Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Est. 24
Hoffmann, Madame veuve H.
Le 31 décembre 1902, Madame veuve H. Hoffmann offrait au Cabinet des médailles (don inscrit sous la cote F 10066) une collection de trois cent trente six monnaies fausses recueillies par Jean-Henri Hoffmann au cours de sa carrière et classées dans un médaillier d'acajou de 21 tiroirs portant au revers du ventail gauche l'inscription suivante, gravée sur une plaque de bronze doré : «Pièces fausses réunies par H. Hoffmann, pendant sa longue carrière commerciale pour servir d'étude comparative, et aider à juger de l'authenticité des monnaies. Don fait au Cabinet des médailles, Paris, 1902». Les numéros placés sous les pièces sont ceux du catalogue spécial édité par les soins de Madame Hoffmann et tiré à cent exemplaires numérotés. Ce catalogue est de la plume de W. Froehner, Médailles fausses recueillies par H. Hoffmann, pour servir à l'étude de l'authenticité des monnaies antiques, Paris, 1902 (aux MMA, exemplaire n° 94 du tirage de 100 : cote 10007 PARBN (1902) 8)
Né à Hambourg en 1823, Hoffmann était venu en France dès son jeune âge. Il se passionna très tôt pour les monnaies et les antiquités et devint un expert réputé. Il organisa beaucoup de vente d'antiquités à Drouot, dont celles de Cesnola, Badeigts de Laborde, Albert Barre, Lécuyer, Julien Gréau. Après la mort de son fils, il mit sa propre collection aux enchères (1886-1888), non sans retenir quelques pièces qui passèrent en vente dans les années 1890. Il mourut le 30 avril 1897. De 1862 à 1864, il avait édité Le Numismate, bulletin périodique où des pièces intéressantes ont été publiées. Il a également attaché son nom au recueil Monnaies royales de France qui a beaucoup contribué à développer le goût des monnaies nationales.
Le médaillier offert par Madame Hoffmann est toujours conservé au département, dans la salle Barthélemy, et les monnaies cataloguées par Froehner y sont toujours installées. Une couverture photographique complète a été effectuée dans les années 1980.
Notices biographiques sur Hoffmann : RN 1897, p. 226 ; W. Froehner, Collection H. Hoffmann. Médailles grecques et romaines, françaises et étrangères, Drouot, 2-11 mai 1898 (experts Rollin et Feuardent), p. v-viii; id., Collection H. Hoffmann. Antiquités, Drouot, 15 mai 1899 (experts Rollin et Feuardent), p. v-x.
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Méd. 11
Jolivet, André (1905-1974)
A la mort de la veuve du compositeur, Hilda Jolivet, survenue en août 1996, leur fille Christine remet la discothèque personnelle de ses parents (410 disques) et 58 documents inédits enregistrés sur bandes magnétiques et cassettes audio au département de l’Audiovisuel. Cette collection est entrée en 1997. Le fonds de disques édités reflète l’intérêt porté par un musicien aux diverses formes musicales. Ce sont, pour l’essentiel des microsillons, comportant des éditions russes. Quelques enregistrements plus anciens, sur disques 78 tours, viennent le compléter.
Les inédits sur supports magnétiques retracent l’œuvre d’André Jolivet interprétée en concert, dont la création de Cérémonial en 1965.
Bruno Sébald
Manuscrits Harlay.
La bibliothèque d’Achille III de Harlay, premier président du parlement de Paris (1689-1707), comprenait une collection importante de correspondances et de manuscrits relatifs à l’histoire et au droit public de la France. [Pour les imprimés de la bibliothèque d’Achille III, on dispose d’un catalogue manuscrit (Français 17010) et de sa table alphabétique (Français 17011).]
Constituée essentiellement par héritages, on y retrouve les recueils de la famille Bellièvre (Jeanne-Marie de Bellièvre fut la mère d’Achille III) et les papiers de l’avocat général Servin, parmi lesquels un exemplaire original du procès des Templiers (l’actuel BnF, Latin 11796). Achille III de Harlay fut celui qui travailla le plus à l’accroissement et à la mise en ordre de cette collection ; il fut secondé dans cette tâche par le P. Jacob, du couvent des Billettes, et les PP. Mabillon et Ruinart, qui dressèrent l’inventaire d’une partie de cette bibliothèque. A la mort d’Achille III (1712), la collection passa à son fils Achille IV, conseiller d’Etat, qui mourut en 1717. Le 11 août 1716, ce dernier avait donné à Chauvelin, avocat général au parlement « tous ses manuscrits, mémoires, recueils et portefeuilles, sous la condition que, dans le cas où ledit sieur de Chauvelin mourroit sans enfans et descendans mâles revêtus de charge de judicature (…) les dits manuscrits, mémoires, recueils et portefeuilles appartiendroient aux religieux bénédictins de Saint-Germain-des-Prez… ».
A l’acte de donation était joint un catalogue, malheureusement perdu, qui aurait permis de connaître les modifications que Chauvelin fit à la collection : si ce dernier ajouta un certain nombre de volumes à la collection, il fit surtout copier sur des cartes les tables très détaillées qui accompagnaient la plupart des volumes de Harlay, et les analyses consignées sur ces cartes furent rangées suivant l’ordre alphabétique, puis transcrites sur des feuilles qu’on fit relier en 20 volumes in-folio, aujourd’hui cotés BnF, Français 17012-17023). Outre ce répertoire, il existe un catalogue sommaire des manuscrits de Chauvelin, daté de 1752. Ce catalogue en 2 volumes (série principale, n°1-1310 ; supplément, n°1311-1713) est conservé sous la cote BnF, NAF 5744-5745.
En 1755, Chauvelin, se résolut, conformément aux termes de la donation de 1716, à remettre les manuscrits de Harlay aux religieux de Saint-Germain-des-Prés. Des notes, inscrites sur les marges du catalogue de 1752 (NAF 5744-5745) indiquent quels furent les volumes remis aux bénédictins : les articles marqués d’un D ou d’un R furent portés à Saint-Germain (pour la signification des autres lettres employées, cf. note portée au début du ms. NAF 5744). En 1762 fut réalisée une copie du catalogue de 1752, dans lequel furent notées en marge au crayon à papier les nouvelles cotes portées par les manuscrits dans la bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés (BnF, NAF 5746). C’est à partir de cette nouvelle cote « Saint-Germain Harlay », que l’on peut établir la concordance entre les cotes données par Chauvelin et les cotes BnF actuelles, via la Concordance des numéros anciens et des numéros actuels des manuscrits de l’ancien fonds St Germain (latin, français, Gèvres, Harlay, Résidu) de la Bibliothèque nationale, 1895, p. 83-97.
SOURCES MANUSCRITES CONSERVEES AU DEPARTEMENT DES MANUSCRITS DE LA BNF :