Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. I, p. 287-289. - Omont, Inventaires, IV, p. 364-365. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 75.
Bibliothèque de François-Louis Perne (1772-1832) Musicien, auteur d’une douzaine d’œuvres, essentiellement liturgiques, François-Louis Perne fut professeur d’harmonie au Conservatoire de 1811 à 1814. Son Cours élémentaire d’harmonie connut un grand succès. Bibliothécaire de 1819 à 1827, il donna sa bibliothèque et des papiers personnels à la bibliothèque du Conservatoire. Certains entrèrent de son vivant (notamment en 1824) et d’autres après sa mort (1833). Une liste des ouvrages donnés à la bibliothèque de l’École royale de Musique, datée du 20 janvier 1824, est conservée dans les Archives du Conservatoire [RES ADC 74, n°11]. Sans doute sont-ils liés à ses centres d’intérêts, comme l’histoire de la notation et des systèmes musicaux de l’Antiquité et du Moyen Age. Il avait restitué des manuscrits comme la Lettre apocryphe de saint Jérôme ou le document d’Aristide Quintilien, retrouvés à la Bibliothèque du roi.
Notice de Frédéric de la Grandville dans Dictionnaire de la musique en France au XIXe siècle, sous la dir. De Joël-Marie Fauquet, Paris, Fayard, 2003, p. 956. [MUS USUELS Dict 41 (bis)]
François Lesure, « The Music department of the Bibliothèque nationale », Notes / Music library association, 1978, p. 251-268.
Pauvert de la Chapelle, Jean-Oscar
En mars 1899, Pauvert de la Chapelle (1832-1908), collectionneur français installé en Italie depuis 1852, écrivit au conservateur du Cabinet des Médailles, Ernest Babelon, son intention de donner sa collection de pierres gravées. Ce fut chose faite le 17 avril 1899. Les 167 intailles et camées qui arrivèrent alors au Cabinet des Médailles sont des œuvres choisies avec soin, pour leurs qualités esthétiques mais surtout historiques : elles présentent en effet un panorama à peu près complet de la glyptique antique. Un grand nombre offre de plus l’intérêt de provenir de fouilles exécutées autour de Rome, en Italie du sud ou du centre - dans l’ancienne Etrurie-entre 1869 et 1899.
L’ensemble a été publié dès 1899 par Ernest Babelon sous le titre : Collection Pauvert de la Chapelle. Intailles et camées donnés au département des médailles et antiques de la Bibliothèque nationale. La numérotation de ce catalogue est toujours celle en usage pour la consultation.
Sur le personnage, voir Elena Cagiano de Azevedo, « Oscar Pauvert de la Chapelle : un collezionista francese che pranzava al Caffè Greco », Strenna dei Romanisti, avril 2002.
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Méd. 45
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Mss 90. Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 75
Paris. Sorbonne La dénomination fonds de la Sorbonne prête à confusion. C’est le fonds de la Sorbonne de la Bibliothèque nationale de France qui conserve l’ancienne bibliothèque médiévale du collège de Sorbonne, tandis que le fonds de la Sorbonne de la Bibliothèque de la Sorbonne-Universités de Paris est un fonds hérité del’Université de Paris d’Ancien Régime.
Entré en 1796, avec les confiscations révolutionnaires, le fonds de la Sorbonne de la Bibliothèque nationale de France compte 1848 numéros : il correspond à la bibliothèque de l’ancien collège de Sorbonne et au fonds du cardinal de Richelieu. Il a subsisté jusqu’en 1868, date à laquelle les manuscrits latins ont été cotés, latin 15176 à 16718, tandis que les manuscrits français ont été cotés de manière discontinue au sein des manuscrits français. La bibliothèque de l’ancien collègue de Sorbonne : Le collège de Sorbonne est fondé en 1257-1258 par Robert de Sorbon pour faciliter les études des « pauvres maîtres étudiants en théologie ». Très rapidement, en 1289, les manuscrits sont divisés en deux catégories : d’une part les manuscrits empruntables par les sociétaires du collège, qui constituent la parva libraria ; d’autre part, les manuscrits consultables sur place, qui constituent la libraria communis ou magna libraria. Il existe plusieurs catalogues de la bibliothèque du collège de Sorbonne : ils sont répertoriés dans Bibliothèques de manuscrits médiévaux de France, relevé des inventaires…. Paris, 1987, p. 177-178, n°s 1433 à 1446). Du premier catalogue de 1275, on ne conserve que quelques feuillets, dans le manuscrit BNF, Latin 15412 (ff. 323-324v). Le catalogue de 1338, qui décrit en particulier les manuscrits de la parva libraria, a été édité par Léopold Delisle dans le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale, 1881, t. III, p. 8-114, d’après le manuscrit Nouvelles Acquisitions Latines 99. Le registre de prêt de la parva libraria, tenu par les bibliothécaires entre 1402 et 1530 est conservé dans le manuscrit de la Bibliothèque Mazarine, n° 3323 : il a été édité en 2000. Le fonds du cardinal de Richelieu : Sous l’ancien Régime la bibliothèque de la Sorbonne s’accrut de différents fonds dont, en particulier celui du cardinal de Richelieu, qui en 1660 fut transporté à la Sorbonne : il comprenait environ 900 manuscrits, généralement dotés d’une reliure de maroquin rouge aux armes du cardinal – un écu chargé de trois chevrons – et portant sa devise : HIS FULTA MANEBUNT.
Bibliographie : - Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale, Paris, 1874, t. II, p. 142-208. - Richard H. ROUSE, « The Early Library of the Sorbonne », dans Scriptorium, t. 21 (1971), p. 42-71 et p. 226-251. - Richard H. et Mary A. ROUSE, « La Bibliothèque du collège de Sorbonne », dans Histoire des bibliothèques françaises, t. 1 : les bibliothèques médiévales du Vie siècle à 1530, sous la direction d’A. Vernet, Paris, 1989, p. 113-123. - Marie-Hélène JULLIEN DE POMMEROL et Jeanne VIEILLARD, Le Registre de prêt de la bibliothèque de la Sorbonne (1402-1536), Paris, 2000.
Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 80