Jolivet, André (1905-1974)
A la mort de la veuve du compositeur, Hilda Jolivet, survenue en août 1996, leur fille Christine remet la discothèque personnelle de ses parents (410 disques) et 58 documents inédits enregistrés sur bandes magnétiques et cassettes audio au département de l’Audiovisuel. Cette collection est entrée en 1997. Le fonds de disques édités reflète l’intérêt porté par un musicien aux diverses formes musicales. Ce sont, pour l’essentiel des microsillons, comportant des éditions russes. Quelques enregistrements plus anciens, sur disques 78 tours, viennent le compléter.
Les inédits sur supports magnétiques retracent l’œuvre d’André Jolivet interprétée en concert, dont la création de Cérémonial en 1965.
Bruno Sébald
Collection Marcel Griaule
La collection Griaule occupe les cotes 305 à 674 du Fonds éthiopien.
Les manuscrits proviennent de la mission Dakar-Djibouti, organisée par l'Institut d'ethnologie de l'Université de Paris et le Muséum d'histoire naturelle, avec l'aide de nombreuses institutions publiques. Elle partit de Paris le 10 mai 1931 et fut de retour le 18 février 1933. Dirigée par Marcel Griaule (Aisy-sur-Armançon 16 mai 1898-Paris 23 février 1956), alors assistant à l'École pratique des Hautes Etudes, la mission séjourna du 1er juillet au 5 décembre 1932 à Gondar en Éthiopie, où furent acquis, grâce aux soins de Deborah Lifszyc, 333 manuscrits ge'ez et amhariques qui furent ensuite cédés à la Bibliothèque nationale.
Marcel Griaule avait fait précédemment des voyages en Éthiopie. En 1928-1929, il avait rapporté une vingtaine de manuscrits, dont certains copiés par lui-même ou par des écrivains locaux. À sa demande, ces manuscrits furent remis à la Bibliothèque avec d'autres volumes qui lui avaient été donnés à titre personnel. Le catalogue fut rédigé en plusieurs tranches : les trois premières par Sylvain Grébaut, professeur à l'Université catholique, en 1938, 1941 et 1944, et par S. Strelcyn en 1954. Sous la cote Éthiopien 663 se trouvent les carnets d'acquisition des manuscrits rapportés par la Mission Dakar-Djibouti (MDD) : pour chaque manuscrit sont signalés le nom du vendeur, le lieu et la date ; en général, il s'agit de [X], de l'église de [Y]. Certains portent la mention : « Copié par [X] pour la MDD ». En effet, certains textes ont été recueillis tout spécialement à cette occasion et même illustrés, comme en témoignent les carnets rédigés par Abba Jérôme sous la direction de Michel Leiris à qui était confiée l'enquête sur les zars (génies). Un lot de manuscrits provient d'un don de Raphaël di Lauro, consul d'Italie à Gondar, lequel facilita beaucoup le séjour de la mission en ce lieu.
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Mss 28-29
Manuscrits Harlay.
La bibliothèque d’Achille III de Harlay, premier président du parlement de Paris (1689-1707), comprenait une collection importante de correspondances et de manuscrits relatifs à l’histoire et au droit public de la France. [Pour les imprimés de la bibliothèque d’Achille III, on dispose d’un catalogue manuscrit (Français 17010) et de sa table alphabétique (Français 17011).]
Constituée essentiellement par héritages, on y retrouve les recueils de la famille Bellièvre (Jeanne-Marie de Bellièvre fut la mère d’Achille III) et les papiers de l’avocat général Servin, parmi lesquels un exemplaire original du procès des Templiers (l’actuel BnF, Latin 11796). Achille III de Harlay fut celui qui travailla le plus à l’accroissement et à la mise en ordre de cette collection ; il fut secondé dans cette tâche par le P. Jacob, du couvent des Billettes, et les PP. Mabillon et Ruinart, qui dressèrent l’inventaire d’une partie de cette bibliothèque. A la mort d’Achille III (1712), la collection passa à son fils Achille IV, conseiller d’Etat, qui mourut en 1717. Le 11 août 1716, ce dernier avait donné à Chauvelin, avocat général au parlement « tous ses manuscrits, mémoires, recueils et portefeuilles, sous la condition que, dans le cas où ledit sieur de Chauvelin mourroit sans enfans et descendans mâles revêtus de charge de judicature (…) les dits manuscrits, mémoires, recueils et portefeuilles appartiendroient aux religieux bénédictins de Saint-Germain-des-Prez… ».
A l’acte de donation était joint un catalogue, malheureusement perdu, qui aurait permis de connaître les modifications que Chauvelin fit à la collection : si ce dernier ajouta un certain nombre de volumes à la collection, il fit surtout copier sur des cartes les tables très détaillées qui accompagnaient la plupart des volumes de Harlay, et les analyses consignées sur ces cartes furent rangées suivant l’ordre alphabétique, puis transcrites sur des feuilles qu’on fit relier en 20 volumes in-folio, aujourd’hui cotés BnF, Français 17012-17023). Outre ce répertoire, il existe un catalogue sommaire des manuscrits de Chauvelin, daté de 1752. Ce catalogue en 2 volumes (série principale, n°1-1310 ; supplément, n°1311-1713) est conservé sous la cote BnF, NAF 5744-5745.
En 1755, Chauvelin, se résolut, conformément aux termes de la donation de 1716, à remettre les manuscrits de Harlay aux religieux de Saint-Germain-des-Prés. Des notes, inscrites sur les marges du catalogue de 1752 (NAF 5744-5745) indiquent quels furent les volumes remis aux bénédictins : les articles marqués d’un D ou d’un R furent portés à Saint-Germain (pour la signification des autres lettres employées, cf. note portée au début du ms. NAF 5744). En 1762 fut réalisée une copie du catalogue de 1752, dans lequel furent notées en marge au crayon à papier les nouvelles cotes portées par les manuscrits dans la bibliothèque de Saint-Germain-des-Prés (BnF, NAF 5746). C’est à partir de cette nouvelle cote « Saint-Germain Harlay », que l’on peut établir la concordance entre les cotes données par Chauvelin et les cotes BnF actuelles, via la Concordance des numéros anciens et des numéros actuels des manuscrits de l’ancien fonds St Germain (latin, français, Gèvres, Harlay, Résidu) de la Bibliothèque nationale, 1895, p. 83-97.
SOURCES MANUSCRITES CONSERVEES AU DEPARTEMENT DES MANUSCRITS DE LA BNF :
Alain Guy (1918-1998) fut le grand spécialiste français de la philosophie espagnole. Professeur de Philosophie à l'Université de Toulouse-Le Mirail depuis 1959 il fut également nommé en 1967 directeur de l'équipe toulousaine de philosophie ibérique et ibéro-américaine. Il était également président de la Société toulousaine de Philosophie et membre de la Sociedad Española de Filosofia (Madrid) et du Consejo Superior de Investigaciones Cientificas.
C'est en 1996 qu'Alain Guy fit don de l'ensemble de sa bibliothèque à la BnF. Après expertise, 7000 documents (monographies, tirés à part, revues) ont rejoint le site François-Mitterand en mai 1997. Ce don, particulièrement intéressant de par son unité intellectuelle, constitue un enrichissement précieux pour les collections de la BnF. Il offre un large panorama sur la philosophie ibérique et ibéro-américaine et se compose majoritairement d'ouvrages d'auteurs contemporains (de 1955 à nos jours) en espagnol et en portugais, édités principalement en Espagne, en Argentine, au Brésil, au Mexique, au Portugal et au Venezuela.
Vicomte Hippolyte de Janzé
Château d’Acon, Tillière-sur-Avre (Eure) et 43 rue de Luxembourg, Paris
Fils de Louis Henry Janzé (1752-1840), baron d’Empire puis comte de Janzé, Hippolyte de Janzé (Rennes, 1790 - Paris, 18 janvier 1865), capitaine de cavalerie, fut aussi collectionneur, photographe amateur et membre de la Commission consultative des Musées impériaux.
Dans un premier testament, rédigé en 1862, de Janzé déclarait :« Voulant que la petite collection d’antiquités que j’ai réunie soit de quelque utilité pour les savants régnicoles et étrangers, et suivant l’exemple de MM. Dupré et le duc de Luynes, je lègue au Cabinet des Antiques de la Bibliothèque impériale toutes les antiquités grecques et romaines, bronzes, terres cuites, vases etc. contenues dans mon cabinet.»
En 1863, de Janzé restreignit la donation aux bronzes antiques, au nombre de 79, et à un choix de 10 terres cuites. Le testament définitif, établi le 22 juin1865, en précisait les conditions : le légataire demande la création d’au moins deux vitrines dans la salle publique du Cabinet des Médailles, où seront exposés tous les objets sans aucune exception, une pour les bronzes et une pour les terres cuites, portant les noms des donateurs, M. et Mme de Janzé, et ce à perpétuité, quelque soit le local où puisse être transporté le Cabinet des médailles et antiques, Mme de Janzé se réservant le droit de réclamer les objets ou même leur totalité, s’ils n’étaient pas exposés dans le délai de un an. Cette dernière ajouta cependant au legs 58 terres cuites et vases peints, dont un ensemble de rhytons italiotes et les conservateurs demandèrent et obtinrent 8 bronzes supplémentaires et 14 terres cuites et vases, portant le total à 169 pièces. Le reste fut dispersé aux enchères publiques à Paris (vente du 16 avril 1866).
Ces objets sont répertoriés dans un inventaire manuscrit (inv. 102 bis), qui contient également une copie du testament. Les vases ont été inclus dans le fond général et numérotés selon le catalogue établi par A. de Ridder, Catalogue des vases peints de la Bibliothèque nationale, Paris, 1901. Il en est de même pour les bronzes insérés dans le catalogue d’E. Babelon, Catalogue des bronzes antiques de la Bibliothèque nationale, Paris, 1895. Sur les plus belles pièces, voir J. Babelon, Choix de bronzes et de terres cuites des collections Oppermann et de Janzé, Paris et Bruxelles, 1929.