Mevisto, Auguste-Marie Wisteaux, dit (1859-1927)
Mévisto (1859-1927). Ami d’enfance d’André Antoine, après avoir tenté une carrière en province, au Café-concert, il fut remarqué comme acteur, au Théâtre-Libre puis au Théâtre de l’Oeuvre… En 1907, il devient directeur du théâtre de la Potinière (ex-Bodinière) où Sacha Guitry crée le 17 avril 1909 Tel père … tel fils , il prend une part active au mouvement théâtral de l’époque et disparaît de la scène pour incarner quelques rôles au cinéma.
Le fonds Mévisto est constitué d’un achat réalisé en 1992, puis d’un don en 1996 fait par Madame Ariane Adam de textes et scénarios ( manuscrits et dactylographiés ) avec annotations de mise en scène ; de documents sur les pièces et films interprétés par Mévisto, soit une cinquantaine de pièces et une douzaine de films, de partitions manuscrites et imprimées , de 250 photographies et plaques de verre (des tournées de Mévisto), affiches, dossiers de presse, archives administratives, et de correspondance : plus de 3000 lettres reçues dont 130 d’André Antoine, émanant de plus de 400 correspondants : Jules Renard, A. Bruant, Rip, Yvette Guilbert, Sacha Guitry, Firmin Gémier) ainsi que des extraits de bandes cinématographiques.
Lyonnet, Henry. "Mévisto" [Notice biographique]. Larousse mensuel, Septembre 1927, n° 247, p. 520 Dufief, Anne-Simone. "Mévisto, compagnon d’Antoine". N° spécial de la Revue de la société d’Histoire du théâtre.
Meudon
Deux groupes d’ouvrages portent des mentions de Meudon, sans aucun rapport entre elles.
I Les livres de la comtesse de Verrue
Jeanne-Baptiste d’Albert de Luynes, comtesse de Verrue (morte le 18 novembre 1736) possédait une bibliothèque dans sa maison de campagne de Meudon. Les livres de cette bibliothèque de campagne étaient reliés en veau fauve ou marbré et portaient ses armes surmontées de la mention Meudon. 113 ouvrages de cette bibliothèque entrèrent à la Bibliothèque nationale à la suite des confiscations révolutionnaires, provenant pour une quarantaine d’entre eux de la collection de Gabriel-Louis-François de Neufville, duc de Villeroy, guillotiné en 1794, qui les possédait par sa femme héritière de la comtesse de Verrue.
B. Mairé, Les livres de la comtesse de Verrue à Meudon, ou les péripéties d’une bibliothèque de campagne, in Revue de la Bibliothèque nationale de France, 2002, 12, p. 47-52.
II La bibliothèque du château de Meudon
Acheté en 1695 par Louis XIV pour son fils le Grand Dauphin, le château de Meudon servit ensuite de Réserve des livres raresidence au duc de Bourgogne et à la duchesse de Berry, avant d’être rattaché directement à la Couronne en 1726. En 1807, Napoléon décida de faire un palais impérial du bâtiment dit Château Neuf, le Château Vieux ayant été détruit en 1803. Des princes de la maison d’Orléans, puis de la famille impériale y séjournèrent. Le château fut incendié en janvier 1871. Il y existait une bibliothèque au XIXe siècle. Les livres en provenant portent au titre les deux cachets de la Restauration : « Bibliothèque particulière du roi (avec les fleurs de lys) » et « Bibliothèque du château de Meudon », ou celui du Second Empire : « Bibliothèque de la couronne Meudon (à l’aigle impériale )» avec la reliure au chiffre N couronné au dos. Des volumes provenant de cette bibliothèque furent attribués à la Bibliothèque nationale en même temps que ceux du château de Saint-Cloud . Ils furent inscrits en août 1879 (Dons 25 890-25 937 et 26 029-26 096) avec la mention « volumes provenant des bibliothèques de Saint-Cloud et de Meudon ».
Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. II, p. 14
Le fonds Olivier Messiaen (1908-1992) au département de la Musique
En 1994, la Fondation Olivier Messiaen a déposé au département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France un important et précieux ensemble de manuscrits du compositeur décédé en 1992. Les documents ne sont pas consultables sous la forme d'originaux ; l'accès aux microfilms est lui-même soumis à l'autorisation de Madame Yvonne Loriod-Messiaen. Le fonds Olivier Messiaen est constitué de trois ensembles : -deux cents cahiers de notations de chants d'oiseaux collectés de 1953 à 1991 dans toutes les régions de France y compris la Nouvelle-Calédonie sans oublier le Dauphiné, la Sologne, la Saintonge et, bien sûr, Paris, et dans tous les pays où Messiaen s'est rendu, Etats-Unis, Italie, Japon etc. Certaines de ces transcriptions ont été faites, non sur le terrain, mais d'après des enregistrements sonores (disques, bandes magnétiques) -le manuscrit du Traité de rythme, de couleur et d'ornithologie en cours de publication au éditions Leduc -le manuscrit autographe de la partition d'orchestre de Saint François d'Assise. Récemment, Madame Loriod-Messiaen a donné au département un très important fonds de coupures de presse, ainsi que des éléments de la bibliothèque du compositeur. Le département de la Musique possédait déjà de nombreux documents de et sur Messiaen : -des manuscrits autographes donnés par le compositeur dans les années 1950 (dont les deux manuscrits de travail des Visions de l'Amen) -les éditions d'oeuvres d'Olivier Messiaen entrées pour la plupart par dépôt légal -des coupures de presse et des programmes du fonds Montpensier concernant surtout la période de 1930-1945 -des programmes provenant des archives du "Domaine musical" -des lettres autographes entrées dans d'autres fonds (exemple : lettres à Claude Arrieu, Nadia Boulanger, Marcel Dupré) -des photographies du compositeur dont un portrait par Harcourt et des photos avec Pierre Boulez et Suzanne Tézenas etc.
A été réalisé le microfilmage des cahiers de notation de chants d'oiseaux (environ 11000 images). De formats divers, ces cahiers sont tous notés au crayon. En ce qui concerne le manuscrit du Traité et celui de Saint François d'Assise, le microfilmage n'est pas envisagé pour l'instant. Saint François d'Assise a été parfaitement gravé par les éditions Leduc et l'édition représente l'état de référence de l'oeuvre. Le Traité est constitué d'un ensemble extrêmement complexe de documents de tous ordres (notes, fragments d'articles, partitions annotées) et de toutes époques que la publication en cours a pour but de mettre au jour d'une façon raisonnée. Récemment, Madame Loriod-Messiaen a donné au département un très important fonds de coupures de presse concernant la diffusion de l'oeuvre de Messiaen dans le monde entier, ainsi que des éléments de la bibliothèque du compositeur.
Portrait(s) d'Olivier Messiaen. Paris, BnF, 1996. 175 p.