François Lesure, « The Music department of the Bibliothèque nationale », Notes / Music library association, 1978, p. 251-268.
Laruelle, René (….–1932)
Ayant eu, dit-on, quelque déception dans le commerce des femmes, René Laruelle, un érudit auquel on doit essentiellement des articles se rapportant à des thèmes religieux, eut l'idée d'un " Mémorial des Dames " constitué de portraits gravés et découpés dans des livres et périodiques d'époques antérieures. Dans cette curieuse collection de plus de 250 volumes, à laquelle il consacra une petite fortune, les femmes sont classées par pays et catégorie et soigneusement rangées par date de naissance par un prétendu esprit de vengeance. La collection est particulièrement riche pour la période 1890-1920. On y trouve tout le Gotha mais aussi les grandes égéries, les femmes de lettres et les artistes, les premières féministes. En vérité. ce monument documentaire est fort précieux. et plutôt que comme un misogyne, René Laruelle peut être regardé comme un fervent apologiste des femmes.
Cote : Ne 63, 200 vol.
Catalogue alphabétique sur fiches. mêlé à celui de la série des portraits N2.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 44
Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. I, p. 409-411. Henri Omont, Concordances des numéros anciens et des numéros actuels des manuscrits latins de la Bibliothèque nationale, précédées d’une notice sur les anciens catalogues, Paris : E. Leroux, 1903, p. 81. Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 67.
Lallemant de Betz
La collection que le fermier général Lallemant de Betz céda au Roi en 1753 par voie d'échange était probablement l'ancienne collection de Jean Rousseau, échevin de la Ville de Paris, que la Bibliothèque royale avait tenté d'acheter à l'époque de l'acquisition Marolles en 1667. Le fils de Jean Rousseau, Claude-Bernard, étant mort en 1720, la collection fut alors mise en vente et acquise par Nicolas du Blé, marquis d'Uxelles, maréchal de France, lequel mourut à son tour en 1730. Elle passa alors entre les mains de Lallemant de Betz qui l'aurait fait relier. Riche de 13 150 estampes de topographie et de portraits, cette belle collection qui contient beaucoup d'états exceptionnels et quelques pièces uniques, notamment un grand nombre de vues des villes et châteaux de France aux environs de 1610, présente la particularité d'être encore conservée dans sa reliure d'origine, en vélin jaune aux petits fers. Lallemant de Betz la céda au roi par échange (don serait mieux approprié...). Il reçut des livres et un exemplaire du recueil appelé Cabinet du Roi (ancêtre de la Chalcographie, alors édité par la Bibliothèque). Les volumes de portraits (28 volumes) furent remis à Hugues-Adrien Joly le 28 août 1753, les pièces de Topographie (50 volumes) le 15 septembre
Cote : Topographie, Vx 1 à Vx 50 fol, ; Portraits, Ne 1 à Ne 29 fol. (28 vol. + 1 de table)
Calalogue raisonné des estampes du Cabinel de M. Lallemant de Betz dressé pendant l'année 1759 [Manuscrit = Est. Ye 24 Rés. petit fol.) Bibliothèque Nationale. Département des Estampes. Inventaire de la collection Lallemant de Betz, rédigé par Auguste Flandrin, augmenté d'une table alphabétique et d'une notice par Joseph Guibert,... Paris : J. Dumoulin, 1903. Beaumont-Maillet, Laure. "Les collectionneurs au Cabinet des Estampes". Nouvelles de l'estampe, 1993, n° 132, p. 10
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 5
Lair (Jacques Michel), greffier du Chätelet de Paris Une note du 17 mars 1819, conservée dans les Archives de la BnF, indique qu’ « a été déposée à la Bibliothèque du roi, Département des manuscrits, une collection considérable de manuscrits acquis à la vente de la bibliothèque de feu M. Lair, ancien greffier au Châtelet pour le prix de 3.000 francs. Ils consistent en ». La liste des documents achetés à cette occasion n’a malheureusement pas été établie et c’est par d’autres sources, relevés des trains envoyés à la reliure sous la Restauration, indications dans les anciens inventaires, cotes portées sur les documents et surtout analyse des dernières notices du catalogue de vente de la bibliothèque de Lair, qu’a pu être reconstituée une très importante collection de plus de cent pièces comptables provenant de la Chambre des Comptes de Paris, dont les archives ont brûlé en 1737 et dont il ne reste que des séries incomplètes. Les mentions anciennes inscrites sur certains documents indiquent d'ailleurs "de camera thesauri", "de camera compotorum particularium", "de camera lingue occitane"…, correspondant à des bureaux de la Chambre des Comptes de Paris. On ne sait rien sur Lair, si ce n'est qu'il a été baptisé le 8 août 1757 et que, n'ayant pas atteint sa 25e année, il a dû en décembre 1781 bénéficier d'une dispense pour obtenir l'office de greffier, commis ancien, alternatif et triennal des Chambres Civile et de Police, maîtrises, jurande et du Parquet du procureur royal du Nouveau Châtelet de Paris. Il possédait une bibliothèque importante constituée de livres imprimés et de quelques manuscrits à peintures (non acquis par la Bibliothèque royale semble-t-il), qui fut dispersée après sa mort en vente publique, à partir du mercredi 10 mars 1819. On ne sait pas dans quelles circonstances exactes il a mis la main sur des registres dont les plus anciens sont de la fin du XIIIe siècle, et parmi lesquels figurent des pièces très importantes, comme le premier Journal du tRéserve des livres raresor royal, couvrant les années 1298-1301, ou l'un des inventaire de la librairie fondée par Charles V au Louvre. Comme bien d'autres, Lair a certainement profité soit des désordres consécutifs à l'incendie de 1737, soit des troubles occasionnés par la période révolutionnaire. Quelques-uns des registres qui sont passés par ses mains, dont beaucoup sont des originaux, sont parfois coupés entre le département des Manuscrits et les Archives nationales.
Archives nationales, CHAN V1, dossier greffiers (renseignements fournis par Michel Nortier et Jean Guérout) Département des Manuscrits, Archives Modernes 4922, f. 258 (Mr de Bure, mss de Mr Lair) Catalogue des livres rares, précieux et bien conditionnés du cabinet de feu M. Lair… dont la vente se fera le mercredi 10 mars 1819 et jours suivants…, Paris 1819 liste des registres provenant de Lair consultable au département des Manuscrits. Delisle, Le Cabinet des Manuscrits, II, p. 285-286 A. M. de Boislisle, Chambre des Comptes de Paris, Pièces justificatives pour servir à l'histoire des premiers présidents (1506-1791). Notice préliminaire, Nogent-le-Rotrou, 1872 Charles-Victor Langlois, Inventaire d'anciens comptes royaux dressé par Robert Mignon…, Paris, 1899, p. I-XIII (Recueil des historiens de la France, Documents financiers, I) Michel Nortier, « Le sort des archives dispersées de la Chambre des Comptes de Paris », dans Bibliothèque de l’Ecole des Chartes, CXXIII (1965), p. 460-537.