L'Ubu Repertory theater de Françoise Kourislky
En 1982 Ubu Repertory Theater, Inc est créé à New York par Françoise Kourilsky, avec le soutien du Ministère de la Culture français. Cette instance se donne pour mission de faire connaître aux Etats-Unis le théâtre francophone, par le biais de traductions. Françoise Kourilsky a un triple parcours d’enseignante, de metteur en scène et d'animatrice de théâtre. Spécialiste du théâtre américain des années 60-70 - ce fut-elle qui révéla aux Français le Bread and Puppet theatre -, Françoise Kourilsky a enseigné à l’Université de Paris III- Sorbonne Nouvelle, au Drama and Theatre Department du Queens College of the City University of New York, … Elle a, en outre, donné des cours au Centre Universitaire International de Formation et de Recherche Dramatiques de Nancy ; à l'Université Internationale du Théâtre des Nations à Paris et à l'Université Catholique de Louvain ( Belgique). Conseillère artistique du Festival Mondial du Théâtre de Nancy de 1967 à 1973, Françoise Kourilsky en assume la direction en 1981 et 1982 en même temps que du Festival "USA 81". Co-fondatrice et co-directrice avec Joseph Chaikin et Meredith Monk de The Center for Theater Practice, centre théâtral international subventionné par la Fondation Rockefeller à New York, durant les années 1977 à 1979, puis fondatrice et directrice de K. Theater Company à New York, de 1979 à 1981, son expérience de la scène américaine et son implantation privilégiée outre-Atlantique la conduisent à tenter une aventure théâtrale audacieuse : ce sera l'Ubu Repertory Theater (1982-2000). Durant « les années UBU »ce sont des dizaines d’auteurs de langue française qui vont être traduits, édités en américain, et montés sur les planches ou mis en lecture. Des auteurs confirmés et des nouveaux venus, souvent présentés en première mondiale, tels Albert Camus, Eugène Ionesco, Jean-Paul Sartre, Jean-Paul Wenzel, Michel Deutsch, Marguerite Duras, Jean Tardieu, Jean-Claude Grunberg , Aimé Césaire, Bernard-Marie Koltès, Fatima Gallaire, Denise Bonal, Copi, pour ne citer qu’eux. En 2000, Françoise Kourilsky met fin à cette activité exemplaire et confie ses archives au département des Arts du spectacle de la BnF. Il s'agit de l'ensemble des dossiers de production (correspondances, programmes, affiches, photos, dossiers de presse, tapuscrits de répétition…) de la période de l'Ubu, mais aussi antérieure (Le Bread and Puppet Theatre)
KOURILSKY (Françoise).-Ubu repertory theater : 1982-1992 / book conceived and ed. by Françoise Kourilsky…; trad. De Jean-Marie Besset, transl. By Richard Miller, Danielle Brunon…[et al.]. New-York : Ubu repertory theater publications, 1992. 45-54 p. : ill. - Françoise Kourilsky et l'Ubu repertory theater de New-York / sous la dir. de Noëlle Guibert. Paris : Bibliothèque nationale de France, 2003. 108p., ill. en noir et en coul. Bibliogr. p.105-108
Tuileries (Bibliothèque des)
Le château des Tuileries servait de résidence parisienne épisodique à la famille royale et ses appartements étaient peu meublés. Il n’y existait pas de bibliothèque avant la Révolution. En octobre 1789, Marie-Antoinette y fit transporter sa bibliothèque du château de Versailles. Deux catalogues en furent établis, en 1789 (BnF, Mss, n.a.f. 3210) et en 1792 (BnF, Mss, n.a.f. 2512-2513). Madame Elisabeth, la sœur de Louis XVI, y apporta aussi une partie de ses livres, essentiellement ceux de dévotion et de mathématiques. L’acte de séquestre en fut dressé en 1792 (Archives nationales, T 1077 A), avant le transfert des livres à la Bibliothèque nationale. Sur la base de ces documents, bibliographes et historiens accréditèrent à tort l’idée d’une bibliothèque spécifique au château des Tuileries. [Voir notice Marie-Antoinette]
Le palais des Tuileries abrita ensuite un des sept cabinets créés pour Napoléon, avec les livres classés dans le même ordre que ceux de la Malmaison, mais cette bibliothèque, versée ensuite dans celle du Louvre, disparut totalement dans l’incendie de 1871.
Tuals (les). Département des Arts du spectacle.
Fille d’un grand éditeur d’art, Denise Piazza entre dans le cinéma par le biais du montage, travaillant avec René Clair ou Marc Allégret. Elle entame avec son premier mari, Pierre Batcheff, une carrière de productrice et de réalisatrice de cinéma. Après la mort de son second mari, elle étend ses activités à la télévision. Entrée en 1992 à la BnF, le fonds « Tual, Denise (1906-2000) et Tual, Roland (1904-1956) » est conservé par le département des Arts du spectacle sous les cotes 4°-COL-89, FOL-COL-89 et MAQ-10133 à MAQ-10138. Les collections comprennent des manuscrits, correspondances, coupures de presse, iconographie et maquettes de costumes. Les documents couvrent des domaines aussi divers que le théâtre, le cinéma, la danse et la télévision.
Denise Tual. « Au coeur du temps ». Préface de Jean-Claude Carrière. Paris, Carrère, 1987 Denise Tual. « Le temps dévoré ». Paris, Fayard, 1980
Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. I, p. 269-270. - Omont, Inventaires, IV, p. 246-253. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 81.
Assemblée délibérante instituée par la Constitution de l’An VIII et active de 1800 à 1807, sa bibliothèque avait été formée vers 1800 par M. Symon, qui en avait trouvé les éléments dans les dépôts littéraires. Son catalogue était composé de 14 volumes (Mss, Nouv. acq. fr. 3175-3177). A la disparition de celle-ci, la bibliothèque impériale fut autorisée à prélever dans ses collections les livres qui lui manquaient : une liste en fut dressée (Mss, Nouv. acq. fr. 3178). Les livres, au nombre de plusieurs milliers, furent intégrés dans les collections imprimés. De provenances diverses, ce sont souvent des exemplaires de travail, qui portent sur la page de titre, outre l’estampille Bibliothèque du Tribunat à l’encre noire et souvent grasse, la cote de celle-ci, à l’encre noire également : une lettre de A à F, l’exposant II pour les in-4°, l’exposant III pour les in-8°, pas d’exposant pour les folios, suivis d’un numéro d’ordre. La plupart des domaines du savoir y sont représentés, mais principalement la politique, la morale et la législation, comme il se doit.
Ledos, Eugène-Gabriel. Histoire des catalogues des livres imprimés de la bibliothèque nationale. Paris : BN, 1936, p. 134-135 1789, le patrimoine libéré : 200 trésors entrés à la Bibliothèque nationale de 1789 à 1799 : [exposition, Paris], Bibliothèque nationale, 6 juin-10 septembre 1989. - Paris : BN, 1989, p. 204, notice n° 137 par R.J. Seckel
Ledos, 134-135