Office universitaire de recherche socialiste, OURS (1969- )
Créé en 1969, l’OURS est une association loi de 1901 dont le but est d’être un lieu de rencontre et d’études sur l’histoire du mouvement socialiste en France. A cette fin, l’OURS donne accès à son fonds d’archives et à sa bibliothèque ; il organise des colloques et des journées d’études ; il publie les résultatsde ces recherches, notamment dans la revue Recherche socialiste et dans le mensuel l’OURS.
L’OURS est créé par Guy Mollet, au moment de la dissolution de la SFIO, afin de “ rassembler des chercheurs, des politiques travaillant dans un seul objectif : réfléchir sur le socialisme contemporain, à partir notamment de son histoire, et lui donner un corps doctrinal ” (Lefebvre, 1999, 13-33). Outre cette activité de recherche et de réflexion, on constate, plus de trente ans après sa création, qu’il a poursuivi cet objectif en suscitant le dépôt de plus de 50 fonds d’archives institutionnelles ou individuelles — celles du Parti socialiste SFIO, celles de la fédération de la Seine et les archives personnelles de Guy Mollet, de Maurice Deixonne, d’André Lebey, de Marcel Sembat... — qui sont communicables en fonction de leur accessibilité. La bibliothèque, ouverte largement aux chercheurs et étudiants, permet en outre la consultation de plus de 700 titres de périodiques et de plus de 15 000 monographies sur la vie politique française et le Parti socialiste.
Les collections imprimées peuvent être consultées directement sur place, au 86 rue de Lille à Paris. Les fonds audiovisuels ne pouvant l’être, l’OURS a noué, dès 1983, un partenariat avec le département de l’Audiovisuel de la Bibliothèque nationale de France pour assurer ses missions de conservation et de communication.
Dans ce cadre, l’OURS a fait le dépôt à la BnF de documents audiovisuels qui intéressent la recherche historique et politique contemporaine. Ces dépôts sont identifiés dans le catalogue par la mention “ collection de l’OURS ”. Parmi ceux-ci, on peut citer des enregistrements sonores des discours et débats publics ou internes de la SFIO ou du Parti Socialiste, des interviews, des déclarations, des documentaires sonores réalisés lors des congrès ou dans la rue, par exemple, au moment de la Guerre d’Algérie.
Le fonds sonore de l’OURS à la BnF est composé des supports suivants : • des disques 78 tours, comme ceux des marques La Voix des nôtres, Ersa, Voxigrave ou Piatiletka • des disques à gravure directe, type Pyral, servant avant les années 1960 à conserver les enregistrements radio ou les archives sonores inédites • des bandes magnétiques et cassettes audio.
Lefebvre, Denis. “ Jalons pour une histoire de l’OURS ”. Recherche socialiste, 1999, vol. 7, p. 13-33
Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. II, p. 290. Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 74.
Nuitter, Charles (1828-1899)
Charles-Louis-Etienne Truinet dit Nuitter (24 avril 1828 - 23 février 1899) devient avocat à la Cour d'appel de Paris le 24 novembre 1849. Passionné de théâtre, il écrit des pièces sous le pseudonyme de Nuitter (anagramme de Truinet). Environ 100 œuvres sont représentées entre 1852 et 1898. Il s’agit de pièces de théâtre, vaudevilles, livrets d’opérettes, d’opéras et des arguments de ballets ainsi qu’une vingtaine de traductions et d’arrangements. Nuitter travaille avec de nombreux compositeurs dont Jacques Offenbach, Charles Lecocq, Léo Delibes, Edouard Lalo, Verdi et Wagner. Ses qualités humaines rares et la qualité de ses textes le font apprécier de ces musiciens, en particulier Offenbach, Verdi et Wagner avec lesquels il noue des relations amicales. Vers 1860, Nuitter découvre les archives de l’Opéra de Paris situé alors rue Lepeletier. Il s’agissait de liasses, cartons et dossiers laissés à l’abandon. Comprenant la richesse de ce fonds, il décide de lui consacrer son existence et abandonne peu à peu sa carrière juridique. Pendant presque 40 ans, il classe, organise et enrichit ces archives. Le 16 mai 1866, la Bibliothèque et les archives de l'Opéra sont fondées officiellement. Après l’incendie de la salle Lepeletier en octobre 1873, les collections sont installées dans le Nouvel Opéra construit par Charles Garnier. Nuitter n’a de cesse de faire connaître les archives de l’Opéra qui participent, entre autres, aux expositions universelles de 1878 et 1889 et de les mettre à la disposition du public dans une salle de lecture digne d’elles. Il publie des articles et des ouvrages sur l’histoire de l’Opéra, notamment Les Origines de l’Opéra français avec Ernest Thoinan en 1886.
La date et les modalités de constitution du fonds Nuitter à la Bibliothèque de l’Opéra sont incertaines. C’est probablement après la mort de Nuitter que les documents sont réunis. Un classement provisoire est achevé en 1912. La plus grande partie de cette collection provient certainement des archives personnelles de l’archiviste mais on y trouve aussi des textes donnés par l’un de ses principaux collaborateurs librettistes, Alexandre Beaumont. Le fonds comprend actuellement 314 dossiers consacrés pour la plupart à la rédaction d’œuvres dramatiques de Nuitter et d’autres auteurs de son entourage. Les documents pRéserve des livres raresents sont très variés : travaux manuscrits préparatoires à la rédaction de pièces, livrets ou traductions ; plus rarement des dessins de costumes, des livrets imprimés, quelques coupures de presse, un programme de théâtre. Certains dossiers contiennent des correspondances et des papiers relatifs à l’administration de la Bibliothèque de l’Opéra par Nuitter.
Gressel, Valérie. Charles Nuitter : des scènes parisiennes à la Bibliothèque de l’Opéra. Hildesheim : Georg Olms, 2002 Richard et Cosima Wagner-Charles Nuitter : correspondance réunie et annotée par Peter Jost, Romain Feist et Philippe Reynal. Sprimont : Pierre Mardaga, 2002 Wild, Nicole. "Le théâtre lyrique français du XIXe siècle dans les collections de la Bibliothèque de l’Opéra". Dans : Le théâtre lyrique en France au XIXe siècle sous la dir. De Paul Prévost. Metz : ?d. Serpenoise, 1995, p. 279-295
Noailles (Correspondance et papiers de la famille de), 1557-1755.
Département des Manuscrits , Fonds français 6908-6953. Inventaire par Marius Sepet. – 167 ff. mss.
Conservés par le département des Manuscrits, les manuscrits du maréchal de Noailles sont entrés dans les collections de la Bibliothèque nationale de France par acquisitions onéreuses et par dons. En novembre 1740, cinq cents volumes dont plus de deux cents manuscrits sont achetés au maréchal de Noailles. Certaines pièces remarquables ont ainsi été acquises, notamment les évangiles dits de « Charles le Chauve » (ms. latin 323), une Bible en quatre volumes richement enluminée (ms. latin 6) ainsi que la Bible de Clément VII (ms. latin 7). En 1749, le maréchal de Noailles remet également à la Bibliothèque les mémoires originaux de Louis XIV (fonds français 6732-6734). En 1756, il fait don d’une volumineuse collection de manuscrits, la plupart modernes. Tout d’abord considérés comme la suite de la collection Dupuy, ils sont désormais classés sous les n° 6367-6416 du fonds français. Un inventaire de la correspondance de la famille de Noailles a été réalisé par Marius Sepet.
DELISLE, Léopold « Le cabinet des manuscrits de la bibliothèque impériale ». t. 1, p. 414 (Numérisation disponible en ligne sur Gallica) . OMONT. H. « Ancien inventaires et catalogues de la Bibliothèque Nationale ». Ernest Leroux, Paris, 1921.
« Catalogue général des manuscrits latins ». Paris, Bibliothèque Nationale, 1975.
Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. I, p. 414. Henri Omont, Concordances des numéros anciens et des numéros actuels des manuscrits latins de la Bibliothèque nationale, précédées d’une notice sur les anciens catalogues, Paris : E. Leroux, 1903, p. 81-83. Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 73.
Nicolas de Tralage, Jean
Jean Nicolas de Tralage était le neveu de La Reynie, célèbre lieutenant général de police. Il entra dans les ordres, et s'intéressa à la géographie, domaine dans lequel il publia plusieurs ouvrages (Description géographique du royaume de France, Petit dictionnaire français-latin pour la géographie, etc.). Peu avant sa mort, qui survint en 1699, il légua ses gravures et ses cartes géographiques à l'abbaye de Saint-Victor, dont la bibliothèque était fort riche et dont la collection d'estampes fut citée dans les guides de Paris comme une curiosité, notamment dans celui de Thiéry (Guide des amateurs et des étrangers voyageurs à Paris, 1787, t. Il, p. 162). Avec les confiscations révolutionnaires, la bibliothèque de Saint-Victor fut versée à la Bibliothèque Nationale et les estampes de Nicolas de Tralage furent réparties entre les séries Topographie (V) et Mythologie (S).
Marque de collection : Tral. Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d’estampes… Amsterdam, 1921, n° 2454
Franklin, Alfred. Les Anciennes bibliothèques de Paris : églises. monastères, collèges etc. Paris, 1867. T. 1, p.161
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes ». Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.