Otrante (Fondation d’)
Par son testament du 11 septembre 1857, le duc d’Otrante légua à la Bibliothèque impériale une collection d’ouvrages de bibliographie et une rente annuelle de 4000 F. Les arréages de cette rente furent mis de 1857 à 1887 à la disposition des départements des Imprimés, des Manuscrits, des Médailles et des Estampes pour des acquisitions d’œuvres rares. Le capital fut aliéné en 1887. Les ouvrages acquis avec ces fonds portent le cachet : « Fondation d’Otrante ».
L. Delisle, Manuscrits latins et français ajoutés aux fonds des nouvelles acquisitions pendant les années 1875-1891, p. XV ; L. Delisle, Mélanges de paléographie et de bibliographie, p. X-XI.
Olivier, Dr Eugène (1881-1964)
Issu d'une famille comptant des médecins depuis plusieurs générations, Eugène Olivier (1881-1964) mena une brillante carrière médicale et fut élu en 1953 membre de l'Académie de Chirurgie. Mais ses activités de collectionneur tinrent dans sa vie autant de place que les activités professionnelles. Rappelons qu'il rédigea, en collaboration avec Hermal et Roton, le Manuel de l'amateur de reliures armoriées françaises (Paris, C. Bosse), qui fait autorité en la matière. Collectionneur passionné d'ex-libris, il en avait réuni plus de 25000, qui furent acquis par la Bibliothèque Nationale.
Cote : Kb 449, 24 boîtes in-8e. A. 17027. LE DUCHAT d'AUBIGNY, Nécrologie: le Professeur Eugène Olivier, 1881-1964, dans l'Ex-Iibris français, 1965, n° 79, p.983.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 61
Office universitaire de recherche socialiste, OURS (1969- )
Créé en 1969, l’OURS est une association loi de 1901 dont le but est d’être un lieu de rencontre et d’études sur l’histoire du mouvement socialiste en France. A cette fin, l’OURS donne accès à son fonds d’archives et à sa bibliothèque ; il organise des colloques et des journées d’études ; il publie les résultatsde ces recherches, notamment dans la revue Recherche socialiste et dans le mensuel l’OURS.
L’OURS est créé par Guy Mollet, au moment de la dissolution de la SFIO, afin de “ rassembler des chercheurs, des politiques travaillant dans un seul objectif : réfléchir sur le socialisme contemporain, à partir notamment de son histoire, et lui donner un corps doctrinal ” (Lefebvre, 1999, 13-33). Outre cette activité de recherche et de réflexion, on constate, plus de trente ans après sa création, qu’il a poursuivi cet objectif en suscitant le dépôt de plus de 50 fonds d’archives institutionnelles ou individuelles — celles du Parti socialiste SFIO, celles de la fédération de la Seine et les archives personnelles de Guy Mollet, de Maurice Deixonne, d’André Lebey, de Marcel Sembat... — qui sont communicables en fonction de leur accessibilité. La bibliothèque, ouverte largement aux chercheurs et étudiants, permet en outre la consultation de plus de 700 titres de périodiques et de plus de 15 000 monographies sur la vie politique française et le Parti socialiste.
Les collections imprimées peuvent être consultées directement sur place, au 86 rue de Lille à Paris. Les fonds audiovisuels ne pouvant l’être, l’OURS a noué, dès 1983, un partenariat avec le département de l’Audiovisuel de la Bibliothèque nationale de France pour assurer ses missions de conservation et de communication.
Dans ce cadre, l’OURS a fait le dépôt à la BnF de documents audiovisuels qui intéressent la recherche historique et politique contemporaine. Ces dépôts sont identifiés dans le catalogue par la mention “ collection de l’OURS ”. Parmi ceux-ci, on peut citer des enregistrements sonores des discours et débats publics ou internes de la SFIO ou du Parti Socialiste, des interviews, des déclarations, des documentaires sonores réalisés lors des congrès ou dans la rue, par exemple, au moment de la Guerre d’Algérie.
Le fonds sonore de l’OURS à la BnF est composé des supports suivants : • des disques 78 tours, comme ceux des marques La Voix des nôtres, Ersa, Voxigrave ou Piatiletka • des disques à gravure directe, type Pyral, servant avant les années 1960 à conserver les enregistrements radio ou les archives sonores inédites • des bandes magnétiques et cassettes audio.
Lefebvre, Denis. “ Jalons pour une histoire de l’OURS ”. Recherche socialiste, 1999, vol. 7, p. 13-33
Nicolas de Tralage, Jean
Jean Nicolas de Tralage était le neveu de La Reynie, célèbre lieutenant général de police. Il entra dans les ordres, et s'intéressa à la géographie, domaine dans lequel il publia plusieurs ouvrages (Description géographique du royaume de France, Petit dictionnaire français-latin pour la géographie, etc.). Peu avant sa mort, qui survint en 1699, il légua ses gravures et ses cartes géographiques à l'abbaye de Saint-Victor, dont la bibliothèque était fort riche et dont la collection d'estampes fut citée dans les guides de Paris comme une curiosité, notamment dans celui de Thiéry (Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à Paris, 1787, t. Il, p. 162). Avec les confiscations révolutionnaires, la bibliothèque de Saint-Victor fut versée à la Bibliothèque Nationale et les estampes de Nicolas de Tralage furent réparties entre les séries Topographie (V) et Mythologie (S).
Marque de collection : Tral. Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d’estampes… Amsterdam, 1921, n° 2454
Franklin, Alfred. Les Anciennes bibliothèques de Paris : églises. monastères, collèges etc. Paris, 1867. T. 1, p.161
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes ». Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.