Faire-part
• 1163 faire-part de 1660 à 1800, microfilmés (microfilm M-4770), surtout de décès • 22000 faire-part de la fin du XIXe siècle, uniquement de décès • 400 000 faire-part des XIXe et XXe siècle, naissance, mariage, décès
Conservés au département Philosophie, histoire, sciences de l'homme sous la cote Ln1-77
Audin, Marius. "Le Billet d'enterrement". Arts et métiers graphiques, septembre 1928, n° 7, p. 452-457 Legros, Geneviève, "Essai sur les faire-part : continuité et variations de 1667 à 1993 ". Revue de la Bibliothèque nationale, 1993, n°49, p. 30-34 Mons de Carantilly, Les dossiers de mes archives : répertoire des noms patronymiques, 1970
Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 62.
Fonds Farina (1883-1943)
Jules-Maurice Chevalier dit Farina débute au théâtre à 14 ans. Il choisit d'illustrer l'art du mime dans la lignée des Debureau, Séverin. En 1899 il est sur la scène du Théâtre Déjazet. Il excelle dans les chansons mimées et les pantomime-ballets. Son succès va grandissant, il effectue de nombreuses tournées, la première guerre empêche son départ à l'étranger. Soldat valeureux, gravement blessé, il sera décoré de la Croix de guerre. En 1920 il reprend son activité en compagnie de Séverin, collabore à des mises en scène de ballets de l'Opéra. Il présente en 1925, à l'occasion de l'Exposition universelle, des spectacles de pantomimes (le théâtre des Funambules) qui connaîtront le succès. Bien qu'ayant beaucoup de réticences face à la naissance du cinéma qu'il accuse d'avoir tué la pantomime, il accompagne ses premiers pas. Ses tournées le conduisent en Europe, Russie. Les séquelles de ses blessures de guerre minent sa santé et l'obligent à prendre une retraite précoce. C'est pour lui l'occasion de se consacrer à l'écriture d'un ouvrage documentaire sur la Commedia dell'arte, ainsi qu'à la constitution d'une bibliothèque dédiée à la pantomime, aux mimes ainsi qu'aux arts du spectacle annexes. A l'instar d'Auguste Rondel qu'il admirait beaucoup il léguera à l'état français sa collection composée de tableaux de gravures, photographies affiches, masques, sculptures, d'objets et d'études (imprimées et manuscrites) concernant l'esthétique, la technique, l'histoire de son art et débordant plus largement sur le clown, la marionnette, l'histoire du théâtre, de l'architecture, de la mise en scène… Il crée un centre de documentation unique pour les historiens et les artistes. La richesse de ce fonds se double d'une particularité : Farina a truffé ses ouvrages de défets d'iconographie découpée, de dessins, de notes manuscrites…
A cet ensemble s'ajoute une nombreuse correspondance échangée de 1905 à 1943 entre le mime et des artistes, et auteurs dramatiques.
Après la deuxième guerre, en 1947 sa femme exaucera le vœu de son mari en déposant cette collection, unique en son genre, en complément à la collection Rondel. Grâce à sa générosité une acquisition a pu être faite en 1974 de deux masques africains et d'un buste en terre cuite représentant un clown, autoportrait du sculpteur, Gustave PIMIENTA qui vécut dans l'entourage des Fratellini.
Un catalogue papier de cette collection cotée est à la disposition des chercheurs. Un inventaire est consultable en ligne dans le catalogue BnF Archives et manuscrits : http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ark:/12148/cc19907q.
Les Funambules. Farina et la pantomime [texte imprimé, recueil de critiques et d'articles sur M. Farina]. [S.l.n.d]. 1930. 38 pp. : 32 pl., couv. d'un portr. de Farina, par P. Icard.
D’origine allemande (son patronyme est Bonickhausen), l’ingénieur Gustave Alexandre Eiffel est né à Dijon en 1832. Après avoir participé à la mise en place du réseau de chemin de fer français, il fonde en 1867 les Ateliers mécaniques de Levallois. Il s’illustre alors dans la réalisation d’ouvrages d’art métalliques d’une très grande audace (coupole de l’observatoire de Nice de 22 m de diamètre, en 1885). Abandonnant peu à peu la fonte pour le fer laminé en treillis, il réalise des ponts suspendus d’une portée inimaginable jusqu’alors (pont sur le Douro en 1877, viaduc de Garabit de 165 m en 1884). Le choix du projet “ aérien ” de Gustave Eiffel en 1886 pour réaliser le monument phare de l’Exposition universelle qui commémore le centenaire de 1789 est d’une grande audace.
Lorsque l’exposition ouvre, le 6 mai 1889, la foule qui se presse sur le tapis roulant peut découvrir deux merveilles technologiques, la tour métallique qui domine Paris de 1000 pieds et le phonographe d’Edison. L’inventeur américain est au pinacle de sa notoriété. Ses inventions sont présentées à deux endroits, dans la section des États-Unis et dans un pavillon qu’il a conçu à cet effet et qui remporte immédiatement le succès. Quelques jours après, Edison rencontre Eiffel. Il est invité dans le salon de l’ingénieur au 3ème étage de la tour. On sait que Thomas Edison donne alors un phonographe Class M à Eiffel (ou le lui fait parvenir quelques mois plus tard). Une dédicace signée le 10 septembre 1889 par l’inventeur américain indique : “ To M. Eiffel, the brave builder of so gigantic and original specimen of modern engineering, from one who has the greatest respect for all Engineer including the Great engineer, the Bon Dieu ”. La rencontre entre les deux hommes s’arrête là.
Edison présente son invention à l’Académie des sciences et continue son voyage promotionnel parmi les grandes cours d’Europe. Le phonographe que possède Eiffel reste alors l’un des seuls spécimens sur le continent européen. Le class M est en effet le premier phonographe a avoir été construit industriellement par la North American Phonograph Cy (depuis juillet 1888). Il est alors très peu vendu. Conçu pour faciliter le travail des dactylographes, son succès viendra dès 1893-1895 par le détournement d’usage qui le transforme en appareil de loisir. Eiffel, quant à lui, s’en servira exclusivement pour enregistrer des voix lors de réunion familiale ou amicale. On peut supposer qu’il a lui même raboté plusieurs cylindres, comme cela était prévu par le constructeur. Ceux qui nous sont parvenus ont été enregistrés en février et mars 1891 ou début 1898. Ils nous restituent, outre la voix d’Eiffel, celle d’Ernest Renan, de l’astronome Jules Janssen, de l’écrivain Vallery-Radot et du physicien Eleuthère Mascart. Une autre série contient les voix des enfants et petits enfants de Gustave Eiffel, des poèmes lus et divers enregistrements. L’attribution des voix, pour certains enregistrements, est encore incertaine. Ces cylindres constituent donc les plus anciens enregistrements réalisés en France conservés jusqu’à aujourd’hui. Cette transmission a été faite grâce à Jean Thévenot, homme de radio, qui les redécouvre en 1953 chez les descendants d’Eiffel, grâce aussi au Musée d’Orsay à qui ils ont été donnés et qui les a déposé à la BnF (arrêté ministériel du 23 juin 1988).
Exposition coloniale internationale de Paris, 1931
En 1931, le Musée de la parole et du geste de l’Université de Paris (voir notice) profite de la tenue de l’Exposition coloniale internationale au bois de Vincennes pour y enregistrer les divers peuples et ethnies présents sur l’Exposition. Sous la conduite de Hubert Pernot (voir notice), puis de Philippe Stern, il s’agit pour le Musée de réaliser une "anthologie musicale de l’Exposition". On ne peut nier que les enregistrements sonores effectués par le Musée de la parole pendant l’Exposition coloniale s’inscrivent à la fois dans le dispositif de propagande de cette dernière, et dans la mise en spectacle des colonies qui en résulte. Les courriers échangés dès 1928 par le commissaire général de l’Exposition, le maréchal Lyautey, et Hubert Pernot, alors directeur du Musée de la parole et du geste le confirment. De même, les accords passés entre le Musée et la compagnie phonographique Pathé pour l’édition d’un "choix" de pièces, témoignent d’une volonté très forte du Musée quant à la diffusion de ces enregistrements auprès du public et à l’exclusivité qu’il en revendique. Pour autant la valeur intrinsèque de ces documents est réelle.
En 1932, André Schaeffner ne s’y trompera pas, qui fera de ces enregistrements la première collection sonore à intégrer la toute nouvelle phonothèque qu’il vient de créer au sein du Musée d’ethnographie du Trocadéro (futur Musée de l’Homme en 1937). Les 346 enregistrements effectués sur 189 disques 78 tours double face 25 cm par le Musée de la parole pendant l’Exposition coloniale, ont été transférés en 1996 sur 23 disques compacts par le Département de l’Audiovisuel de la BnF. Ils sont consultables sous cette forme dans les salles audiovisuelles : B (espace tout public, Haut de jardin) et P (espace chercheurs, Rez-de-jardin), du site François-Mitterrand de la Bibliothèque. Aux enregistrements sonores, il faut ajouter les 157 photographies prises par le photographe Paul Pivot pour le compte du Musée de la parole. Chaque interprète ou troupe figurant sur les enregistrements sonores a été ainsi photographié. Ces clichés ont également été numérisés par le Département de l’Audiovisuel de la BnF et sont consultables dans les salles audiovisuelles, B et P, du site François Mitterrand de la Bibliothèque.
Voir aussi Musée de la parole et du geste Pernot, Hubert