Le Fonds Angrand Léonce Angrand est né à Paris en 1808, diplomate passionné par le Nouveau monde, il est en poste à La Haye, Cadix, Lima, Santiago de Cuba, en Bolivie, au Guatemala. Il se passionne pour la géologie, les civilisations précolombiennes. Il publie une «Lettre à M. Daly sur les antiquités de Tiaguanaco » dans la Revue générale de l’architecture et des travaux publics, vol. 24, 1866.
Il constitue une bibliothèque consacrée à l’ensemble du continent américain en français, espagnol et anglais et abordant de nombreux sujets : découverte et conquête du continent, récits de voyage, archéologie, indiens, histoire coloniale, histoire des pays nouvellement indépendants. Les ouvrages et périodiques édités en Amérique centrale sont particulièrement nombreux. Le plus grand nombre des ouvrages ont été publiés de 1820 à 1880 mais ceux du 18e siècles sont assez nombreux et quelques uns datent du 16 et du 17e siècles. En 1885 par testament il lègue toute sa bibliothèque à la Bibliothèque nationale. Il meurt le 11 mars 1886. L’inventaire du don est publié dès 1887. Les ouvrages sont classés par type de documents et par ordre alphabétique auteurs/titres : plus de 1300 volumes de monographies et périodiques conservés dans le Département Philosophie-Histoire-Sciences de l’homme (cote P Angrand), une quinzaine à la Réserve (cote P Angrand), 143 cartes au Département des cartes et plans (cote : Ge Angrand), 30 manuscrits au Département des manuscrits occidentaux et 24 albums de dessins, estampes, lithographies et photographies conservés au Département des estampes et de la photographie Il lègue aussi une somme importante pour un prix d’américanisme, sans doute le premier du genre, à attribuer « au meilleur ouvrage sur les langues, l’histoire et les antiquités américaines des temps antérieurs à la découverte ».
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Com. 15
Né en 1806, Léonce Angrand avait embrassé la carrière diplomatique et commencé comme secrétaire de Bertin de Vaux, ambassadeur à La Haye. Il fut ensuite vice-consul à Cadix, puis à Lima. En 1845. il fut consul général et chargé d’affaires en Bolivie, pour passer au Guatemala en la même qualité en 1851.
Mort à Paris le 11 mars 1886, il légua à la Bibliothèque Nationale par testament en date du 8 mai 1885 la collection de livres et de documents qu'il avait formée sur la topographie et l'histoire de l'Amérique du Sud. Sa collection de gravures, dessins, photographies, relatifs au Mexique, à Cuba, au Pérou, à la Bolivie, au Guatemala... se trouve au département des Estampes et de la photographie essentiellement sous les cotes suivantes : V d 24, Vh 240 Rés., Of 32 Rés. pet. fol. t. I et II.
Armand, Alfred (1805-1888)
Alfred Armand (1805-1888) était un architecte renommé dont l'activité principale avait concerné les chemins de fer. On lui doit la gare Saint-Lazare, mais il a aussi construit les gares de Saint-Cloud, de Saint-Germain, d'Arras, de Lille, d'Amiens, de Calais, de Saint-Quentin, de Douai... Il construisit également des hôtels (Grand Hôtel du Louvre. en 1855, l’hôtel Péreire, en 1857). Ayant par un travail acharné amassé un certain bien, il passa la seconde partie de son existence à voyager pour son plaisir et à accumuler des matériaux variés pour une sorte d'histoire de l'art qui n’aurait jamais vu le jour. Il légua au Cabinet des Estampes sa collection de photographies, de dessins et de gravures se montant à 17 499 pièces, qui fut maintenue telle quelle et reliée en 230 volumes in-folio.
Marque de collection : legs Armand. B.N. Est. : Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d’estampes… Amsterdam, 1921 n° 22.http://www.marquesdecollections.fr/detail.cfm/marque/5269/total/1 Cote : Ad 34 a in-fol. (230 vol.). BIBLIOTHEQUE NATIONALE. Département des Estampes. Inventaire des dessins, photographies et gravures relatifs à l'histoire générale de l'art légués... par M. Armand. rédigé par M. François Courboin, Lille, 1895. 2 vol. Duplessis, Georges. Notice sur M Alfred Armand. architecte. Paris. 1888, in-4°
Laure Beaumont-Maillet. « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes ». Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132,
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 26 Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Est. 13
Antonia Mercé, dite La Argentina (1888-1936) naquit à Buenos-Aires (d’où son nom de scène), de parents espagnols, danseurs au Teatro Real de Madrid. Après des études de danse classique espagnole, elle se produit au music-hall, inventant elle-même des chorégraphies inspirées du flamenco et d’autres danses traditionnelles. Sa carrière internationale débute vraiment en 1923 avec la rencontre d’Arnold Meckel qui devient son impresario. Pendant treize ans, La Argentina danse en récital ou avec sa compagnie « Ballets espagnols d’Argentina », et remporte un grand succès. Sa collaboration et son amitié avec de grands noms de la musique espagnole comme Manuel de Falla, Isaac Albeniz, Ernesto Halffter ou Joaquin Nin, en font un véritable symbole de l’identité et de l’avant-garde espagnole du début du siècle. Sa mort prématurée, en 1936, coincide avec la fin d’une période particulièrement riche pour l’Espagne, qui entre alors dans le franquisme. La danseuse, saluée par les journaux du monde entier comme la « Pavlova du Flamenco », reste dans les mémoires comme une des personnalités marquantes de cet âge d’or espagnol.
La Bibliothèque-Musée de l’Opéra possède un important ensemble de documents et d’objets concernant Argentina, entrés par dons successifs de la famille et de l’association des amis d’Argentina. En 1956 en effet, une très importante exposition à la mémoire d’Argentina était organisée à la Bibliothèque de l’Opéra. C’est à la suite de cette exposition que la Bibliothèque de l’Opéra reçut, de 1956 à 1960 : - d’une part une collection d’archives concernant la carrière d’Argentina (principalement de 1927 à 1936), (1 boîte, 43 dossiers), comprenant des correspondances avec ses collaborateurs, comme Manuel de Falla, des photographies, des manuscrits d’arguments de ballets, une vingtaine d’affiches typographiques (Fonds Argentina), et environ 300 programmes (1911-1941) marqués « fonds Mercé » (conservés à part sous la cote Pro A 19, mais intercalés avec des programmes Argentina d’autre provenances). - d’autre part une collection d’objets divers, principalement des bijoux de scènes ayant appartenu à Argentina, et un tableau représentant Argentina dans l’Amour sorcier de Manuel de Falla, conservés dans le fonds muséal.
Le fonds Argentina proprement dit fait l’objet d’un inventaire sur fiches dactylographiées, intégré au fichier matière général de la Bibliothèque-Musée de l’Opéra, consultable en salle de lecture. Les objets font également l’objet d’un inventaire sur fiches dactylographiées, consultable sur demande auprès du responsable du fonds muséal.. Les programmes font l’objet d’un signalement global au fichier des programmes de la Bibliothèque-Musée de l’Opéra, consultable en salle de lecture.
Le département des Arts du spectacle conserve également un ensemble de documents sur cette artiste, arrivés par dons successifs, qui complètent les éléments déjà présents dans la collection Auguste Rondel. Il s’agit de costumes, souvenirs personnels et portraits de la danseuse, enregistrements sonores, photographies, programmes, affiches, coupures de presse, ouvrages et d’archives concernant l’Association des Amis d’Argentina.
Un inventaire est actuellement en cours
Ninotchka Bennahum, Antonia Mercé « La Argentina », Wesleyan University Press, 2000.
Don fait en octobre 1938 par Antonio Aïda au nom de la Comision nacional de cooperacion intelectual (Buenos Aires) comprenait environ 800 titres publiés surtout dans les années 1920 et 1930 « représentant les meilleurs auteurs argentins ». Les ouvrages concernent l’histoire, la littérature, la géographie, le droit, le folklore, les récits de voyages et dans une moindre mesure les sciences et techniques, l’art, l’économie, la sociologie, la philosophie et le religion. Le catalogue est publié en 1939 sous forme de supplément au Bulletin des acquisitions étrangères de la Bibliothèque nationale,. les ouvrages sont classés par ordre alphabétique auteurs/titres. Ils sont conservés dans le Département Philosophie-Histoire-Sciences de l’Homme sous la cote P Argentin : 10 Fol, 94 in-4°, 625 in-8°.
Bulletin argentin, n°1 décembre 1939. Paris : Libr. Klincsieck, 1939. (Supplément au Bulletin des acquisitions étrangères de la Bibliothèque nationale)
Jackson, William V.. « L’étude des fonds latino-américains de la Bibliothèque nationale ». Revue de la Bibliothèque nationale, 1983, n°9, p. 29-42.
Levasseur, Mauricette. Imprimés argentins de la Bibliothèque nationale : Catalogue. Paris : Bibliothèque nationale , 1993.
Morin, Marie-Renée, Schaeffer, Marie-Danièle. Les fonds imprimés latino-américains de la Bibliothèque nationale. Paris : [M. R. Morin], 1983.
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Impr. 84