Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Mss 147. Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 63.
Fleury, Édouard (1815-1883)
Né à Laon en 1815, Édouard Fleury fonda une imprimerie dans sa ville natale et s'adonna à des travaux historiques et littéraires touchant sa région. Il a laissé un nombre très important de publications, dont Le Clergé du département de l'Aisne pendant la Révolution (1854), Le Département de l'Aisne en 1814 (1858), Histoire de l'invasion de 1814 dans les départements du Nord-Est de la France (1858), Les Manuscrits à miniatures de la Bibliothèque de Laon (1863-1864), Les Manuscrits à miniatures de la Bibliothèque de Soissons (1865), etc. et surtout son dernier ouvrage, Antiquités et monuments du département de l'Aisne (1877-1882), en quatre volumes. Mort à Vorges en 1883, il a légué au département une collection de plus de 11 000 pièces dessinées, gravées ou photographiées, principalement composée de dessins exécutés par lui-même pour les Antiquités de l'Aisne, reliée en 53 volumes. Bon dessinateur, il faisait graver ses dessins par sa femme. En léguant sa collection au département, il ne mettait qu'une condition: que l'établissement auquel il faisait ce don se chargerait d'en faire imprimer le catalogue. Pour son classement, il avait suivi dans une large mesure le système utilisé dans le département, regroupant les pièces par arrondissements, cantons, communes et hameaux.
Marque de collection : Coll. Ed. Fleury de Vorges (Aisne)
Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d’estampes… Amsterdam, 1921, n° 935.http://www.marquesdecollections.fr/detail.cfm/marque/6864/total/1 Cote : Ve 140 a. 53 vol. gr. fol. Bibliothèque nationale. Département des Estampes. Inventaire des dessins et estampes relatifs au département de l'Aisne recueillis et légués à la Bibliothèque Nationale par M. Edouard Fleury, rédigé par H. Bouchot. Paris : Hachette, 1887.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 24 Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Est. 14
Fevret de Fontette, Charles-Marie (1710-1772)
Jurisconsulte bourguignon (1710-1772), Fevret de Fontette était issu d'une ancienne et illustre famille de magistrats. Reçu conseiller au Parlement de Dijon en 1736, il se divertissait des soucis de sa charge en soignant sa bibliothèque et en réunissant une abondante collection d'estampes historiques, depuis les Gaulois jusqu'au règne de Louis XV. Il entreprit de donner une nouvelle édition de la Bibliothèque historique du P. Lelong (1719, 1 vol.) mais il mourut après la parution du 1er volume, après avoir été associé à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Son recueil, qui fut terminé par Barbeau-Labruyère, comporte cinq volumes (1768-1778). Acquise par Hugues-Adrien Joly, sa collection de 10500 pièces de monuments gravés ou dessinés de notre histoire des origines à 1768 fut acquise par le roi en 1772 et mêlée aux estampes du dépôt légal pour constituer le noyau de la série Histoire
Catalogue chronologique de la collection de Fevret de Fontette [manuscrit, 1770 = Est. Ye 28 Rés. petit fol. Dupuis et Ferret. « Éloges de Fevret de Fontette ».Dans : Bibliothèque historique de la France. T. IV Michaud. Muteau et Garnier. Galerie bourguignonne. T. II, 1859 Histoire de 1'Académie royale des Inscriptions et Belles-Lettres. Paris : 1773-1776, p. 179 Dictionnaire de biographie française, t. 5, 1951 Laure Beaumont-Maillet, « Les collectioneurs au Cabinet des Estampes ». Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 7
Ferrant, Guy (???? - vers 1963)
Les témoignages permettant de tisser la trame d’une biographie de Guy Ferrant sont quasi inexistants. Il fut le compagnon et le secrétaire du compositeur Reynaldo Hahn à partir des années 1930, avec qui il constitua la collection de disques évoquée ici. Le catalogue commercial de la maison Pathé le mentionne, en 1938, comme interprète aux Bouffes-parisiens. Trois enregistrements datant des années 1930, restituent sa voix de ténor (1). Il lègue de son vivant, avant 1938, au Musée de la parole et du geste (voir notice) un fonds de 1863 disques 78 tours et 65 cylindres. A sa mort, pour des raisons d’ordre administrative, cette collection est mise en dépôt à l’Institut de musicologie de l’Université de Paris. Elle n’intègre les collections patrimoniales de la Phonothèque nationale qu’en 1968. Cette collection, consacrée pour l’essentiel à l’art vocal, témoigne, à travers la production phonographique des quatre premières décennies du XXème siècle, des voix des grands interprètes de l’époque (Enrico Caruso, Edmond Clément, Nellie Melba…), dont certains, telle Adelina Patti (née en 1843), avaient vécu l’apogée de leur art au siècle précédent. Les cylindres recèlent un rarissime témoignage de la voix du ténor belge Ernest Van Dyck. C’est grâce à ce fonds que le département possède les enregistrements de Mary Garden interprétant des œuvres de Claude Debussy, accompagnée au piano par le compositeur (1904) dans une réédition Victor datant de 1937. Y figure également une interprétation en français de la mélodie de Reynaldo Hahn D’un cimetière par la soprano Lotte Lehmann, rare preuve de sa remarquable diction dans notre langue (1939). Sur chaque pochette Guy Ferrant précise les autres artistes contemporains ayant enregistré le même extrait d’œuvre. La chanson y tient également une certaine place où se mêlent les interprètes de chansons de genre (Damia, Fréhel…), ceux venus du music-hall (Dranem, Polin…) ou du cinéma (Marlène Dietrich…). La musique instrumentale y tient une infime place, mais dans l’esprit d’y réunir des interprétations peu courantes, telle cette Rêverie à Blidah extraite de la Suite algérienne de Camille Saint-Saëns enregistrée au piano par le compositeur (1919). Quelques disques de diction complètent cet ensemble lyrique retraçant les voix de Sarah Bernhardt, Georges Berr… Enfin, un enregistrement Odéon, publié en 1928, fixe la voix des aviateurs Costes et Le Brix racontant leur raid autour du monde. Au-delà de la qualité du contenu de ces enregistrements, le fonds Guy Ferrant constitue une contribution à l’histoire de l’édition phonographique, car l’essentiel des marques discographiques y apparait : Fonotipia, Gramophone, Odéon, Parlophone, Pathé, Polydor, Victor, pour ne citer que les « majors » de l’époque.
Gavoty, Bernard, Reynaldo Hahn : le musicien de la Belle-Epoque, Paris, Buchet-Chastel, 1997