Julien Cain (10 mai 1887-9 octobre 1974) fut administrateur général de la Bibliothèque nationale de 1930 à 1964 (à l’exclusion des années 1940-1945, où il fut révoqué puis déporté), et directeur des Bibliothèques de France et de la Lecture publique de 1946 à 1964. Son œuvre administrative fut considérable, mais il s’intéressa aussi au livre et à la création artistique et littéraire sous des formes variées. Il présida la classe III (bibliothèques et manifestations littéraires) de l’Exposition internationale de Paris en 1937. Membre de l’Académie des Beaux-Arts, il dirigea le musée Jacquemart-André de 1963 à 1974. Il fut aussi président-fondateur de l’Association internationale de bibliophilie en 1963.
Après sa mort, sa femme, Lucienne Cain, elle-même traductrice des romanciers russes et spécialiste de Paul Valéry, remit à la Bibliothèque nationale une partie de leur bibliothèque. 219 volumes entrèrent à la Réserve des livres rares en 1978 : s’y trouvent quelques exemplaires personnels d’œuvres de Julien Cain et de publications de la Bibliothèque nationale, mais surtout des romans, mémoires, études littéraires et historiques et essais d’auteurs des années 1950-1960 (Emmanuel Berl, Paul Claudel, Georges Duhamel, René Etiemble, Lucie Faure, Edmée de La Rochefoucauld, Paul Morand, Romain Rolland, Jules Romains, Françoise Sagan, Geneviève Tabouis, Elsa Triolet, Louise Weiss…), toujours avec envoi à Julien ou Lucienne Cain.
Ce don est resté groupé sous les cotes Rés. folio Z. Don 97 (1-4), Rés. 4° Z. Don 214 (1-13), Rés. 8° Z. Don 602 (1-202).
Thérèse Kleindienst, Julien Cain, dans Histoire des bibliothèques françaises, IV, 1992, p. 94-95.
Le fonds des canonisations
Les 796 volumes conservés au Département philosophie, histoire, sciences de l’homme sous les cotes [H 601] à [H 1396] et connus sous le nom de « fonds des canonisations », proviennent de la confiscation des archives de Rome, dont une partie de celles du Vatican, par Napoléon 1er en 1810 (décret du 2 février). Déposés aux Archives de l’Empire (Hôtel de Soubise), ces volumes ont été transférés à la Bibliothèque Impériale par voie d’échange en 1862 (arrêté du 19 avril). Ils appartenaient à la Congrégation des Rites, créée en 1588 par Sixte Quint. Ils contiennent les pièces indispensables aux procès en béatification et/ou en canonisation de quelque 445 serviteurs de Dieu, ouverts entre 1650 et 1808.
Les pièces compilées dans chacun de ces 796 volumes sont numérotées de manière continue, de 1 à 7666, et les volumes sont classés d’après le nom latin. Une cause peut faire l’objet de plusieurs volumes, et inversement un même volume peut contenir plusieurs causes qui ont étudiées en même temps, « par exemple parce qu’ils appartiennent à un même ordre ou ont été martyrisés ensemble. » (De Clercq, p. 77).
Il s’agit avant tout des procédures sous forme imprimée, telles qu’on peut aussi les trouver dans les archives du diocèse d’origine du serviteur de Dieu dont la cause est examinée. Plus originale est la part non négligeable de manuscrits joints à ces imprimés (évaluée à 6% du fonds par W. Schamoni) : il s’agit de signatures, d’approbations, de lettres, de témoignages ou de rapports de l’introducteur de la cause ou du promoteur de justice (l’équivalent du procureur dans un procès civil).
On trouve certes les noms de serviteurs de Dieu ayant appartenu aux premiers temps du christianisme (Joseph, ou le bon larron Disma par exemple), quelques-uns au Moyen-âge (Grégoire X, Jean de Ruysbroek) mais pour une très grande part, il s’agit de personnalités ayant vécu entre le XVIe et la fin du XVIIIe siècle : de grands noms, tels que Jean de la Croix, Ignace de Loyola, François de Sales ou Vincent de Paul, et des figures moins connues, comme celles de Martin de Porrès, Paul Miki ou Rose de Lima.
Sur les quelque 445 causes (chiffre de de Clercq), 86 ont abouti à une canonisation, 58 à une béatification, 102 à une simple reconnaissance de culte, 79 à des faveurs liturgiques. On en compte 120 encore en cours d’examen, dont celle de Miguel Ma?ara (orthographié Michael de Magnara), le Don Juan historique.
Ce fonds n’apparaît que très imparfaitement dans le catalogue BN-Opale Plus : il faut se reporter aux listes établies par de Bourmont, de Clercq et Schamoni (voir infra), qui donnent les cotes pour chaque cause.
Sur l’histoire du transfert des archives de Rome sous l’Empire :
Papiers Burnouf : (Département des Manuscrits). Eugène Burnouf (1801-1852) était orientaliste et indianiste, archiviste paléographe (première promotion), professeur de grammaire générale et comparée à l'École normale supérieure, professeur de sanscrit au Collège de France, inspecteur général de l'enseignement supérieur, inspecteur de la typographie orientale à l'Imprimerie nationale. Burnouf souhaitait qu’aucun domaine de la civilisation indienne ne soit négligé. C’est pourquoi il s’occupa de faire venir à Paris une collection védique en même temps que des livres bouddhiques sanskrits et obtint de Guizot de faire copier cette collection. Le 1ier août 1840, les manuscrits parvinrent à la Bibliothèque. Divers achats sanskrits à des libraires ou des particuliers eurent lieu les années suivantes. En janvier 1847, une collection rapportée d’une mission scientifique en Inde par Charles d’Ochoa fut déposée par le ministre de l’Instruction publique. Elle comprend essentiellement des textes en marathe, hindi, urdu et pandjabi qui furent rangés dans le fonds « indien ». La collection, acquise en 1845, ne fut pas divisée entre les différents fonds de langues existant et forma le fonds Burnouf. Elle est composée de textes très variés mais surtout védiques et bouddhiques qui complètent ou doublonnent ceux que le département des Manuscrits possédait déjà grâce à Burnouf lui-même. La plupart des manuscrits tibétains copiés par la société asiatique à la demande d’Eugène Burnouf, notamment un manuscrit tibétain des Mdo-Man (Bibl. nat., tibétain 432), furent transmis au Cabinet des manuscrits en mars 1840. Les papiers de l’orientaliste et indianiste Eugène Burnouf (1046 (2678) – 1102 (2730)), dont une partie avait déjà été donnée (dictionnaire pâli et dictionnaires birman) sont entrés à la bibliothèque dès 1869 : Louise-Laure Burnouf, fille d’Eugène Burnouf, avait en effet épousé Léopold Delisle. Il s’agissait d’une « série de cartons renfermant des matériaux sur les langues et la littérature de l’Inde ». Un catalogue particulier a été établi par Léon Freer en 1899. Il comprend 124 notices, réparties en 6 sections qui donnent une idée des multiples activités de ce savant : 1. Travaux sur le Zend, 2. Sur les inscriptions cunéiformes, 3. Sur le sanskrit, 4. Sur le pâli, le birman, le siamois, 5. Mélanges, 6. Travaux de divers orientalistes ; parmi ces travaux figurent les papiers de ses amis et correspondants tels Eugène Jacquet, Théodore Goldstücker, PE Botta, Dulaurier, Bardelli ( n°106 à 124), papiers entrés à la bibliothèque postérieurement à 1886. Deux volumes entrés avant 1895 contiennent les papiers de la société asiatique (Burnouf 115-116). La cote Burnouf 118 représente 8 estampages d’inscriptions cunéiformes ; les cotes Burnouf 120-123 sont des estampages d’inscriptions indiennes et javanaises. La correspondance d’Eugène Burnouf et quelques uns de ses papiers, séparés des autres, forment les numéros 10587 à 10696 du fonds des Nouvelles Acquisitions françaises (N. a. f.) acquis par la bibliothèque en 1854 (Delisle, Le Cabinet des manuscrits, II, p.303) pour constituer un « fonds des manuscrits Burnouf » qui n’existe plus aujourd’hui, les pièces ayant été réparties dans les fonds concernés (voir p.179-189 du Catalogue des manuscrits sanskrits de A.Cabanon : « Collection Eugène Burnouf. Éditions imprimées, lithographiées au autographiées dans l’Inde » ; ces volumes sont intégrés au fonds sanskrit 1046 à 1102). Quinze volumes collectionnés sur les manuscrits d’Anquetil qui appartenaient au fonds Burnouf ont été versés dans le Supplément persan (voir le Catalogue des manuscrits persans). D’autres ont rejoint le département des Imprimés.
Papiers Burnouf Les papiers de l'orientaliste et indianiste Eugène Burnouf (1801-1852), dont une partie avait déjà été donnée par sa veuve en 1869 (un dictionnaire pâli et un dictionnaire birman notamment), sont entrés à la Bibliothèque en 1886, à la mort de son épouse. Il est fait état alors d'"une série de cartons renfermant des matériaux sur les langues et les littératures de l'Inde". Sur le pâli, le birman, le siamois. 5) Mélanges. 6) Travaux de divers orientalistes. Parmi ces travaux figurent les papiers de ses amis et correspondants, comme Eugène Jacquet, Théodore Goldstücker, P. E. Botta, Dulaurier, Bardelli (nos 106 à 124), papiers entrés à la Bibliothèque postérieurement à 1886. Deux volumes entrés avant 1895 contiennent les papiers de la Société Asiatique (Burnouf 115-116). Par ailleurs, des manuscrits et textes imprimés en Inde réunis par E. Burnouf avaient été acquis par la Bibliothèque dès 1854 (Delisle, Le Cabinet des manuscrits, II, p. 303) pour constituer un "Fonds des manuscrits de Burnouf " qui n'existe plus aujourd'hui, les pièces ayant été réparties dans les fonds concernés ;
BERTHIER, Annie. « Manuscrits, xylographes, estampages [Texte imprimé] : les collections orientales du Département des manuscrits » sous la dir. Paris, Bibliothèque nationale de France, 2000. CABANON (Antoine), « Catalogue sommaire dans manuscrits sanskrits de la Bibliothèque nationale, Iier fascicule, Manuscrits sanscrits », Paris, E.Leroux, 1907, p. 179-189 : « Eugène Burnouf. Editions imprimées, lithographiées ou autographiées dans l’Inde ». [Correspond aux numéros 2678-2730 du Catalogue des livres imprimés et manuscrits composant la Bibliothèque de feu M. Eugène Burnouf, Paris 1854] CABANON (Antoine), « Catalogue sommaire dans manuscrits sanskrits de la Bibliothèque nationale,2ième fascicule, Manuscrits pâlis », Paris, E.Leroux, 1908. Vol. II, p. 154-176 : « papiers d’Eugène Burnouf ». FREER (Léon), « Papiers d’Eugène Burnouf conservés à la Bibliothèque nationale. Catalogue… augmenté de renseignements et de correspondances se rapportant à ces papiers », Paris, H. Champion, 1899.
CATALOGUES IMPRIMES • CABATON (Antoine), Catalogue sommaire des manuscrits sanscrits de la Bibliothèque nationale, 1er fascicule, Manuscrits sanscrits, Paris, E. Leroux, 1907, p. 179-189 : « Eugène Burnouf. Éditions imprimées, lithographiées ou autographiées dans l'Inde ». [Correspond aux numéros 2678-2730 du Catalogue des livres imprimés et manuscrits composant la Bibliothèque de feu M. Eugène Burnouf, Paris, 1854.] • CABATON (Antoine), Catalogue sommaire des manuscrits sanscrits et pâlis..., 2e fascicule, Manuscrits pâlis, Paris, E. Leroux, 1908. Vol. II, p. 154-176 : « Papiers d'Eugène Burnouf ». • FEER (Léon), Papiers d'Eugène Burnouf conservés à la Bibliothèque nationale. Catalogue... augmenté de renseignements et de correspondances se rapportant à ces papiers, Paris, H. Champion, 1899. ARTICLE • FEER (Léon), « Notice sur les papiers d'Eugène Burnouf conservés à la Bibliothèque nationale », Journal Asiatique, 1897, I, p. 508-524. CATALOGUES MANUSCRITS • « Sommaire des papiers et manuscrits d'Eugène Burnouf donnés à la Bibliothèque nationale par Madame Eugène Burnouf, 1896 ». Burnouf 124 • PAULY (Félix), « Catalogue des travaux manuscrits d'Eugène Burnouf et des manuscrits de sa collection donnés ou légués au département des Manuscrits par Mme Vve Burnouf de 1869 à 1886. 13 octobre 1892 ». 36 f. • PAULY (Félix), « Catalogue sommaire de la collection E. Burnouf. Don (de Mme Vve Burnouf). Inscrit au registre des Dons sous le n° 2345 », 1890.
Annie Berthier (dir.), Manuscrits, xylographes, estampages : les collections orientales du département des Manuscrits : guide, Paris : Bibliothèque nationale de France, 2000, p. 136
Sébastien de Brossard (1655-1730) maître de chapelle, chanoine, érudit, compositeur et théoricien de la musique, réunit au cours de son existence une collection musicale exceptionnelle de près de 1000 pièces. Après des études générales traditionnelles à Caen, ce jeune homme, autodidacte en matière de musique, commence dès ses années de formation à Paris à copier de la musique et des traités théoriques. Il s’installe à Strasbourg en 1687, d’abord vicaire puis maître de chapelle de la cathédrale. C’est au cours des années strasbourgeoises que le collectionneur va réunir la majeur partie de sa bibliothèque. Il achète, copie lui-même et fait copier de nombreuses œuvres, non seulement pour son plaisir mais aussi pour ajouter au répertoire du chœur de la cathédrale qu’il dirige. Lorsqu’il quitte Strasbourg pour prendre à Meaux le poste de maître de chapelle de la cathédrale en 1699, il emporte avec lui un répertoire conséquent destiné aux offices de Meaux. Devenu chanoine en 1709, il poursuit ses travaux de composition et d’érudition en publiant notamment son Dictionnaire de musique (1703). C’est en 1724 que le chanoine décide de céder sa collection à la Bibliothèque royale. Il n’a pas de descendance et craint sans doute la dispersion de son extraordinaire ensemble d’ouvrages. Après maintes péripéties, parmi lesquelles on lui impose la rédaction du Catalogue de sa bibliothèque, la collection entre à la bibliothèque du roi en contrepartie d’une pension que Brossard ne percevra guère puisqu’il meurt le 17 août 1730. La collection de Sébastien de Brossard se complète donc du Catalogue des livres de musique théorique et prattique rédigé par le collectionneur lui-même en 1724, et qui comporte nombre d’informations et d’appréciations uniques (Mus. Rés. Vm.8 20). La collection Sébastien de Brossard présente un tableau complet de la musique et de la théorie musicale européennes du XVIe au XVIIIe siècles. Tous les genres musicaux, tous les domaines sont représentés. Sa richesse demeure exceptionnelle : soixante-cinq ouvrages imprimés sont les seuls exemplaires conservés au monde et nombre de manuscrits constituent des sources uniques. Elle réunit aujourd’hui 959 titres, essentiellement conservés à la Bibliothèque nationale de France, répartis dans différents départements. La plus grande partie se trouve au département de la Musique et en constitue l’un des noyaux. Parmi les pièces uniques figurent plusieurs oratorios et motets de Marc-Antoine Charpentier (Vm.1 1269, Vm.1 1478-1480), de Giacomo Carissimi (Historia Davidis et Jonathas, Vm.1 1476), deux motets de Guillaume Bouzignac (dans Rés. Vma. ms. 571). La Réserve des livres rares et le département Littérature et arts conservent les ouvrages théoriques imprimés, comme ce Musice utriusque de Franchino Gaffurio, publié à Brescia en 1497, ouvrage le plus ancien de la collection (Rés. V. 552). Les écrits théoriques manuscrits se trouvent au département des Manuscrits. Citons par exemple les Règles pour l’accompagnement du clavecin de François Couperin (N. a. fr. 4673) et les Règles de composition de Marc-Antoine Charpentier (N. a. fr. 6355), sources uniques également.
Brossard, Yolande de. La collection Sébastien de Brossard (1655-1730): catalogue, Paris : BNF, 1994. XXV-539 p. Grand, Cécile. "La bibliothèque de Sébastien de Brossard" Dans : Le concert des muses / textes réunis par Jean Lionnet. Paris : Klincksieck, 1997, p. 191-199. Lebeau, Elisabeth. "L’entrée de la collection musicale de Sébastien de Brossard à la Bibliothèque du roi d’après des documents inédits". Revue de musicologie, décembre 1950, XCV-XCVI, p. 77-93 et juillet 1951, XCVII-XCVIII, p. 20-43.
Brienne (Collection de)
La Collection de Brienne fut constituée par Antoine de Loménie, secrétaire d’Etat sous Henri IV et Louis XIII. Son objectif était de réunir les textes les plus nécessaires aux hommes d’Etat qui voulaient étudier les affaires étrangères et l’administration intérieure du royaume. Il destinait plus particulièrement cet ensemble à son fils Henri-Auguste, qui devait lui succéder comme secrétaire d’Etat. Antoine de Loménie fut aidé dans le choix des pièces par Pierre Dupuy, et la transcription fut dirigée par un nommé Vallier. Les copies formèrent 358 volumes, reliés par Le Gascon en maroquin rouge, aux armes de Loménie : un arbre avec un tourteau à la racine, et un chef chargé de trois losanges. Après la mort d’Antoine de Loménie (1638), Henri-Auguste dut céder au roi les volumes. La collection fut placée dans la bibliothèque de Richelieu et, à la mort du cardinal, portée à la bibliothèque du roi ou peut-être au Cabinet du Louvre. Un peu plus tard, Mazarin la plaça dans son propre palais. En 1652, lors de la disgrâce du cardinal, le roi fit retirer la collection et la confia au comte de Brienne. C’est alors que Petau et Pithou apposèrent le paraphe que l’on peut voir au commencement de chacun des volumes. Restituée à Mazarin lorsqu’il reprit la direction des affaires de l’Etat, la collection de Brienne resta en sa possession jusqu’à sa mort en 1661, après laquelle elle entra définitivement dans les collections royales.
Plusieurs copies de la collection furent réalisées au XVIIe siècle. Henri-Auguste de Loménie fit faire la première. Sans doute est-ce celle qui se trouvait en 1789 dans la bibliothèque de Gilbert de Voisins, et dont les 206 premiers volumes sont reliés en veau aux armes de Loménie de Brienne. Fouquet s’en fit faire une autre copie, de même que Colbert. Ce dernier exemplaire, acquis dans la suite par Megret de Sérilly, forme aujourd’hui à la BnF la première partie de la collection de Sérilly. Une autre copie fut exécutée pour le duc de Wolfenbutel. A la fin de l’Ancien régime, le cardinal de Brienne, Etienne-Charles de Loménie, archevêque de Toulouse, fit exécuter un nouvel exemplaire. Cette copie, incomplète mais en même temps enrichie de 6 volumes contenant les archives d’Henri-Louis de Loménie de Brienne, dernier des secrétaires d’Etat de la famille, fait aujourd’hui partie de la collection Bauffremont.
La collection de Brienne est aujourd’hui conservée au Département des manuscrits sous les cotes Nouv. acq. fr. 6972-7328. On en trouve l’inventaire détaillé dans le Catalogue des manuscrits français, Nouvelles acquisitions françaises 6501-10000, p. 62 à 92, avec une double numérotation : celle propre à la collection de Brienne (n° 1 à 362) et celle de la série des Nouvelles acquisitions françaises. Il existe par ailleurs à la BnF un assez grand nombre de catalogues anciens de la collection de Brienne : inventaire sommaire (dont 3 exemplaires reliés aux armes de Loménie : n° 359 de la collection de Brienne, et n° 19202 et 24487 du fonds français), inventaire détaillé, tables alphabétiques (ms fr 9437 et ms fr 22574 fol. 1), répertoires alphabétiques.
Adry (le P.), "Notice sur les manuscrits de Brienne, et sur cette collection". Bulletin du bibliophile, 1851-1852, 10e série, p. 108-114. Delisle, Léopold. Le cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale, t. I, 1868, p. 215-217. Delisle, Léopold. "Notice sur des collections manuscrites de la Bibliothèque nationale. Collections relatives à l’histoire des provinces". Bibliothèque de l’École des chartes, 1874, t. 35, p. 282-290. Paravicini, Werner. Die Nationalbibliothek in Paris… München-New York-Paris : K.G. Saur, 1981, p. 53.http://archivesetmanuscrits.bnf.fr/ead.html?id=FRBNFEAD000041435&c=FRBNF...
Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. I, p. 215-217. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 54.