LA TREMOILLE.
Le Bulletin mensuel des publications françaises de la Bibliothèque nationale répertorie en 1891, p. 479-484, une soixantaine d’ouvrages anciens, incunables ou du 16e siècle, offerts par le duc Louis-Charles de La Trémoïlle (1838-1911), de l’Institut. A l’exception d’une dizaine d’entre-eux conservés dans les départements thématiques, ils sont tous conservés à la Réserve des livres rares.
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Impr. 54 et Mss 158. Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 68
Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. I, p. 361-364. Henri Omont, Concordances des numéros anciens et des numéros actuels des manuscrits latins de la Bibliothèque nationale, précédées d’une notice sur les anciens catalogues, Paris : E. Leroux, 1903, p. 78-81. Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 67.
François Lesure, « The Music department of the Bibliothèque nationale », Notes / Music library association, 1978, p. 251-268.
Collection Louis JOUVET
Au cours de sa carrière Louis Jouvet (1887-1951) a assuré toutes sortes le responsabilités liées aux différentes fonctions théâtrales : régisseur, comédien, metteur en scène, directeur de théâtre, collaborateur d’auteur dramatique, acteur de cinéma. C’est à l’époque de sa vie d’étudiant en pharmacie qu’il fonde en 1908 le Théâtre d’Action d’Art ; il se présente sans succès au Conservatoire. En 1911, engagé au théâtre des Arts,dirigé par Jacques Rouché, pour interpréter le rôle du père Zossima dans les Frères Karamazov, il rencontre Jacques Copeau qui en est l’adaptateur. Il rejoint sa troupe lorsque celui-ci fonde le théâtre du Vieux-Colombier en 1913, devient son second, son régisseur général, et l’un des comédiens les plus estimé de la critique et du public à Paris comme à New-York pendant les deux saisons 1917-1919. En 1922, il cesse sa collaboration avec Copeau pour accepter la direction technique des deux salles de l’avenue Montaigne , à la demande de Jacques Hébertot. En 1924 il prend la direction de la Comédie des Champs-Elysées où les difficultés financières dureront jusqu’à sa rencontre, décisive pour sa carrière, avec Jean Giraudoux. En 1927, il contribue à la fondation du Cartel, en compagnie de Dullin, Baty, Pitoëff.en1934, il est nommé professeur au Conservatoire ; il s’installe au Théâtre de l’Athénée, qu’il dirige jusqu’à sa mort ( si l’on excepte l’interruption entre 1941 et 1945 où, pour contourner la censure allemande, il part avec sa troupe en tournée en Amérique latine). Il est nommé conseiller auprès des Arts et Lettres pour les questions relatives à la décentralisation théâtrale quelques jours avant sa mort en 1951.
Le Cinéma garde l’image de ce comédien, qui a marqué de sa présence un certain nombre de rôles : Le docteur Knock dans le premier film tiré de la pièce fétiche (1933), le professeur au Conservatoire dans Entrée des Artistes (l938) et le partenaire d’Arletty dans Hôtel du Nord (1938)… De 1913 à1951, il tourne 34 films avec les plus grands réalisateurs, J. Feyder, J. Renoir, J. Duvivier, M. Carné, M. Allégret….Mais c’est au théâtre que va toute sa passion et où il se réalise le plus complètement. Eclairagiste, (il invente le projecteur « Jouvet ») il fait œuvre de scénographe en inventant ), le dispositif fixe du Vieux-Colombier au Garrick Theatre (New-York) (1919), il conçoit l’aménagement du Studio des Champs-Elysées (scène modulable), prend largement part à la création des décors de : Knock, Malbrough s’en va t-en guerre. En 1934, alors qu’il met en scène la Machine infernale de Jean Cocteau, il rencontre Christian Bérard qui deviendra le décorateur officiel de l’Athénée. En disciple de Copeau, Louis Jouvet est soucieux, , de maintenir le théâtre dans toute sa dignité littéraire. Son répertoire fait la part belle aux auteurs contemporains (Romains, Zimmer, Sarment) mais dès 1928, avec la création de Siegfried naît une collaboration de plus en plus étroite avec Jean Giraudoux. Leur conception partagée de l’importance du texte les rapproche et Giraudoux intimement mêlé à la troupe et au travail de Jouvet crée une œuvre sur mesure pour celui qui l’inspire. Un riche ensemble de documents très variés éclaire les multiples activités exercées par Louis Jouvet au cours de sa carrière : ses débuts du comédien, le metteur en scène, le directeur de troupe, le collaborateur artistique et littéraire, le directeur de théâtre, co-fondateur du Cartel. Un don (par la famille) de manuscrits (parmi lesquels les différentes versions des pièces de J. Giraudoux et J. Romains créées par Jouvet), de maquettes originales de décors et costumes, de programmes, affiches, presse, correspondance, photographies, est fait à la Bibliothèque nationale en 1961. Il sera complété à la même époque par l’achat de 1800 volumes de sa bibliothèque personnelle où les ouvrages sur l’architecture théâtrale prédominent. Les achats se poursuivent en 1976 avec le manuscrit autographe de Jean Giraudoux La Guerre de Troie n’aura pas lieu , en 1980, avec les dessins de costumes, projets de Valentine Hugo, pour Ondine, mise en scène par Jouvet. La famille Jouvet enrichit de ses multiples dons le premier ensemble remis en 1961 : Sylvie Forrer, petite-fille du comédien, offre au Département 23 textes portant des notes de mises en scène, des croquis de la main de son grand-père (1982), en 1986 des documents conservés par son fils et se rapportant aux mises en scène de Jouvet , aux émissions radiophoniques auxquelles il avait participé, à son activité d’enseignant au Conservatoire 1934-1942, auxquels s’ajoutent une abondante correspondance, des photographies (600), des maquettes (50). Ces maquettes complètent l’achat, en 1970, auprès de la famille, de 210 maquettes originales de C. Bérard et de Tchelitcheff, s’y ajoutent 3 projets de décors dessinés par Bérard pour Ondine , don de sa fille, Anne Marie Forrer-Jouvet. Les collaborateurs de Jouvet enrichissent aussi cette prestigieuse collection. En 1985, Madame Demangeat fait don, de documents scénographiques (500) de son mari, le décorateur-constructeur, Camille Demangeat, au décès de celui-ci. Il s’agit de documents scénographiques extrêmement précieux. Henri Sauguet, en 1987, complète cette collection de deux partitions des musiques qui ont accompagné La Folle de Chaillot (1945) et Don Juan (1947). Enfin en 1993 Madame Jeanne Mathieu se dessaisit de maquettes de Guillaume Monin. En 1998, par dation, des textes de conférences, articles, cours, carnets, livres de bord de la tournée en Amérique latine (1941-1945), maquettes et dessins de Berard et Tchélichev viennent compléter la collection.
Le catalogue Auteurs du Département, 1965-1989, contient les notices concernant les livres de la bibliothèque de Louis Jouvet.
Jouvet (Louis).- Le Comédien désincarné / Louis Jouvet . Paris : Flammarion, 1994. Jouvet (Louis).- Ecoute, mon ami / Louis Jouvet . Paris : Flammarion, 2001. Jouvet (Louis) .- Réflexions du comédien / Louis Jouvet . Paris : Librairie Théâtrale, 1986. [Exposition. Bibliothèque nationale. 1961-1962]. Catalogue. Louis Jouvet : exposition organisée pour le dixième anniversaire de sa mort. 1961 [Exposition. Bibliothèque nationale. 1987.]. Catalogue. Le Cartel : Jouvet, Dullin, Baty, Pitoëff…1987 [Exposition. Avignon (Maison Jean Vilar). 1987]. Catalogue. Louis Jouvet et la scénographie.1987 Rolland (Denis).- Louis Jouvet et le Théâtre de l’Athénée, « Promeneurs de rêves » en guerre, de la France au Brésil. Paris : Montréal (Québec), L’Harmattan, 2000.