Blais, Roger (1905-1992) (Z. Blais)
Fonds entré à la Bibliothèque nationale par don (n° 93-0254) à la mort de Roger Blais (le 6 août 1992) et conservé par le département Littérature et art.
Cet élève de l'Institut national d'agronomie et de l'Ecole forestière commença sa carrière comme ingénieur forestier à Chambéry, puis à Nancy. A partir de 1945, il dirigea l'Ecole supérieure du bois puis l'Institut national d'agronomie de 1957 à 1970. Sa carrière entièrement au service de la forêt explique la composition du don consenti à la Bibliothèque nationale en 1993. Les ouvrages du XVIIIe siècle portant sur la forêt et l'agriculture forment la majeur part de ce fonds. N'y manque aucun des titres qui reflètent l'histoire du mouvement de la Nouvelle agriculture, qu'il s'agisse de traités majeurs comme celui d'Olivier de Serre (dans l'édition entreprise par la Société d'agriculture du département de la Seine en 1805) comme celui de Duhamel du Monceau, de recueils d’édits, d'ordonnances forestières ou de modestes brochures publiées par les sociétés d’agriculture. Les volumes (qui occupent 368 cotes) forment une part de la collection de ce bibliophile qui s'est également attaché à réunir de nombreuses éditions de l’Ordonnance de Colbert (cf. : Roger Blais, La Grande Ordonnance de Colbert sur les Eaux et Forêts (1669) : radiographie de cinquante éditions, Paris : association internationale de bibliophilie, 1987, 1 vol. (p.129-178) : ill. ; 22 cm. Tiré à part de : "Bulletin du bibliophile", 1987, 2.). Sa bibliophilie l’avait amené, également, à collectionner des ouvrages dans le domaine des religions.
Reliures et ex-libris témoignent de l'origine des exemplaires rassemblés et de leur valeur d’usage.
Archives de la Bibliothèque-musée de l’Opéra, Dossiers de dons (Arch. Bibl. 7), dossier Succession Boll.
Dictionnaire des peintres, sculpteurs, dessinateurs et graveurs / E. Bénézit. Paris : Gründ, 1999. Nouvelle édition.
Mathias Auclair et Pauline Girard, « Les collections iconographiques du XXe siècle de la Bibliothèque-musée de l’Opéra de Paris », à paraître dans Music in art : international journal for music iconography.
Fonds Beaudu
Fonds constitué, à l’origine, d’une importante collection de photographies (de danse en particulier) ayant appartenu à Edouard Beaudu (journaliste et rédacteur d’essais sur le music-hall et la danse, actif de 1907 à 1964), mais aussi d’une partie de la bibliothèque de ce dernier et de coupures de presse. Ce fonds, qui entra à la Bibliothèque de l’Opéra par dons successifs faits par Edouard Beaudu entre 1952 et 1964, est dispersé, depuis les années 1960, dans le fonds général. Les documents ayant appartenu à ce fonds portent encore, pour certains, le timbre humide "Collection Edouard Beaudu J des Barreaux" ou le cachet sec "EB".
André Barsacq Décorateur et metteur en scène 1909-1973 André Barsacq est né en Crimée d’un père français et d’une mère russe A la mort de son père, en 1919, il vient en France avec sa mère et son frère Léon, futur décorateur de cinéma. En 1925, il entre à l’école des arts décoratifs, dans la section architecture. Il fait ses débuts au théâtre deux ans plus tard. En 1927, en effet, Charles Dullin le charge de peindre les décors conçus par Jean Hugo pour Le joueur d’échecs de Marcel Achard. La même année, Jean Grémillon l’engage comme assistant-réalisateur et décorateur sur le film Maldone. Pendant quelques années André Barsacq partagera son temps entre la scène et l’écran avant de se vouer presque exclusivement au théâtre. Pour le cinéma, il réalise les décors de L’argent, et de La comédie du bonheur, de Marcel L’Herbier, de Gardiens de phares et de La Dolorosa, de Jean Grémillon, du Martyre de l’obèse, de Pierre Chenal, de Courrier sud, de Pierre Billon, de Yoshiwara, de Max Ophüls. A la scène il poursuit le travail entamé avec Charles Dullin, et collabore également avec Michel Saint-Denis et Jacques Copeau. En 1937, il fonde en compagnie de Jean Dasté et Maurice Jacquemont le Théâtre des Quatre saisons. La même année, à l’occasion de l’Exposition internationale, cette troupe présente Le médecin volant de Molière, puis Le roi cerf de Carlo Gozzi, dans des décors d’André Barsacq. Cette pièce connaît un formidable succès. Du jour au lendemain la troupe devient célèbre, elle est invitée pour quatre mois au French Theatre of New York par Gertrude Robinson Smith, la fondatrice de ce théâtre.
Au cours de l’été 1938, Barsacq met au point en compagnie de Jean Anouilh la mise en scène du Bal des voleurs, pour le Théâtre des Arts. C’est le début d’une longue collaboration entre les deux hommes.
La troupe des Quatre Saisons retourne à New York en décembre 1938 pour trois mois. En 1940, Charles Dullin, souhaitant désormais mettre en scène ses spectacles sur un plus grand plateau, propose à Barsacq de lui confier la direction du Théâtre de l’Atelier. Commence alors pour Barsacq une nouvelle carrière qui ne s’achèvera qu’à sa mort. Pendant plus de trente ans, il découvre, adapte, met en scène des auteurs nouveaux comme Félicien Marceau, Marcel Aymé, Georges Neveux, René de Obaldia…, tout en accordant une large place aux auteurs étrangers, particulièrement les russes (Gogol, Lermontov ; Tchekhov, Dostoïevski, Maiakovski) auxquels il est très attaché.
Le fonds André Barsacq (coté 4°-COL-30), acquis grâce aux dons successifs de la famille et à quelques achats, retrace sa carrière de 1937 jusqu'à sa mort. Il comprend des documents concernant les spectacles représentés au French Theatre of New-York par le Théâtre des Quatre Saisons, les spectacles mis en scène au Théâtre de l'Atelier à partir de 1940 (textes de mise en scène, conduites, plantations de décors, photographies de scène, programmes, affichettes, recueils d'articles de presse)... ainsi que de la correspondance.
André Barsacq : cinquante ans de théâtre : exposition, Paris, Bibliothèque nationale, 1978. Paris, Bibliothèque nationale, 1978. XXVIII-179 p
Autres sources : BIFI (Bibliothèque du film) André Barsacq : un décorateur au carrefour de la réflexion scénique du XXe siècle : exposition, Paris, Bibliothèque nationale de France, 14 décembre 2004-27 février 2005. Paris, Bibliothèque nationale de France 2004. 44 p. (Cahiers d'une exposition ; 50).
Barsacq, Jean-Louis. Place Dancourt : la vie, l’œuvre et l’atelier d’André Barsacq. Paris, Gallimard, 2005. 415 p. [24] p. de pl.
Don par Madame Paul Bazin de la bibliothèque de Maurice Barrès (1862-1923) et de son fils Philippe (1896-1975)