Laruelle, René (….–1932)
Ayant eu, dit-on, quelque déception dans le commerce des femmes, René Laruelle, un érudit auquel on doit essentiellement des articles se rapportant à des thèmes religieux, eut l'idée d'un " Mémorial des Dames " constitué de portraits gravés et découpés dans des livres et périodiques d'époques antérieures. Dans cette curieuse collection de plus de 250 volumes, à laquelle il consacra une petite fortune, les femmes sont classées par pays et catégorie et soigneusement rangées par date de naissance par un prétendu esprit de vengeance. La collection est particulièrement riche pour la période 1890-1920. On y trouve tout le Gotha mais aussi les grandes égéries, les femmes de lettres et les artistes, les premières féministes. En vérité. ce monument documentaire est fort précieux. et plutôt que comme un misogyne, René Laruelle peut être regardé comme un fervent apologiste des femmes.
Cote : Ne 63, 200 vol.
Catalogue alphabétique sur fiches. mêlé à celui de la série des portraits N2.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 44
Le Fonds Larrauri
Agustin Larrauri est né à Buenos Aires en 1917. Il suit des études de médecine et se spécialise en endocrinologie. Etudiant passionné de poésie, il fonde la revue Una temporada en infierno, grand lecteur il réunit une bibliothèque importante sur la poésie de son temps. Il traduit en espagnol et édite Mallarmé, Rimbaud, Saint-John Perse, T. S. Eliot, Ezra Pound, Milosz. Il est en relation étroite avec poètes et traducteurs et correspond avec José Lezama Lima. Le docteur Larrauri Réserve des livres rareside à Paris pendant des dizaines d’années. Il offre en 1981 une partie de sa bibliothèque, un fonds très rare de plus de 400 volumes pour la plupart des plaquettes de poésie à faible tirage publiées dans les années 1930 à 1950, avec de nombreuses dédicaces. Les auteurs sont latino-américains, plus de la moitié argentins et quelques uns espagnols. Le don comprend aussi des anthologies, des histoires de la littérature, des études critiques et quelques numéros de revues littéraires. Ce don complète admirablement la partie littéraire du don argentin de 1938 Les ouvrages sont conservés dans le Département Philosophie-Histoire-Sciences de l’Homme sous la cote P Larrauri : 1 Gr Fol, 6 Fol, 4 Fol pièces, 35 in-4°, 7 in-4° pièces, 327 in-8°, 48 in-8° pièces.
Jackson, William V.. « L’étude des fonds latino-américains de la Bibliothèque nationale ». Revue de la Bibliothèque nationale, 1983, n°9, p. 29-42.
Levasseur, Mauricette. Imprimés argentins de la Bibliothèque nationale : Catalogue. Paris : Bibliothèque nationale , 1993.
Langlès, Louis-Mathieu (1763-1824)
Les collections d’imprimés de ce conservateur des manuscrits orientaux de la bibliothèque royale , membre de l’Institut et créateur des Langues orientales, ont été dispersées dès l’année suivant sa mort. Bon nombre de documents entrèrent alors au Département des Imprimés, et ont été, depuis, répartis entre la Réserve des livres rares et les départements thématiques, particulièrement le département Philosophie, histoire, sciences de l’homme (pour les livres d’histoire, notamment des pays asiatiques) et le département Littérature et art ( pour les livres de linguistique des mêmes pays). Il existe un catalogue imprimé de cette collection, classé systématiquement et riche de 4364 titres (y compris les manuscrits), établi à l’occasion de la vente publique organisée en 1825, dont un exemplaire consigne, de la main de Van Praët, les titres sélectionnés pour enrichir les collections d’imprimés. S’il s’agissait de la "bibliothèque d’un savant qui essayait de s’entourer des livres utiles pour ses travaux et de les avoir en bonne condition", elle comprend nombre de textes très peu répandus sur le marché (impressions orientales, faibles tirages). Langlès portait souvent sur les volumes eux-mêmes des commentaires et des traductions des multiples langues qu’il pratiquait, ainsi que des appréciations sur la rareté des éditions ou l’importance de la publication. Tous les volumes acquis par cette voie portent le cachet spécial "Bibliothèque de Langlès. Acquisition".
Catalogue des livres imprimés et manuscrits composant la bibliothèque de feu M. Louis-Mathieu Langlès,… dont la vente se fera…le 24 mars 1825…. Paris, 1825. Ledos, Eugène-Gabriel. Histoire des catalogues des livres imprimés de la bibliothèque nationale. Paris : BN, 1936, p. 129.
Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. I, p. 409-411. Henri Omont, Concordances des numéros anciens et des numéros actuels des manuscrits latins de la Bibliothèque nationale, précédées d’une notice sur les anciens catalogues, Paris : E. Leroux, 1903, p. 81. Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 67.
Lallemant de Betz
La collection que le fermier général Lallemant de Betz céda au Roi en 1753 par voie d'échange était probablement l'ancienne collection de Jean Rousseau, échevin de la Ville de Paris, que la Bibliothèque royale avait tenté d'acheter à l'époque de l'acquisition Marolles en 1667. Le fils de Jean Rousseau, Claude-Bernard, étant mort en 1720, la collection fut alors mise en vente et acquise par Nicolas du Blé, marquis d'Uxelles, maréchal de France, lequel mourut à son tour en 1730. Elle passa alors entre les mains de Lallemant de Betz qui l'aurait fait relier. Riche de 13 150 estampes de topographie et de portraits, cette belle collection qui contient beaucoup d'états exceptionnels et quelques pièces uniques, notamment un grand nombre de vues des villes et châteaux de France aux environs de 1610, présente la particularité d'être encore conservée dans sa reliure d'origine, en vélin jaune aux petits fers. Lallemant de Betz la céda au roi par échange (don serait mieux approprié...). Il reçut des livres et un exemplaire du recueil appelé Cabinet du Roi (ancêtre de la Chalcographie, alors édité par la Bibliothèque). Les volumes de portraits (28 volumes) furent remis à Hugues-Adrien Joly le 28 août 1753, les pièces de Topographie (50 volumes) le 15 septembre
Cote : Topographie, Vx 1 à Vx 50 fol, ; Portraits, Ne 1 à Ne 29 fol. (28 vol. + 1 de table)
Calalogue raisonné des estampes du Cabinel de M. Lallemant de Betz dressé pendant l'année 1759 [Manuscrit = Est. Ye 24 Rés. petit fol.) Bibliothèque Nationale. Département des Estampes. Inventaire de la collection Lallemant de Betz, rédigé par Auguste Flandrin, augmenté d'une table alphabétique et d'une notice par Joseph Guibert,... Paris : J. Dumoulin, 1903. Beaumont-Maillet, Laure. "Les collectionneurs au Cabinet des Estampes". Nouvelles de l'estampe, 1993, n° 132, p. 10
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 5