Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. II, p. 286. Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 73
Moreau (Jacob-Nicolas). Département des Manuscrits.
Réunis sous la direction de l’historiographe Jacob-Nicolas Moreau (1717-1803) les 1834 volumes provenant du Cabinet des chartes consistent principalement en des copies de pièces d’archives conservées en France et à l’étranger (Londres, Rome et le Vatican, les Pays-Bas), mais qui, presque toutes, concernent l’histoire de France. Les archives françaises ou étrangères sont classées par ville, puis par institution.
Le fonds Moreau contient des pièces remarquables notamment une partie des manuscrits et des chartes subsistant de la bibliothèque et des archives de l’abbaye de Cluny. Certains manuscrits, recensés par Waldo Leland et indiqués dans le « Guide to materials for american history in the libraries and archives of Paris », ont été intégrés à la collection Moreau. Ils concernent essentiellement l’histoire de l’influence française en Amérique du Nord du début du XVIè siècle au milieu du XIXè siècle. On trouve également des documents concernant l’histoire de la Belgique, du Canada, la Guyane française, du Portugal et des Chartes originales.
Bibliothèque nationale. « Inventaire des manuscrits de la collection Moreau par Henri Omont », Paris, A. Picard, 1891. – In-8° (24 cm), XIV-282p. Index alphabétique, pp. 227-279 (Texte numérisé disponible en ligne sur Gallica).
Table alphabétique des fonds d’archives d’où sont tirées les copies de chartes. 1890. – 294 ff. mss.
DELISLE, Léopold, Le cabinet des manuscrits…, t. 1, , p. 557-575 (Texte numérisé disponible en ligne sur Gallica).
Volumes II de l’Inventaire des Chartes [originales] : 4 vol. mss. – 2359 p.
GEMBICKI, Dieter, Histoire et politique à la fin de l’Ancien régime : Jacob-Nicolas Moreau, Paris, Nizet, 1979, 387 p. particulièrement le chapitre II, L’organisation des sciences historiques, , p. 85-173.
Voir aussi :
GACHARD, Louis-Prosper « La Bibliothèque nationale à Paris. Notices et extraits de manuscrits qui concernent l’histoire de la Belgique ». Bruxelles, impr. M. Hayez, 1875-1877. – 2 vol. in-4° (28 cm), LX—548 p. + VI-612 p. (Collection des chroniques belges, XVI, 1-2)
ROY, Jospeh-Edmond. « Rapport sur les archives de France relatives à l’histoire du Canada » .Ottawa, impr. De C.H. Parmelle, 1911. – In-8° (24 cm) IV-1093 p. (Publications des Archives du Canada. 6). Concernant l’inventaire général des documents relatifs au Canada conservés en France.
VINCENTI-BASSEREAU, Claude / SAROTTE, Monique / BOUGNARD-CORDIER Claudine. « Catalogue des documents concernant la Guyane française concervés à la Bibliothèque nationale, département des Manuscrits suivi du dépouillement des notes et documents concernant la Guyane réunis par Arthur, médecin du roi à Cayenne ». (s.l.) 1952. – In-4°, page. Div., multigraphié. La première partie se compose d’analyses de tous les documents relatifs à la Guyane concervés dans les fonds, notamment le fonds Moreau. Elle comporte : une chronologie des ministres de la Marine ( 11 mars 1626 – 16 juillet 1789) et une liste des gouverneurs de la Guyane ( jusqu’à la remise de la colonie aux portugais en 1809).
SERRAO, Joachim Verissimo. « Manuscritos portugeses ou referentes a Portugal da Bibliotheca nacional de Paris ». Paris, Fundação Calouste Gulbekian, Centro cultural portugês, 1969. – In-8° (24 cm), 187 p. (Memórias e documentos para a histórias luso-francesa, 1). Recense dans l’ordre alphabétique des noms de collections les documents écrits en portugais ou concernant le Portugal et les possessions portugaises d’Outre-Mer (Inde, Angola…) ainsi que le Bresil, dans les fonds non spécifiquement portugais de la Bibliothèque nationale notamment la collection Moreau pour le département des Manuscrits.
Correspondance (XVIIè-XVIIè siècles) de différents Bénédictins, principalement de d’Achery et Mabillon. Inventaire Marius Sepet. – 3 vol. mss. T.1. collection Moreau – 36 ff.
LELAND, Waldo Giffard, « Guide to materials for american history in the libraries and archives of Paris” I. Libraries. Whashington, Carnegie Institution, 1932. – In-8° (24 cm), XIV-343 p.
Lydia Mérigot et Pierre Gasnault, Les Catalogues du Département des manuscrits : manuscrits occidentaux, Paris : Bibliothèque nationale, 1974, p. 63, - Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Mss 162. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 72-73.
Fonds maçonnique Département des manuscrits, Fonds français Le fonds maçonnique est un fonds d’archives et de documentation sur la franc-maçonnerie dont l’arrivée à la Bibliothèque nationale date de la Seconde guerre mondiale et qui n’a cessé de s’enrichir depuis. Dès 1940, l’État français avait pris des mesures répressives contre les sociétés secrètes. L’administrateur de la Bibliothèque Nationale, Bernard Faÿ, avait été chargé d’inventorier les archives maçonniques déposées rue Cadet au Grand Orient de France, principale obédience française (créée en 1773). En septembre 1944, le Grand Orient fit don à la Bibliothèque de ses archives antérieures à 1851 et la Grande Loge de France, des archives du Suprême Conseil. Ce noyau initial fut accru par dépôt légal, dons et achats, les principaux étant : - Les archives du GODF couvrant la période 1852-1875, entrées par don (1er avenant au contrat de 1944 passé entre la BN et le GODF) en 1954, puis celles couvrant la période 1876-1900, données en 1982 en vertu d’un second avenant au contrat initial et réceptionnées en 2002. - Le fonds Baylot, entré par don en 1979, constitué par son donateur Jean Baylot, maçon et érudit, et composé d’objets, de manuscrits et d’imprimés. - Le fichier Bossu, entré par legs en 1987, composé de 130 000 fiches biographiques, rédigées par l’historien Jean Bossu, fichier nominatif des maçons français réputé exhaustif, en l’état des sources existantes, jusqu’en 1850. - Le fonds de la Revue internationale des Sociétés Secrètes, entré par achat en 2000, comprenant les archives de la revue, une bibliothèque maçonnique, une bibliothèque ésotérique, des périodiques français et étrangers, ces derniers conservés à Tolbiac. Le fonds maçonnique est constitué de documents d’une grande diversité : registres et volumes manuscrits reliés, dossiers d’archives, documents iconographiques, ouvrages imprimés, etc. Son cadre de classement contient actuellement 8 grandes séries, auxquelles s’ajoutent des séries thématiques propres à certains supports. FM1 Archives centrales du Grand Orient et du Suprême Conseil FM2 Archives des loges (correspondance avec le GODF, archives internes) distinguant les loges militaires, les loges de Paris, de province, des anciennes colonies et de l’étranger. FM3 Registres des loges (livres d’architecture, registres de présence) FM4 Rituels FM5 Diplômes (diplômes personnels et patentes pour les loges) FM6 Manuscrits d’auteurs en rapport avec la franc-maçonnerie (notamment historiens de la franc-maçonnerie) FM7 Papiers anti-maçonniques (dont les archives de la RISS) FM8 fonds issus des obédiences étrangères et des obédiences françaises autres que le GODF et le Suprême Conseil FM Impr. : Imprimés maçonniques, brochures, périodiques, d’abord conservés au département des Imprimés et des Périodiques puis réintégrés aux Manuscrits FM Iconogr. : Documents d’iconographie maçonnique FM Phot. : Photos maçonniques (en cours de classement) FM Mus. : Partitions musicales, airs notés (en cours de classement) Manuscrits et imprimés FM Fac-Simile : Travaux universitaires, travaux non publiés, etc. A noter : Baylot FM : le fonds Baylot a été classé suivant les séries FM1 à FM8, avec simplement la notation « Baylot » en plus pour identifier la provenance, ce qui donne les cotes « Baylot FM1 », « Baylot FM2 », etc.) Il n’y a pas de catalogue imprimé du fonds mais un fichier reprenant les principales séries, de FM1 à FM5, les autres séries étant en cours de catalogage et d’indexation par lieux géographiques, noms de personnes ou de collectivité dans la Base Archives et Manuscrits. La série FM1 est entièrement accessible dans BAM. Un certain nombre d’ouvrages de référence sont à disposition des lecteurs en salle de lecture des Manuscrits. Fonds complémentaires A la BnF : Aux Manuscrits, le fonds Joly de Fleury (rapports de police) ; aux Estampes, la collection de Vinck, les séries Histoire, Topographie (IXe arr., rue Cadet), RF MAT (religions diverses) ; aux Médailles, les médailles données en 1944 ; à l’Arsenal, quelques documents provenant du marquis de Paulmy et un dossier dans le fonds des archives de la Bastille, sans parler des collections conservées dans les départements thématiques de Tolbiac. Ailleurs : A Paris : les archives encore en possession du Grand Orient de France, les Archives de la Grande Loge de France et les Archives de la Grande Loge Nationale Française (GLNF). En province, la bibliothèque municipale de Lyon, notamment, conserve un important fonds maçonnique, notamment autour de Jean-Baptiste Willermoz. Pour les fonds conservés en bibliothèques publiques, voir : Léglise, Jacques. Catalogue des manuscrits maçonniques des bibliothèques publiques de France. Paris : Éditions SEPP, 1984 et 1988. Léglise, Jacques, « Manuscrits maçonniques dans les bibliothèques publiques (classement par grades) », Chroniques d’histoire maçonnique, IDERM, n° 42, 1989, p. 51-69
Lydia Mérigot et Pierre Gasnault, Les Catalogues du Département des manuscrits : manuscrits occidentaux, Paris : Bibliothèque nationale, 1974, p. 61-63. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 70
Collection Marteau au Département des Manuscrits Georges Marteau (1858-1916), ingénieur de l'Ecole centrale, fut un grand collectionneur d'art d'Extrême-orient. En 1912, il fut l'organisateur avec Henri Vever (1854-1952) de la première exposition consacrée à l'art du livre islamique au Musée des Arts décoratifs à Paris, où furent présentées de nombreuses pièces de leurs propres collections ; cette exposition fut suivie, en 1913, d'une publication illustrée où étaient étudiés non seulement les miniatures, mais aussi reliures, calligraphie, colophons, papier, enluminures. Un partie de l'immense collection de G. Marteau entra le 22 décembre 1916 au Département des Manuscrits ; sont inscrits au Registre des dons à cette date, "Legs G. Marteau, 3 rue de La Boëtie", 2 manuscrits japonais (Japonais 248 et 249), 22 manuscrits persans (Supplément persan 1946 à 1967), 5 reliures persanes (Suppl. persan 2050), 2 manuscrits arabes (Arabe 6715 et 6716). Une autre partie entra au Département des Estampes. Sa collection de miniatures persanes (103 oeuvres) fut léguée au Louvre et nombre de ses objets au Musée des Arts décoratifs.
Notices sur les manuscrits persans et arabes de la Collection Marteau, par E. Blochet, Paris, Impr. nationale, 1923, 308 p., in-4°. Extr. de : "Notices et extraits des manuscrits de la Bibliothèque nationale et autres bibliothèques", T. XLI. Miniatures persanes... exposées au Musée des Arts décoratifs. Juin-Octobre 1912. Préface et commentaire par Georges Marteau et Henri Vever, Paris, Bibliothèque d'art et d'archéologie, 1913, 2 vol.
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Mss 35
Mazarin (Jules)
L'histoire des livres de Mazarin est marquée par le parcours politique "mouvementé" de leur possesseur. Celui qui a été surnommé le prince des collectionneurs avait déjà une bibliothèque dans son hôtel romain, avant de s'installer à Paris, et d'y faire construire un somptueux palais destiné à abriter ses œuvres d'art et ses livres, dont le corps de bâtiment subsistant constitue aujourd'hui encore le cœur du site Richelieu. De 1643 jusqu'à la Fronde Gabriel Naudé, son bibliothécaire, dépense 88362 livres pour la constitution d'une bibliothèque exceptionnelle, qui contient environ 40.000 livres. Mais les événements bouleversent ses projets: alors que Mazarin s'est exilé à Brühl, le Parlement de Paris ordonne la vente aux enchères de ses livres. Cette vente a lieu en janvier-février 1652.
Le fameux échange de 1668 entre la Bibliothèque royale et le Collège Mazarin, dont l’idée vient de Jean-Baptiste Colbert, concerne donc la « seconde bibliothèque de Mazarin », reconstituée dès 1653-1654 à partir des restes de la collection que Naudé avait réunie pour le cardinal avant la Fronde. L'état des volumes imprimés, échangés avec des exemplaires de la Bibliothèque royale, et celui des manuscrits, qui sont quant à eux achetés, portent la signature du bibliothécaire de Colbert, Pierre de Carcavi, et du successeur de Naudé, François de la Poterie (nouv. acq. fr. 5763). Cet accord coupe en deux la bibliothèque de Mazarin et environ deux mille quatre cents manuscrits et trois mille six cents livres imprimés rejoignent la Bibliothèque royale, alors que le reste de la collection est tranféré selon les vœux du cardinal défunt dans le Collège Mazarin, de l'autre côté de la Seine.
Les manuscrits sont en latin, en français, dans la plupart des langues européennes à l’exception de l’anglais, en grec, hébreu, copte, syriaque, samaritain, éthiopien, persan, turc, arabe et chinois.
Une partie considérable de la collection se compose de papiers contemporains, en rapport avec les intérêts « professionnels » de Mazarin, comme les mémoires d’Etat d’Antoine de Loménie, comte de Brienne, secrétaire d’Etat de Henri IV puis de Louis XIII, que Richelieu avait achetés de force en 1638. Déposées un temps au Louvre après la mort de Richelieu, ces copies avaient excité la convoitise de Mazarin qui s’en était emparé en 1642 et les avait récupérées en 1653. Remises à la Bibliothèque royale dès 1661, elles sont cependant intégrées dans l’échange de 1668.
Le Moyen Age est lui aussi largement représenté par des textes importants et par des manuscrits enluminés de qualité. Les manuscrits achetés par Naudé en 1647 après le décès de Peiresc forment sans aucun doute possible le groupe le plus considérable de documents anciens. On peut aussi identifier un certain nombre de manuscrits acquis par Naudé au fil de ses découvertes chez les libraires parisiens ou au cours de ses voyages à l’étranger, et en particulier en Italie et dans les pays germaniques.
Les manuscrits provenant de Mazarin conservent peu de traces de leur passage dans sa bibliothèque. Quelques étiquettes de papier encore collées au dos de reliures anciennes, des chiffres parfois inscrits dans la marge supérieure du premier feuillet de texte indiquent bien que ces volumes ont été placés dans des ensembles structurés importants, mais rien ne permet d’affirmer qu’il s’agit du cadre de classement du Collège Mazarin.