Montpensier (Fonds)
Fonds de coupures de presse concernant la vie musicale en France et dans le monde principalement entre les deux guerres. Il a été donné au département de la musique en 1948 par l’Association Française d’Action Artistique, dirigée à l’époque par Robert Brussel, et dont le siège était situé rue Montpensier d’où son nom.
Le classement alphabétique est fait par pays et à l’intérieur, par rubriques : les interprètes, les compositeurs, les salles de concert, les orchestres, les institutions etc. On y trouve des critiques de concerts, des analyses d’œuvres, des réflexions sur les compositeurs et les interprètes ainsi qu’une documentation sur les institutions, les écoles de musique, les conservatoires, sur leur statut, leur organisation etc… et ce, dans toutes les langues.
Ce fonds continue à être alimenté au gré des commémorations importantes et des grands événements musicaux (comme le Bicentenaire de la mort de Mozart en 1991) Il peut être aussi enrichi de coupures de presse arrivant avec un autre fonds (Le Domaine musical, par exemple).
Il est composé de 960 boîtes avec une moyenne de 300 documents par boîte, ce qui fait environ 300.000 documents. La France est très bien représentée puisque les coupures de presse qui lui sont consacrées représentent 380 boîtes, réunissant environ 100 000 documents.
Ne figurant dans aucun catalogue, il est accessible par l’intermédiaire du bibliothécaire. Des inventaires partiels ont été réalisés pour certains pays : l'Italie, la Scandinavie, la Belgique.
Lesure, François. "The Music department of the Bibliothèque nationale" Notes / Music library association, 1978, p. 251-268
François Lesure, « The Music department of the Bibliothèque nationale », Notes / Music library association, 1978, p. 251-268.
Dès son arrivée en France en 1770, Marie-Antoinette avait disposé d’une bibliothèque particulière dont les livres étaient reliés à ses armes de dauphine, puis de reine à partir de 1774. Ses collections ne cessèrent de croître et leur disposition évolua à Versailles au gré des modifications incessantes effectuées dans ses appartements. En 1789, la bibliothèque du château repRéserve des livres raresentait près de 4000 volumes, répartis dans plusieurs pièces. La reine avait par ailleurs une bibliothèque à Trianon, d’environ 2000 volumes à la Révolution, mais qui avait cessé de s’accroître après 1781. En octobre 1789, quand la famille royale dut s’installer aux Tuileries, Marie-Antoinette fit déménager la bibliothèque du château dans ses appartements des Tuileries. Cette bibliothèque des Tuileries, qui fit l’objet d’un dernier catalogue en 1792 (BnF, Mss, n.a.f. 2513), servit à la famille royale, et tout particulièrement à Louis XVI qui avait laissé ses propres livres à Versailles, jusqu’au 10 août 1792. Elle échappa alors dans sa quasi-totalité au pillage et fut transportée à la Bibliothèque nationale dans les derniers jours de 1792. C’est le seul exemple d’une bibliothèque versée intégralement pendant la période révolutionnaire, sans aucun tri : elle apporta des ouvrages contemporains, d’actualité ou à caractère historique, et surtout des romans et des pièces de théâtre, qui ne correspondaient pas aux critères érudits ou bibliophiles des conservateurs et qui, souvent, n’avaient pas fait l’objet de dépôt légal. Les quelques volumes de gravures qui y figuraient furent remis au Cabinet des estampes. Les livres imprimés furent répartis dans l’ensemble du fonds de la bibliothèque ; la plupart sont maintenant à la Réserve des livres rares. La bibliothèque de Trianon, aux livres reconnaissables à leur chiffre CT au bas du dos, resta à Versailles et suivit le sort du dépôt littéraire de Versailles [voir notice Versailles].
1789. Le patrimoine libéré. Exposition, B.N., 1989, p. 226-231. G. Guilleminot, La dispersion des livres de Versailles (collections princières et dépôt littéraire) de 1789 à 1804, dans Association internationale de bibliophilie, XVIIe congrès, 1991, Paris, 2003, p. 90-93.
Massougnes des Fontaines, Marie Prunet comtesse de (1850-1911)
La comtesse de Massougnes des Fontaines (1850-1911) avait réuni vers la fin de sa vie une exceptionnelle collection de cartes postales : plus de 120 000, dont 90000 sur la France. Son fils souhaitait la vendre, mais la Bibliothèque nationale n'avait pas les disponibilités budgétaires pour l'acquérir. Il se Réserve des livres raresolut donc à en faire don. le 8 mai 1936.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 45
En 1979, la veuve du peintre Alberto Magnelli proposa à la Bibliothèque nationale de faire un choix dans la bibliothèque de son mari. Après bien des péripéties, la donation de Suzy Magnelli fut signée le 17 juin 1985. Après la mort de celle-ci, en mai 1994, il fallut attendre février 1996 pour prélever les livres conservés dans leur maison de Meudon et septembre 1998 pour prélever ceux conservés dans celle de Grasse. Au total 346 volumes sont conservés à la Réserve des livres rares, outre 74 autres volumes répartis entre le département Littérature et Art (la majorité) et la Bibliothèque de l’Arsenal. Cette bibliothèque essentiellement littéraire comporte de nombreuses éditions originales, des éditions illustRéserve des livres rares de la première moitié du XXe siècle, des livres futuriste, certains exemplaires portant des envois autographes (André Breton,Georges Hugnet, Max Jacob, Aldo Palazzeschi). Les livres entrés à la Réserve des livres rares sont cotés en Rés. Z. Don.
Le fonds Meyer-Beistegui au dept des MMA Issu d'une famille alsacienne de fabricants de tissus imprimés ou indiennes de la région de Mulhouse actifs depuis le XVIIIe siècle et alliés aux grandes lignées de ce secteur (Dollfuss, Engel, Hartmann, Koechlin, Thierry, Schlumberger entre autres), Abraham Henri Meyer naquit à Illzach près de Mulhouse le 8 février 1830. Devenu lui-même industriel dans le secteur du textile, il choisit après la guerre de 1870-1871 et l'annexion de l'Alsace au nouveau Reich allemand de se réfugier en France, installant une usine à Ourscamp (Oise). La constitution d'une collection généraliste de numismatique nationale française l'amena a acheter des éléments d'autres grands ensemble dispersés, collections Dassy (1869), Jarry (1878), Gariel (1885), Ponton d'Amécourt (1886), Charles Robert (1888), baron Jérôme Pichon (1897). Un catalogue imprimé de la collection de monnaies françaises (qui comportait en fait également des médailles) de Henri Meyer parut dès 1890, mais ne comportait pas de numismatique alsacienne. Pourtant H. Meyer rassembla parallèlement une imposante collection consacrée à sa province natale, dans laquelle Arthur Engel et Ernest Lehr purent puiser une grande partie de la matière de leur Numismatique de l'Alsace parue à Paris en 1887, un classique. Selon le récit d'Ernest Babelon, conservateur en chef du Cabinet des médailles de l'époque, Meyer avait exprimé le vœu, sans l'avoir formalisé, qu'au moins l'essentiel de ses "alsatiques" parvinssent à la Bibliothèque nationale à son décès. Mais, faute de dispositions stipulées en bonne et due forme, ceux-ci furent mis en vente avec le reste de la collection par ses héritiers à la suite de son décès à Paris le 23 novembre 1901. Un catalogue, en fait une simple liste au format in-12, annonçait la vente de la collection de monnaies royales et seigneuriales françaises de M. H. M... à Drouot du 26 mai au 14 juin 1902, MM. Rollin & Feuardent étant experts. Les 8 premiers lots correspondaient à 38 monnaies gauloises. Les monnaies royales étaient distinguées des seigneuriales, les premières classées par règne, les secondes par province, comprenant des monnayages rhénans allemands, mais non l'Alsace, et finissant avec la Savoie, le Piémont et les croisés. A la suite une mention précisait que les monnaies de l'Alsace de la collection Meyer n'y figuraient point car elles avaient déjà été achetées puis offertes au Département des médailles de la Bibliothèque nationale. Effectivement, le 1er mai 1902, E. Babelon réussit à convaincre le richissime collectionneur d'origine mexicaine Carlos de Beistegui qui put, en accord avec les marchands et avec les héritiers de Meyer, acheter la collection alsatique avant la vente publique pour l'offrir au Département des monnaies et médailles de la Bibliothèque dès le 2 mai 1902, honorant ainsi à la satisfaction générale la mémoire et la volonté patriotique du défunt propriétaire. Elle se composait de plus de 600 monnaies et plus de 400 médailles, jetons et méreaux (numéro d'entrée don F 9928, enregistré avant le 29 mai 1902). Un volume de format in-4°, véritable catalogue avec description des monnaies, illustré de 32 planches photographiques, parut aussi en 1902, mais après la vente, achevée à la mi-juin, puisqu'il comportait à sa suite le résultat des adjudications, et surtout incluait une partie spécifique à l'Alsace, qui comprenait des monnaies (280 lots) et des médailles (149 numéros) (pl. XXV à XXXII). Il s'agissait en fait de la publication d'un travail de Meyer resté à l'état de manuscrit. Il en fut tiré un catalogue particulier du don fait à la Bibliothèque nationale, sans changer la numérotation des alsatiques par rapport au catalogue général et en reprenant les planches correspondantes, XXV à XXXII, du même premier catalogue. Il était muni d'un avant-propos d'Ernest Babelon dont la rédaction était datée du 6 mai 1902 et que l'on retrouve en un texte quasiment identique dans le volume de la Revue numismatique du même millésime, p. 291-295. En 1934, Jean Babelon rappelait dans sa préface au catalogue de la collection de Carlos de Beistegui le contexte et l'esprit patriotique qui avaient pRéserve des livres raresidé en 1902 au don cet ensemble numismatique consacré à la province natale de Meyer alors perdue depuis 1871. C'est dans ces circonstances que la partie provinciale de la collection nationale s'enrichit considérablement d'une série très repRéserve des livres raresentative de la numismatique de l'Alsace au Moyen Age et à l'époque moderne : landgraviat de Haute-Alsace sous l'autorité des Habsbourgs avec l'atelier d'Ensisheim, évêché et ville de Strasbourg, villes de Colmar, Haguenau, Mulhouse, Thann, Molsheim, ville et abbaye de Wissembourg, abbaye de Murbach et Lure, comtés de Saarwerden, Weinbourg et Hanau-Lichtenberg, nombreux deniers et bractéates anépigraphes médiévaux.