LEVAL.
Le Bulletin des acquisitions étrangères répertorie en 1920, p. 36-48, plus de 400 volumes provenant d’un don d’ André Leval. Il s’agit d’ouvrages sur la Hongrie, l’Europe centrale et les Balkans, de la fin du 19e et du début du 20e siècle, surtout en français, allemand ou hongrois, principalement conservés par le Département Philosophie, histoire, sciences de l’homme.
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Impr. 56
Petit-neveu de la favorite de Louis XIV, Louis-César de la Baume Le Blanc, duc de la Vallière, fut l’un des plus puissants seigneurs de la Cour de Louis XV. Ce ne sont pourtant pas ses titres de capitaine des chasses de la varenne du Louvre ni de grand fauconnier de France qui lui valurent son renom, mais la bibliothèque choisie qu’il rassembla dans un premier temps dans son château de Montrouge, puis, après 1768, dans son hôtel de la rue du Bac. Intervenant dans presque toutes les grandes ventes à partir de 1740, le duc fit également rechercher les livres convoités dans les bibliothèques des communautés religieuses ou des collèges, en France ou à l’étranger. Achetant des bibliothèques entières (collections Guyon de Sardière en 1759, Bonnemet en 1772, Jackson en 1775) et procédant à des ventes répétées, le duc de la Vallière constitua une collection en perpétuel mouvement, dont son bibliothécaire, l’abbé Rive, dut renoncer à publier l’inventaire. Il faut donc recourir aux catalogues des ventes successives (1768, 1773, 1777, 1784 première et seconde partie) pour cerner les domaines de prédilection du duc : livres sur vélin, plaquettes gothiques , pièces de théâtre –le duc est l’auteur d’une Bibliothèque du théâtre françois depuis son origine- textes dialectaux ou poétiques, brochures de colportage qu’il contribua à préserver de la destruction. Si les trois premières ventes et la première partie de la dernière dispersèrent la collection, il n’en va pas de même pour les 26537 ouvrages de la dernière vente. Celle-ci, acquise en bloc par le marquis de Paulmy, forme, avec les quelque 52 000 ouvrages de ce collectionneur, le noyau du fonds ancien de la bibliothèque de l’Arsenal.
Coq, Dominique. «Le parangon du bibliophile français : le duc de la Vallière et sa collection » Dans : Histoire des bibliothèques françaises, II, Les bibliothèques sous l'Ancien régime 1530-1789. Paris, 1988, p. 316-331
G. de Bure, Catalogue des livres…, Paris 1783. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 68.
Laterrade
On ne sait presque rien de M. Laterrade, qui pRéserve des livres raresenta à la Bibliothèque Nationale en 1844 une proposition d'achat pour son recueil, composé de 42 000 estampes accumulées en quinze années d'une quête passionnée et dans lesquelles étaient déjà venues se fondre d'autres collections comme celles du comte Chabrol de Volvic et de Bruzard. La première acquisition Laterrade, effectuée par Duchesne Aîné en date du 27 août 1845, portait sur près de 20 000 pièces, portraits, caricatures et surtout estampes historiques au nombre de 8500, qui furent immédiatement réparties dans la série Ob 1, où l'on peut encore les distinguer grâce à leur marque de collection. La seconde acquisition Laterrade fut conclue par les soins d'Henri-François Delaborde en janvier 1864 et ne concernait que des portraits. Ces pièces se trouvent donc dans la série N.
Marque de collection : Lat.
Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d’estampes… Amsterdam, 1921, n° 1713. Note sur la collection Laterrade : Observations er éclaircissemens sur quelques pièces de l'histoire de France par estampes de 1789 à 1831. recueillis en 1849 (Est. Ye 76 Rés. 4°). Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes ». Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 17
Grégoire, Henri, Abbé (1750-1831)
Les livres donnés à la Bibliothèque par Grégoire ont une double estampille : celle de la Bibliothèque, et une autre, à l’encre rouge, portant Legs Grégoire. Ils ont été dispersés dans les différentes séries imprimées. Il existe, conservé parmi les archives de l’ancien département des Imprimés, un manuscrit intitulé Catalogue des livres légués à la Bibliothèque du roi par M. Grégoire (1831). Le classement des 1232 volumes est méthodique, mais ne donne ni les cotes anciennes, ni les cotes actuelles : il recense 399 ouvrages de théologie, 335 de jurisprudence, 90 de sciences et arts, 335 d’histoire, 73 de belles-lettres, sans compter plusieurs centaines de pièces, principalement religieuses. Il ne faut pas confondre cette collection avec la partie des livres que Grégoire avait vendue en 1821, et dont le catalogue imprimé est conservé sous la cote [Delta 14098.
Jolly, Claude. "La bibliothèque de l'abbé Grégoire". Dans : Livre et Révolution. Colloque organisé par l'Institut d'histoire moderne et contemporaine (CNRS), Paris, Bibliothèque nationale, 20-22 mai 1987. Paris : Aux amateurs de livres, 1988. (Mélanges de la Bibliothèque de la Sorbonne ; 9). P. 209-220 Ledos, Eugène-Gabriel. Histoire des catalogues des livres imprimés de la bibliothèque nationale. Paris : BN, 1936, p. 152 Nouv. acq. fr. 23788 : "État des livres légués à la Bibliothèque du roi par Grégoire"
E.-G. Ledos, Histoire des catalogues des livres imprimés de la Bibliothèque nationale, Paris : Éditions des bibliothèques nationales, 1936, p. 152