Marteau, Paul
Paul Marteau, neveu de Georges, offrit pour compléter la collection de son oncle 430 jeux, 25 moules en bois et 165 ouvrages. Parmi ses jeux, on remarque des ensembles uniques de jeux du XVe siècle ainsi que de rarissimes jeux anglais de fantaisie du XVIIe siècle.
La Carte à jouer. Donation faite à la Bibliothèque nationale par M. Paul Marteau. maître-cartier (catalogue par Jean-Pierre Seguin et Cécile de Jandun). Paris. Bibliothèque Nationale. 1966
Laure Beaumont-Maillet, „Les collectionneurs au Cabinet des Estampes“, Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 38 Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 60
Marolles, Michel de (1600-1681)
L'acquisition par Colbert en 1667 de la collection de l'abbé de Marolles peut être considérée comme l'acte de naissance du Cabinet des Estampes (qui pourtant ne fut fondé administrativement qu'en 1720), et l'abbé de Marolles comme l'archétype du collectionneur. Ami des arts, ses goûts le portèrent tout spécialement vers la gravure. Il sut mettre à profit ses connaissances, véritablement encyclopédiques, ses ressources -comme abbé commendataire de Villeloin, il avait des revenus honorables- et ses relations pour amasser une exceptionnelle collection de gravures de tous les temps et de tous les pays. En 1666, il publia à Paris, chez Frédéric Léonard, son Catalogue de livres d'estampes et de figures en taille-douce dans la préface duquel il exposait la joie qu'il avait eue à réunir cette collection, les estampes étant "l'un des plus beaux ornements qui se puissent apporter dans nos grandes bibliothèques", ainsi que les principes de son classement "soit qu'on les arrange par œuvres de maistres, soit qu'on les dispose par les sujets différents", classement qui est encore à la base de notre cabinet. Achetant à une époque où il avait peu de concurrents, il réussit à rassembler 123 400 pièces de plus de 6000 maîtres, dont l'énumération peut frapper de stupeur: 178 Mantegna, 570 Marc-Antoine, 500 clairs-obscurs de divers maîtres, 712 Dürer, 364 Lucas de Leyde, 790 Bosse, 1468 Callot, 286 Mellan... sans compter plusieurs milliers de dessins dont la dizaine de Dürer que possède le Département, parmi les plus beaux de ceux qu'a laissés le maître. En 1667, il vendit sa collection au roi, transaction négociée par Colbert et exceptionnellement avantageuse, puisqu'il ne reçut que 28 000 livres, ce qui, malgré des gratifications ultérieures, peut être regardé comme dérisoire. Il répartit cette collection en 500 volumes, dont une centaine subsistent de nos jours ce qui donne une moyenne de 250 gravures environ par volume. Collectionneur dans l'âme, il commença aussitôt une seconde collection, qui atteignit en peu d'années l'importance de la première et dont il publia le catalogue (Catalogue des livres d'estampes et de figures en taille-douce comprenant les recueils depuis ceux qui furent mis en la Bibliothèque du Roy, Paris, 1672, in-12). Il espérait -croit-on- écrire une histoire de la gravure, projet qu'il ne put mener à bien. Cette deuxième collection, qui dans son esprit devait rejoindre celle du roi, fut dispersée après sa mort, en 1681. Au début du XIXe siècle, Robert-Dumesnil en aurait retrouvé plusieurs volumes chez un brocanteur de la rue Saint-Roch, mais ces volumes, dont il fit l'acquisition, furent dispersés au cours des ventes de ses propres collections.
Marque de collection : Mar.
Inventaire du Cabinet de Marolles [manuscrit début du XVIIIe siècle] (Est. Ye 18 à Ye 18 c Rés., petit fol.) Bosseboeuf, Louis. Un précurseur : Michel de Marolles, abbé de Villeloin, sa vie et son œuvre. Tours : 1911 [réimpr. Genève : Slatkine, 1971]. Beaumont-Maillet, Laure. "Les collectionneurs au Cabinet des Estampes". Nouvelles de l'estampe, 1993, n° 132, p. 8
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 1
François Lesure, « The Music department of the Bibliothèque nationale », Notes / Music library association, 1978, p. 251-268.
Dès son arrivée en France en 1770, Marie-Antoinette avait disposé d’une bibliothèque particulière dont les livres étaient reliés à ses armes de dauphine, puis de reine à partir de 1774. Ses collections ne cessèrent de croître et leur disposition évolua à Versailles au gré des modifications incessantes effectuées dans ses appartements. En 1789, la bibliothèque du château repRéserve des livres raresentait près de 4000 volumes, répartis dans plusieurs pièces. La reine avait par ailleurs une bibliothèque à Trianon, d’environ 2000 volumes à la Révolution, mais qui avait cessé de s’accroître après 1781. En octobre 1789, quand la famille royale dut s’installer aux Tuileries, Marie-Antoinette fit déménager la bibliothèque du château dans ses appartements des Tuileries. Cette bibliothèque des Tuileries, qui fit l’objet d’un dernier catalogue en 1792 (BnF, Mss, n.a.f. 2513), servit à la famille royale, et tout particulièrement à Louis XVI qui avait laissé ses propres livres à Versailles, jusqu’au 10 août 1792. Elle échappa alors dans sa quasi-totalité au pillage et fut transportée à la Bibliothèque nationale dans les derniers jours de 1792. C’est le seul exemple d’une bibliothèque versée intégralement pendant la période révolutionnaire, sans aucun tri : elle apporta des ouvrages contemporains, d’actualité ou à caractère historique, et surtout des romans et des pièces de théâtre, qui ne correspondaient pas aux critères érudits ou bibliophiles des conservateurs et qui, souvent, n’avaient pas fait l’objet de dépôt légal. Les quelques volumes de gravures qui y figuraient furent remis au Cabinet des estampes. Les livres imprimés furent répartis dans l’ensemble du fonds de la bibliothèque ; la plupart sont maintenant à la Réserve des livres rares. La bibliothèque de Trianon, aux livres reconnaissables à leur chiffre CT au bas du dos, resta à Versailles et suivit le sort du dépôt littéraire de Versailles [voir notice Versailles].
1789. Le patrimoine libéré. Exposition, B.N., 1989, p. 226-231. G. Guilleminot, La dispersion des livres de Versailles (collections princières et dépôt littéraire) de 1789 à 1804, dans Association internationale de bibliophilie, XVIIe congrès, 1991, Paris, 2003, p. 90-93.