Roland Villeneuve (1922-2003), spécialiste du diable et de l’occultisme, – auteur notamment de Gilles de Rays en 1955, de La Beauté du diable en 1983, et d’un Dictionnaire du Diable en 1989 – a légué sa bibliothèque de 700 volumes à la Bibliothèque de l’Arsenal, où il a poursuivi une partie de ses recherches sur ces questions.
Cette collection, composée essentiellement de livres anciens et modernes, français et étrangers, porte sur le démon et l’enfer, la sorcellerie, la magie, les messes noires, les possessions et envoûtements, les incubes et succubes, ou encore le sadisme. Elle contient aussi des numéros de revues, des catalogues de vente et de libraires, ainsi que les manuscrits des œuvres du donateur et sa documentation personnelle (coupures de presse, notes, correspondance, iconographie, etc.)
Parmi les auteurs présents dans cette bibliothèque très complète, on pourra citer Jules Bois, Max Milner, Collin de Plancy, ou Giovanni Papini.
Les livres imprimés sont signalés dans le catalogue général de la BnF, et les manuscrits des œuvres et sa documentation personnelle -coupures de presse, notes, correspondance, iconographie sur le démon et l’enfer, la sorcellerie, la magie, les messes noires, les possessions et envoûtements, les incubes et succubes, ou encore le sadisme dans le catalogue BnF Archives et manuscrits : http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc8518g.
Un inventaire complet du fonds reste disponible sur place à la Bibliothèque de l’Arsenal.
Ladislas Mandel (1921-2006) fut, à plusieurs titres, homme du livre et de l’écrit : typographe et auteur de plusieurs ouvrages sur l’écriture, il se constitua également une remarquable bibliothèque de travail.
D’origine hongroise, né en Roumanie, il débuta sa carrière en France en 1936. Formé aux Beaux-arts de Rouen et à l’Académie Ranson de Paris, il s’intéressa d’abord à la peinture et la sculpture, puis à la restauration des monuments historiques. C’est après la guerre -durant laquelle il intégra un mouvement de Résistance-, qu’il fut engagé, en 1954, par la célèbre fonderie Deberny & Peignot. Grâce à Adrian Frutiger, il devint « dessinateur de caractères », une profession alors rendue essentielle par l’essor de la photocomposition. Adaptant d’abord des caractères existants à cette nouvelle technologie, il en créa rapidement de nouveaux. Il dut notamment sa notoriété à ses caractères à « haute lisibilité », dessinés pour l’annuaire téléphonique français (« Clottes ») mais aussi italien (« Galfra ») et américain (« Colorado »).
Ladislas Mandel poursuivit aussi tout au long de sa carrière une réflexion originale autour de l’écriture et de la typographie. Il s’opposa à l’idée d’une typographie universelle et neutre. Pour lui, chaque écriture imprimée devait au contraire refléter les spécificités de la société dans laquelle elle était née. Le Ministère de la Culture lui confia pour cela, en 1983, la création du caractère « Messidor » pour réaliser une édition des Oeuvres complètes de Victor Hugo. En 1985, Mandel fut également l’un des fondateurs de l’Atelier National de Création Typographique (ANCT), devenu par la suite l’Atelier National de Recherche Typographique (ANRT). Il participa aux rencontres typographiques de Lure, à de nombreuses conférences et collabora à plusieurs revues spécialisées. Deux ouvrages, enfin, vinrent résumer sa pensée : l'Ecriture, miroir des hommes et des sociétés (1998), et Du pouvoir de l'écriture (2004), tous deux parus aux Editions Pérousseaux.
Pour nourrir ses recherches, Ladislas Mandel s’appuya sur sa très riche collection personnelle. Passionné par l’écriture et la typographie humanistes, il s’inspira notamment de son propre exemplaire d’un incunable paru à Parme en 1493, Caii Julii Solini Rerum memorabilium collectaneae, enrichi de notes manuscrites, pour dessiner le « Solina » et le « Laura », deux « caractères d’étude ». C’est une partie importante de cette collection que le typographe légua à la bibliothèque de l’Arsenal -une autre partie revenant au Musée de l’imprimerie, à Lyon. En 2007, plus de 3000 documents vinrent donc enrichir les collections du département. : ouvrages imprimés anciens et modernes, revues, spécimens typographiques et manuscrits provenant de toutes les régions du monde. A cet ensemble s’ajoutèrent les archives personnelles du donateur. Enfin, près de deux cents objets -cachets, poinçons, cylindres, fragments de divers supports d'écriture- complétèrent le fonds, qui offre ainsi un panorama complet de l'histoire de l'écriture et des caractères imprimés.
Les documents imprimés et iconographiques qui composent ce fonds sont signalés au Catalogue général de la BnF. Les manuscrits sont quant à eux signalés dans le catalogue BnF archives et manuscrits. Un inventaire des objets peut également être communiqué sur demande.
Manuscrits et documentation de Ladislas Mandel : http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc950010 Voir aussi les collections du Musée de l’imprimerie, à Lyon : http://collections.bm-lyon.fr/mil/search?query=creator:"Mandel, Ladislas, 1921-2006"
Cote Rés. Z. Don, ouverte en 1926 à la Réserve des livres rares, où sont conservées groupées des collections arrivées par don, dont on n’a pas fait un Z. nominatif.
Les ouvrages sont répartis dans des séries par format : Rés. grand fol. Z. Don ; Rés. fol. Z. Don ; Rés. 4° Z. Don ; Rés. 8° Z. Don.
Comprend les dons suivants :
Inventaire manuscrit : MMA-132-133
Fonds Torcy
Entré à la BnF en 1906 à la suite d’un legs (qui, par ailleurs, concernait le musée de Cluny ainsi que le musée de l’Archéologie nationale de Saint-Germain-en-Laye), le fonds Torcy est composé de quelques intailles et objets (bague en or, cuiller en argent, statuettes religieuses et icône : registre H n° 1530 à 1539), d’ouvrages anciens et modernes, mais surtout de monnaies antiques essentiellement romaines : a) une soixantaine de monnaies d’or d’Auguste à Héraclius (registre H n° 1557 à 1600) b) des monnaies d’argent de la République et de l’Empire (registre H n° 1627 à 1646) c) des grands bronzes impériaux de Tibère à Salonin (registre H n° 1601 à 1623) d) des moyens bronzes impériaux (registre H n° 1647 à 1654) e) des bronzes du Bas-Empire (registre H n° 1624 à 1626, 1654)
A cet ensemble, il convient d’ajouter quelques monnaies gauloises (registre H n° 1657 à 1663), du royaume du Bosphore (registre H n° 1655) et d’Alexandrie (registre H n° 1656). Torcy, dont nous ne savons rien, avait également légué son médaillier (registre H n° 1556), en bois noirci de style Renaissance, qu’un administrateur a choisi pour agrémenter son appartement de fonction, avant qu’il ne retrouve il y a quelques années sa place au cabinet.