Le fonds Théâtre italien rassemble des livrets, matériels et partitions lyriques italiennes du début du 19ème siècle. Entrés à la Bibliothèque nationale de France en 1879, ce fonds est conservé au Département de la Musique. Les volumes de cette collection couvrent plusieurs centaines de mètres linéaires. Aucun inventaire n’est, à ce jour (novembre 2011) , disponible.
François Lesure, « The Music department of the Bibliothèque nationale », Notes / Music library association, 1978, p. 251-268.
Manuscrits autographes de compositeurs contemporains (Messiaen, Boulez), correspondances
Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. II, p. 298. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 80
Né aux États-Unis en 1878, Herman Webster, artiste, peintre, graveur, fut élève de Mucha puis de Jean-Paul Laurens et exposa pour la première fois au Salon en 1905. Il servit dans l'armée française durant la guerre de 1914-1918 en tant qu'engagé volontaire et refusa de quitter la France pendant la guerre de 1939-1945, servant autant qu'il le put la cause alliée. Fondateur de la Société des Amis des Vieux Moulins en 1928, association destinée à la sauvegarde des moulins à vent en France, il passa le reste de sa vie à dénombrer, classifier, dessiner, photographier ces édifices. Il a publié de nombreux articles dans l'Illustration, la Revue du Touring Club, la Vie à la campagne, etc.
Par son testament daté de 1963, il lègue à la Bibliothèque Nationale un exemplaire de toute gravure faite de sa main ainsi que sa collection sur les moulins à vent: photographies, estampes, dessins, livres, cartes, notes dactylographiées et manuscrites. Sa collection est enregistrée selon sa volonté sous le nom de "collection H.A. Webster et Germaine Huard Webster". Les liens qui l'unissaient à la Bibliothèque Nationale étaient étroits et anciens. "L'accueil et la confiance que j'ai trouvés de tous temps à la Bibliothèque sont parmi les liens les plus puissants qui -déjà nombreux- me lient pour toujours à la France" écrivait-il à Jean Laran, futur directeur du Département des Estampes, en 1930. Ami de Jean Vallery-Radot, de Jean Laran et de Jean Prinet, il avait déjà, en 1962, offert au Cabinet un bel ensemble de gravures de Mac Laughlan. Sa superbe collection était déjà montée dans des boîtes au format du département. Il mourut en 1970, et sa femme, qui en avait gardé l'usufruit, en 1980. La collection entra à cette date dans nos rayons.
Cote : la 80 b Rés., dessins ; la 81 Rés., 20 boîtes ; la 82 Rés. 30 portefeuilles in-4°.
La riche bibliothèque de ce républicain convaincu, resté dans l’histoire comme ayant activement œuvré à l’abolition de l’esclavage, est aujourd’hui en partie conservée à la Bibliothèque nationale de France, partagée entre le départements des Manuscrits, celui de la Réserve des livres rares et les départements thématiques. En effet, parallèlement au don de plusieurs milliers d’ouvrages qu’il fit en 1883 à la Martinique, qui devaient être conservés à Fort-de-France, à la « Bibliothèque Schoelcher », consacrée à la lecture publique, et dont bien peu subsistent (la plus grande partie y ayant subi un incendie en 1890), il remit en 1884 à la Bibliothèque nationale un ensemble de documents à caractère historique, politique et social. Pour ce qui concerne les documents imprimés (livres, pièces et périodiques), il existe un catalogue de 1776 notices, rédigé dès 1884, décrivant les documents par ordre alphabétique d’auteurs, ou de titres pour les anonymes (y compris un ensemble de périodiques anglo-saxons rares). Ils ont été versés dans les différentes lettres de matières, et sont aujourd’hui partagés entre les départements thématiques et la Réserve des livres rares. Ils concernent principalement l'histoire, surtout politique, de la France des XVIIIe et XIXe siècles, l’histoire de ses colonies antillaises et, plus généralement, de toute la région des Caraïbes. Le thème de l’esclavage est prépondérant. A ce titre, les publications de langue anglaise, tant imprimées à Londres qu’aux Etats-Unis, achetées pendant ses années d’exil à Londres (1852-1870) ou envoyées par ses nombreux correspondants, émanant de groupements abolitionnistes, philanthropiques ou maçonniques, y figurent en abondance malgré leur rareté. En particulier, les fonds Lk12 (histoire des colonies françaises), Nt (histoire des colonies britanniques), Pb (histoire des Etats-Unis), Pu (histoire d’Haïti) doivent une grande partie de leurs accroissements à cette source. Par ailleurs, le deuxième tiers du XIXe siècle y étant particulièrement bien représenté, ce don complète la collection de l’abbé Grégoire (voir ce nom), elle aussi riche en publications anti-esclavagistes, des trois premières décennies du siècle celles-là. Les ouvrages issus de ce don portent tous l’estampille spéciale « Don Schoelcher ». Ils ont été majoritairement transférés à la Réserve des livres rares dans le fonds « Résac ». Enfin, en janvier 1893 entrèrent à la Réserve des livres rares une trentaine d’ouvrages, exemplaires sur grand papier ou sur vélin, ou reliés au chiffre de Victor Schoelcher. Parmi eux figure l’exemplaire de Notre-Dame de Paris de Victor Hugo que Victor Schoelcher fit relier par Capé avec un décor doré par Marius-Michel et qui fut présenté à l’Exposition de 1849.