Né à Bordeaux en 1720, Henri Bertin devint maître des requêtes puis président du Grand Conseil (1749), lieutenant général de police (1757) puis contrôleur général des finances (1759). Il entra à l’Académie des Sciences en 1763. Il se trouvait à Aix-la-Chapelle quand il apprit l'arrestation de Louis XVI. L'émotion ressentie lui fut fatale et il mourut le 12 septembre 1792. Sa collection fut attribuée à la Bibliothèque Nationale comme biens d'émigré en février 1794, et parmi elle un important ensemble de pièces chinoises qu'il avait pu réunir en tant qu'administrateur de la Compagnie des Indes.
Silvestre de Sacy, J. Henri Bertin dans le sillage de la Chine, 1720.1792. Paris, 1970. Dictionnaire de biographie française, t. 6, 1954. 1789, le patrimoine libéré : 200 trésors entrés à la Bibliothèque nationale de 1789 à 1799 : [exposition, Paris], Bibliothèque nationale, 6 juin-10 septembre 1989. - Paris : BN, 1989, p. 255-256. Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes ». Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 12
Don Bertin Blondel (cote Z Bertin Blondel) Don entré en mai 2013 au département Sciences et techniques. Don de Corinne, Hélène et Jean-Sébastien Blondel, suite au décès de Denis Blondel. Don concernant les échecs, plus particulièrement les problèmes et les parties d’échecs ainsi que les échecs féeriques. Don composé d’une « double » collection. En premier lieu la collection de Jean Bertin (30/05/1901-03/11/1988), ancien joueur d’échecs, qui publia des ouvrages d’initiation au problème d’échecs (Initiation au problème d'échecs, 1964). Les ouvrages et publications en série rassemblés par Jean Bertin ont été cotés par lui selon la classification de la Bibliotheca van der Linde, bibliothèque spécialisée dans le jeu d’échecs de la Bibliothèque Royale de La Haye aux Pays Bas. En second lieu, la collection a été poursuivie et augmentée par Denis Blondel (11/01/1956-21/06/2012). Compositeur de problèmes d’échecs, juge international pour la composition échiquéenne, il a successivement fondé la revue Rex Multiplex, consacrée aux échecs féeriques, au début des années 80, puis la revue Phénix en 1988. Il assura la fonction de directeur de publication de Phénix de 1988 à sa mort et participa également activement, pendant la même période, à la rédaction et à l'édition de l'Album FIDE, recueil des meilleurs problèmes d'échecs mondiaux paraissant tous les trois ans. Ce fonds rassemble plus de 1400 livres et près de 200 revues aux états de collection très disparates. Le fonds contient également des documents de littérature grise (tels des recueils de compétition de composition échiquéenne). Il est multilingue, de nombreux ouvrages provenant de l’Europe Centrale ou de Russie, mais aussi des pays du Nord de l’Europe. Les dates de publication des documents sont généralement comprises entre la fin du XIXe siècle et 2012. Par son niveau de spécialisation, le don offre un panorama important de l’émergence et de la pratique du problème d’échecs et des échecs féeriques en France et en Europe pendant tout le XXème siècle.
Mss français 9050-9080. - Matériaux réunis par les Bénédictins au XVIIIe siècle pour la publication des « Historiens de croisades »
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Mss 115. Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 52.
Blais, Roger (1905-1992) (Z. Blais)
Fonds entré à la Bibliothèque nationale par don (n° 93-0254) à la mort de Roger Blais (le 6 août 1992) et conservé par le département Littérature et art.
Cet élève de l'Institut national d'agronomie et de l'Ecole forestière commença sa carrière comme ingénieur forestier à Chambéry, puis à Nancy. A partir de 1945, il dirigea l'Ecole supérieure du bois puis l'Institut national d'agronomie de 1957 à 1970. Sa carrière entièrement au service de la forêt explique la composition du don consenti à la Bibliothèque nationale en 1993. Les ouvrages du XVIIIe siècle portant sur la forêt et l'agriculture forment la majeur part de ce fonds. N'y manque aucun des titres qui reflètent l'histoire du mouvement de la Nouvelle agriculture, qu'il s'agisse de traités majeurs comme celui d'Olivier de Serre (dans l'édition entreprise par la Société d'agriculture du département de la Seine en 1805) comme celui de Duhamel du Monceau, de recueils d’édits, d'ordonnances forestières ou de modestes brochures publiées par les sociétés d’agriculture. Les volumes (qui occupent 368 cotes) forment une part de la collection de ce bibliophile qui s'est également attaché à réunir de nombreuses éditions de l’Ordonnance de Colbert (cf. : Roger Blais, La Grande Ordonnance de Colbert sur les Eaux et Forêts (1669) : radiographie de cinquante éditions, Paris : association internationale de bibliophilie, 1987, 1 vol. (p.129-178) : ill. ; 22 cm. Tiré à part de : "Bulletin du bibliophile", 1987, 2.). Sa bibliophilie l’avait amené, également, à collectionner des ouvrages dans le domaine des religions.
Reliures et ex-libris témoignent de l'origine des exemplaires rassemblés et de leur valeur d’usage.
Béringhen, Jacques-Louis, Marquis de (1651-1723)
Premier écuyer de Louis XIV. le marquis de Béringhen (1651-1723) prit part aux campagnes militaires du règne. Homme de goût. il était régulièrement consulté pour le décor des bâtiments royaux et entra à l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Il sut constituer une collection d'estampes acquise par la Bibliothèque Nationale en 1731. Elle s'élevait lors de l'acquisition à 90000 feuilles environ. Le marquis collectionnait pour son agrément, surtout le portrait, mais il avait également constitué des œuvres presque complets des artistes actifs entre 1610 et 1715. Il avait ainsi rassemblé des œuvres superbes de Bosse, de Mellan, de Nanteuil, de Poilly. Il n'était pas insensible à la gravure étrangère et collectionnait aussi les Galle, les Wierix, les Sadeler, les Rembrandt. La présentation matérielle de la collection, reliée en maroquin rouge et très proche des volumes de Marolles, donne à penser que son propriétaire songeait à la donner au roi. Elle entra par vente négociée avec le fils du marquis, évêque du Puy. pour la somme de 59 876 livres. Quelques volumes de la collection, non recensés, subsistent. La majeure partie a été dispersée pour enrichir les œuvres de graveurs.
Marque de collection : Ber.
Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d'estampes… Amsterdam, 1921, n° 364.http://www.marquesdecollections.fr/detail.cfm/marque/5883/total/1 Catalogue du Cabinet Beringhen, [manuscrit = Est. Ye 22 Rés. pet. fol.] Le Bas. Dictionnaire encyclopédique de la France. – Moreri. Dictionnaire historique Dictionnaire de biographie française, t. 6, 1954 Beaumont-Maillet, Laure. "Les collectionneurs au Cabinet des Estampes". Nouvelles de l'estampe, 1993, n° 132, p. 9-10
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 4