BLANCHETON (fonds). Collection de musique instrumentale essentiellement italienne conservée au département de la Musique, fonds du Conservatoire. Cet ensemble de 27 volumes in-folio est relié aux armes de la famille Blancheton de Rochepot. Il provient de Pierre Philibert de Blancheton (né le 9 octobre 1697 - mort le 6 mars 1756), magistrat au parlement de Metz à qui Carlo Tessarini dédia son recueil de trios pour deux violons et basse, opus 6, publié vers 1743 à Paris. Ces volumes correspondent aux parties séparées des oeuvres, aucune d'entre elles n'étant pRéserve des livres raresentée en partition. Elles ne portent pas d'indications pour l'exécution. Le recueil de concerti porte la signature du copiste Estien (peut-être Charles Estien). Ils ont été répartis en six sections : Concerti, Opera Ia (7 parties, violino principale, violino 2, violino 3, violino 4, alto viola, violoncello, organo) Opera Ia : Recueil de Symphonies italiennes (4 parties, violino 1, violino 2, basso et violino 3, alto viola et violino 4 Opera IIa : Recueil de Symphonies (4 parties, violino 1; violino 2, alto viola, basse) Opera IIIa, Va et VIa : également Recueils de Symphonies en 4 parties. La section IV est manquante. Ce fonds comprend trois cent une œuvres dues à cent quatre compositeurs. Les genres représentés dans le fonds Blancheton sont le concerto et le concertino (122 œuvres), l’ouverture (52 œuvres), la sinfonia (27 œuvres) et la sonate (27 œuvres). Probablement constitué entre 1740 et 1750, il est tout particulièrement repRéserve des livres raresentatif de l'époque où apparaît la symphonie en Italie. Certains noms prédominent comme le milanais Giovanni Sammartini, le bavarois Placidus von Camerloher (douze concerti et douze symphonies), Antonio Brioschi et Andrea Zanni mais d'autres compositeurs appartiennent aux écoles française (Leclair), belge (Henri Jacques de Croës), hollandaise (Antoine Mahaut) et allemande (Hasse, Telemann, Quantz) ou de Bohême (Benda, Tiseck). Certaines de ces symphonies ont aussi fait l'objet d'éditions au XVIIIe siècle ; d'autres ont reçu de fausses attributions de la part du copiste, d'autres sont des transpositions d'ouvertures d'opéras (Haendel, Hasse) mais beaucoup d'entre elles sont des unica.
Lionel de La Laurencie, Inventaire critique du fonds Blancheton de la Bibliothèque du Conservatoire de Paris, Paris, Société française de Musicologie, 1931. 2 vol. (catalogue thématique des oeuvres ordonné selon l'ordre alphabétique des compositeurs avec une notice biographique sur chaque d'entre eux).
François Lesure, « The Music department of the Bibliothèque nationale », Notes / Music library association, 1978, p. 251-268.