Lydia Mérigot et Pierre Gasnault, Les Catalogues du Département des manuscrits : manuscrits occidentaux, Paris : Bibliothèque nationale, 1974, p. 57. - Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Mss 134-136. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 57
Charpentier, Gustave (1860-1956)
Gustave Charpentier, né à Dieuze en Moselle en 1860, et mort à Paris en 1956, est le compositeur de Louise, opéra créé à l'Opéra-Comique le 2 février 1900, et qui s'imposera très vite et durablement dans le monde entier. Sa famille quitte la Lorraine pour Tourcoing après 1870. Gustave Charpentier s'installe à Montmartre et entre au Conservatoire à Paris en 1879, admis dans la classe de composition de Massenet en 1884 (il succèdera à son maître à l'Institut en 1912), il remporte le Prix de Rome en 1887 avec sa cantate Didon. C'est à la Villa Médicis qu'il conçoit la suite orchestrale Impressions d'Italie, la symphonie-drame La Vie du Poète et qu'il écrit le premier acte de Louise. L'oeuvre terminée dans les années suivantes est d'abord refusée par Carvalho, directeur de l'Opéra-Comique. Ce n'est qu'en janvier 1898 qu'Albert Carré décide de la créer. D'origine modeste, ayant dû abandonner très tôt ses études pour travailler, Gustave Charpentier est préoccupé par le sort des classes laborieuses et convainc Albert Carré d'offrir des places gratuites pour Louise à de jeunes ouvrières parisiennes. Ce geste aboutira à la création de l'"Oeuvre de Mimi Pinson" en 1902, destinée à promouvoir l'enseignement musical gratuit. Il fonde le premier syndicat de musiciens, et sera constamment préoccupé par le sort des classes populaires, et leur droit imprescriptible à l'art et à la beauté, certainement seul compositeur de cette époque dans ce cas. Le succès de Louise l'amène à voyager partout en Europe pour assister aux représentations et lui apporte l'aisance. Il prévoit un ensemble d'opéras avec les mêmes personnages, mais seul Julien sera édité et représenté en 1913 à Paris, et à New York en février 1914 avec Caruso et Géraldine Farrar. Ses mélodies, écrites entre 1890 et 1896 sur des poèmes de Verlaine, Baudelaire, Camille Mauclair, publiées par Tellier puis Heugel, ont eté enregistrées dans les années 1930. Passionné lui-même par les possibilités de l'enregistrement phonographique, et par le cinéma, il a suivi de très près la réalisation du film Louise d'Abel Gance et préparait très soigneusement les enregistrements et les diffusions radiophoniques de ses oeuvres d'où les nombreuses partitions annotées que l'on trouve dans ce fonds. (Un grand nombre de matrices de l'enregistrement de Louise a été déposé par Claude Charpentier, avec les annotations de Gustave Charpentier). Ce fonds témoigne de son intêrêt pour les diverses exécutions de ses oeuvres. Il a constamment réutilisé des thèmes musicaux et même des fragments d'oeuvres antérieures dans ses compositions,
Ce fonds a été donné en 1997 au département de la Musique par les héritiers de Claude Charpentier (neveu du compositeur, décédé en 1995). Il se compose essentiellement de manuscrits musicaux, de fragments et esquisses, notes personnelles, de partitions et matériels d'orchestre, projets de livrets, (à l'origine 31 boîtes Cauchard, environ cinq mètres linéaires). L'inventaire est en cours et on y relève les ensembles suivants : Impressions d'Italie, La Vie du Poète, Louise, Julien, Le couronnement de la Muse, Sérénade à Watteau, Chant d'apothéose, Munich, l"oeuvre de Mimi Pinson", nombreuses mélodies, dossiers documentaires.
Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 57.
Lydia Mérigot et Pierre Gasnault, Les Catalogues du Département des manuscrits : manuscrits occidentaux, Paris : Bibliothèque nationale, 1974, p. 56. - Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Mss 130-133 [sans cotes BnF]. - . Menant, Guide du fonds Chappée (Archives Du Cogner), dactylographié 1979. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 56-57.
Peter Brook
1925 –
Metteur en scène, adaptateur, directeur de théâtre
Peter Brook est né à Londres en 1925, de parents d’origine russe. Il met en scène son premier spectacle alors qu’il est encore étudiant à Oxford, puis des opéras à Covent Garden. Devenu pour un temps co-directeur de la Royal Shakespeare Company, il monte la presque totalité des œuvres de Shakespeare, en Angleterre, puis dans le monde entier.
Invité par A.-M. Julllien et Claude Planson dans le cadre du Théâtre des Nations, il fait redécouvrir Shakespeare en France dans des mises en scène originales, loin des représentations académiques. C’est d’abord Titus Andronicus en 1957. Vivien Leigh et Laurence Olivier en sont les principaux interprètes. Suivront Le Roi Lear en 1963, puis à l’initiative de Jean-Louis Barrault Tout est bien qui finit bien en 1968, Le songe d’une nuit d’été en 1972.
Sa carrière française avait débuté avec la mise en scène de La chatte sur un toit brûlant de Tennessee Williams en 1956, au Théâtre Antoine, qui avait reçu un accueil plutôt hostile. Au Théâtre Antoine, il montait encore Vu du pont, d’Arthur Miller en 1958, puis Le balcon, de Jean Genet au Théâtre du Gymnase en 1960. Cette pièce, précédée d’un parfum de scandale avait été assez mal accueillie par le public. Dans ce même théâtre, il avait créé en 1963 La danse du sergent Musgrave de John Arden, avec Laurent Terzieff dans le rôle-titre.
En 1970, Peter Brook décide de s’installer définitivement à Paris. Il crée, avec Micheline Rozan, le Centre international de recherche théâtrale (C.I.R.T.), où il accueille acteurs, auteurs et musiciens d’origines diverses. Exercices physiques, improvisation, travail sur le son, sont les voies explorées dans la recherches de nouvelles formes de théâtre. Les créations, en 1971, au Festival de Chiraz-Persépolis, d’Orghast et, en 1972, de Kaspar, inspiré du personnage de Gaspar Hauser, en banlieue parisienne, concrétisent ce travail de recherche.
En 1974, il fonde, toujours avec Micheline Rozan, le Centre international de créations théâtrales (C.I.C.T.), qui accueille des ateliers de recherches animés par des comédiens de la troupe ou par des metteurs en scène extérieurs, tandis que le C.I.C.T., édite les œuvres qui y sont représentées. La même année, Peter Brook s’installe au Théâtre des Bouffes du Nord. Pour l’inauguration, dans le cadre du Festival d’automne à Paris, Peter Brook présente Timon d’Athènes, de Shakespeare, et l’adaptation, sous le titre Les Iks, de l’ouvrage de l’ethnologue Collin Turnbull : The Mountain People, prétexte à un travail expérimental d’acteur. Dans les années qui suivent, il fait alterner sans relâche créations théâtrales, chants, danses. Invité au Festival d’Avignon en 1985, il y présente une adaptation par Jean-Claude Carrière, de la vaste épopée indienne du Mahabharata., un spectacle-fleuve qui fera le tour du monde.
Le fonds Peter Brook – Théâtre des Bouffes du Nord est coté 4-COL-14 au Département des Arts du spectacle.Il contient un ensemble de dossiers relatifs aux spectacles montés de 1974 à 1989 par le Centre International de Créations Théâtrales au Théâtre des Bouffes du Nord et lors des tournées en France ou à l'étranger : programmes, dossiers de presse, affiches, coupures de presse, rapports d'activité du C.I.R.T. et du C.I.C.T. Un inventaire (Inv. 10) est disponible dans la salle de lecture du Département des Arts du spectacle.
Banu, Georges. Peter Brook, de « Timon d'Athènes » à « Hamlet ». Nouv. éd. mise à jour. Paris : Flammarion, 2001. 337 p. Brook, Peter. Conversations avec Peter Brook. Entretiens avec Margaret Croyden., traduits de l'anglais par Véronique Gourdon. Paris : Éd. du Seuil, 2007. 308 p.-[16] p. de pl. : ill Kustow, Michael. Peter Brook : une biographie. Traduit de l'anglais par Marie-Thérèse Weal. Paris, Éd. du Seuil, 2006. 420 p.-[16] p. de pl. : ill. Brook : études... textes... propos... Réunis et présentés par Georges Banu. Paris : Éd. du Centre national de la recherche scientifique, 1985. 402 p. (Les Voies de la création théâtrale. ; 13)