, d’éclairage, location des instruments etc.
Richard Macnutt éd., Berlioz and the romantic imagination. Exposition. Londres, Victoria and Albert Museum, 1969. Berlioz, la voix du romantisme. Paris, BNF, 2003.