Duval, Jean-Charles (1880-1963) Élève de Degas, Jean-Charles Duval (1880-1963) a dessiné les artistes (Nijinski, Karsavina) et les spectacles (L’Oiseau de feu, Giselle, Narcisse, etc.) des Ballets russes en 1910 et 1911 ainsi que les danseurs et les spectacles de l’Opéra de Paris (Aïda, Damnation de Faust, Faust, Rigoletto, etc.) pour une période postérieure. En 1965, la Bibliothèque-musée de l’Opéra a acheté 40 croquis de scène des spectacles des Ballets russes, qui ont été cotés Rés. pièce 1. En 1981, Isabelle Duval, veuve du dessinateur, a complété cet ensemble en donnant à la Bibliothèque environ 250 dessins pour 41 spectacles ou artistes. Certains de ces dessins ont illustré l’ouvrage de Léandre Vaillat sur le ballet de l’Opéra de Paris et ont été exposés à Strasbourg, en 1969, lors de l’exposition sur les Ballets russes. Ce don a été coté Fonds Duval et Mus. Fonds Duval (pour les grands formats).
Les Ballets russes de Serge de Diaghilev (1909-1929) : Strasbourg, Ancienne douane, 15 mai-15 septembre 1969 / [catalogue par V. Beyer et J. Ludmann]. Strasbourg : Ville de Strasbourg, 1969. Dessins de Jean-Charles Duval (1880-1963) : présentation d'une donation : Musée départemental de l'Oise, Beauvais, 12 octobre-15 décembre 1983 / [catalogue par Josette Galiègue]. Beauvais : Musée départemental de l'Oise, 1983. Vaillat, Léandre. Ballets de l’Opéra de Paris : ballets dans les opéras – nouveaux ballets / par Léandre Vaillat ; dessins de Jean-Charles Duval. Compagnie française des arts graphiques, 1947.
Destailleur, Hippolyte (1822-1893)
Hippolyte Destailleur (1822-1893), issu d'une famille qui comptait plusieurs architectes, avait été associé très jeune à son père auquel il succéda. Il construisit plusieurs hôtels dans Paris et nombre de monuments funéraires dont celui de Napoléon III et du prince impérial à Farnborough. Indépendamment de son œuvre, pourtant non négligeable, sur le plan architectural, c'est surtout en tant que collectionneur ardent et avisé qu'il est passé à la postérité. Il a constitué, à une époque où le marché de l'art le permettait, une prestigieuse collection sans autre but que d'acquérir de la documentation pour ses activités professionnelles. A la fin de sa vie, soucieux du sort Réserve des livres rareservé à ses collections, il consentit à se dessaisir en faveur du Cabinet des Estampes de son fonds de 735 pièces dessinées ou gravées relatives au théâtre, puis de ses 1 328 dessins sur Paris. Un peu plus tard, en 1894, soit après sa mort, la Bibliothèque Nationale put également acquérir 3 521 dessins concernant les divers départements. Les dessins de la collection Destailleur sont de toutes époques et de tous genres, miniatures ou pochades, vues d'ensemble ou croquis de détails, œuvres d'artistes célèbres ou obscurs, concernant des monuments fort connus ou des projets avortés. La collection parisienne renferme aussi quelques dessins historiques de toute première importance. La collection sur le théâtre a été éclatée entre les séries H (Architecture), O (Costumes), Q (Histoire), V (Topographie). Les dessins sur Paris et sur la province sont restés groupés. Le fonds des départements est consultable par Gallica.
Marque de collection : deux D affrontés
Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d’estampes… Amsterdam, 1921, n° 740http://www.marquesdecollections.fr/detail.cfm/marque/6540/total/1 Cote : Destailleur Paris [Ve 53 c à Ve 53 h Rés. fol. ; Destailleur Province [Ve 26 f à Ve 26 s Rés. fol. Bibliothèque nationale. Département des Estampes. Catalogue de dessins relatifs à l'histoire du théâtre conservés au Département des Estampes de la Bibliothèque nationale. avec la description d’estampes rares sur le même sujet récemment acquises de M. Destailleur / par H. Bouchot. Paris : E. Bouillon. 1896. 82p. [Extrait de la Revue des bibliothèques, octobre 1895 – mars 1896] Bibliothèque nationale. Département des Estampes. Inventaire de la collection de dessins sur les départements de la France formée par M. H. Destailleur et acquise par la Bibliothèque Nationale / par A. Moureau. Paris : Impr. nat., 1897. 265 p. Bibliothèque nationale. Département des Estampes. Inventaire de la collection de dessins sur Paris, formée par M. Destailleur et acquise par la Bibliothèque Nationale / par F. Courboin. Paris, 1891. 72 p. [Extrait des Mémoires de la Société de l’Histoire de Paris et de l'Île-de-France, t. XVII, 1890] Duplessis, Georges. Notice sur M. Hippolyte Destailleur, architecte. Paris, 1895 Beaumont-Maillet, Laure. "Les collectionneurs au Cabinet des Estampes". Nouvelles de l'estampe, 1993, n° 132, p. 16
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 27 Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Est. 25-26
Gabriel Cousin
Né en 1918
Poète et dramaturge
Gabriel Cousin, apprenti métallurgiste à 13 ans, exerce jusqu’à 20 ans la profession d’ajusteur. Passionné de sport, athlète de compétition, il entame ensuite une carrière sportive. Il s’initie aussi à l’art dramatique avec Charles Dullin, Jean-Louis Barrault, Roger Blin. Au lendemain de la guerre, il devient professeur de gymnastique et s’engage dans une jeune troupe, les « Compagnons de la Saint-Jean » (1945-1946), émanation de l’association « Peuple et culture ». Il s’installe à Grenoble et travaille avec Jean Dasté. De 1965 à 1980, il devient conseiller technique et pédagogique au Secrétariat d'Etat Jeunesse, Sport, Loisirs pour la formation d'animateurs de théâtre
Gabriel Cousin commence à écrire des poèmes et encouragé par Paul Léautaud et Claude Roy, publie son premier recueil, La vie ouvrière, chez Seghers en 1951. Très rapidement il se met également à écrire pour le théâtre. Sa première pièce, L’usine est représentée à Padoue sous le titre Officina en 1951, viennent ensuite : L’aboyeuse et l’automate (mise en scène de Jacques Lecocq, Marseille, 1961), Le Drame de Fukuryu-Maru (monté par Jean Dasté à la Comédie de Saint-Étienne en 1963), Cancer sur la terre / La descente sur Recife (montage-spectacle sur la faim dans le monde, Palais de l’Unesco, 1965), L’opéra noir (mise en scène de Gabriel Garran, Aubervilliers, 1967), La confession de Copenhague (mise en scène par lui-même à Grenoble en 1968), Vivre en 1968 (1968), Oratorio pour une ville (1975), Oratorio pour une vie (1977), Héloïse et Abélard et Monde en chantier (1984), La comédienne et Visage (1987), Passion de Marie-Clémence (1988)
Le fonds remis par Gabriel Cousin (coté 4-COL-81) au Département des arts du spectacle comprend de la correspondance personnelle et professionnelle de Gabriel Cousin, des manuscrits de textes dramatiques, de poèmes, de textes politiques, de la documentation sur ses pièces, des journaux intimes. Un inventaire (Inv. 58) est disponible dans la salle de lecture du département des Arts du spectacle.
Gabriel Cousin dramaturge et poète contemporain : journée d’étude, 17 mars 1982, Université de Saint-Étienne, Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'expression contemporaine. Saint-Étienne : CIERCE, 1983. 173 p.
Arnaudet, Martin-Louis. Gabriel Cousin face au théâtre de notre temps. Doctoral dissertation, Georgetown, 1975. 2 vol (523 ff.)
Autres sources : IMEC (Institut Mémoires de l’édition contemporaine)
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Com. 16. Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 59
Inventaire manuscrit : MMA-109