Ardail, Adolphe
Ardail était un imprimeur d'estampes auquel les artistes dont il tirait les œuvres faisaient don d'une épreuve, signée et généralement accompagnée d'une dédicace flatteuse. " Entre les artistes et lui s'établissait naturellement l'intimité qui lie le créateur au metteur en œuvre " (Bouchot). Il finit par vendre cette collection, se montant à 1753 épreuves, au Cabinet des Estampes pour un prix symbolique. Lorsqu'Henri Bouchot reçut ce don dissimulé, contenant des gravures de Meissonier, Bracquemont, Veyrassat, Waltner... il considéra que le Cabinet n'avait pas reçu d'enrichissement plus important depuis Marolles et Hennin, ce qui nous paraîtrait peut-être exagéré ou du moins relever du domaine de la flatterie si l'on ne connaissait le caractère sans détour de Bouchot.
Marque de collection : LF.
Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d’estampes… Amsterdam, 1921, n° 1728http://www.marquesdecollections.fr/detail.cfm/marque/8216/total/1 Cote : Ad 158 à Ad 172 in-fo1. ; Ad 173 à Ad 180 tr. gr. fol. ; Ad 181 -Ad 182 carta maxima. Bibliothèque nationale. Département des Estampes. Catalogue des gravures contemporaines formant la collection Ardail par Georges Riat. Paris. G. Rapilly.1904 Dictionnaire de biographie française, t. 3, 1939 Bulletin du bibliophile, 1901, p. 205-206.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 29 Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Est. 12 M.-P. Laffitte, Archives modernes… inventaire sommaire et index, 1983, 43 p. dactyl.
Faisant suite aux Archives Ancien Régime, le fonds intitulé Archives Modernes couvre la période révolutionnaire, le XIXe siècle et pour certains dossiers les premières années du XXe siècle. Il est composé de près de 750 registres, cahiers, liasses et fichiers concernant l’ensemble de l’établissement, mais il est particulièrement riche pour le département des Manuscrits, dont les archives particulières ont été intégrées dans la série générale. Le classement adopté suit autant qu’il est possible celui des Archives Ancien Régime : budget, dépenses et recettes générales, administration, bâtiments et personnel, acquisitions, reliure. Les Archives Modernes contiennent aussi des informations sur diverses collections et une correspondance particulièrement volumineuse, classée de façon plus structurée que pour la période précédente, et de nouvelles rubriques apparaissent : procès-verbaux du Conservatoire (An IV-1922), dépôt légal, prêt, organisation et règlement intérieurs... De nombreux rapports touchant à tous les aspects de la vie de l’institution et des papiers de travail consacrés à ces sujets, notamment de Van Praet et de Léopold Delisle, viennent compléter les documents à caractère purement administratif.
Laffitte, Marie-Pierre. Archives Modernes, Révolution, XIXe siècle, début du XXe siècle, inventaire sommaire et index, 1983, dactylographie corrigée et complétée en 2000, 48 p. Cet inventaire est régulièrement enrichi par l’insertion de notices plus développées ou l’addition de nouveaux numéros. Il est donc préférable d’en consulter une version récente.
Maurice Allard du Chollet (27 mai 1863 - 1er avril 1937) était un érudit et collectionneur d'autographes et de manuscrits divers. La collection d'autographes du comte Maurice Allard du Chollet a été donnée à la Bibliothèque nationale en 1936. Elle représente 50 volumes d'autographes montés dans de grands in-folios à demi-reliure. Les autographes sont rangés par séries : princes, hommes politiques, artistes... Dans la collection, on recense notamment des ensembles nommés « Artistes », « Musiciens », « acteurs » , « littérateurs ».
Maurice Allard du Chollet fut fait comte romain en 1899, et chevalier de l'ordre de Pie IX. L'hôtel particulier Allard du Cholet, 114, bis boulevard Malesherbes, abrite depuis 1924 l'Ecole normale de musique de Paris.
La collection d’autographes est conservée au département des Manuscrits, dans la série des Nouvelles acquisistions françaises, sous les cotes : [NAF 23986-24035
Le volume NAF 24035 a été numérisé : http://gallica.bnf.fr/ark:/12148/btv1b52503517t
Il a par ailleurs laissé d'autres manuscrits au musée du Louvre, au musée Carnavalet et à Versailles.
Bulletin de la Société de l'histoire de Paris et de l'Ile de France, année 1937, p. 25.
Archives de la parole
Créées par Ferdinand Brunot en juin 1911 à la Sorbonne avec l’aide de l’industriel du phonographe Emile Pathé, les Archives de la parole constituent la première collection institutionnelle d’enregistrements sonores en France. Première pierre d’un Institut de phonétique voulu par l’Université de Paris, elles se veulent un lieu d’enregistrement et de conservation des manifestations orales de la langue parlée pour les générations futures. Ferdinand Brunot divise les enregistrements des Archives de la parole en cinq sections : - la section I des interprètes : on y trouve par exemple l’enregistrement d’un extrait du Misanthrope par Cécile Sorel (AP 10)... - la section O des orateurs : écrivains, professeurs, avocats… C’est dans les sections I et O qu’on trouvera ce que l’on a pris coutume d’appeler les "Voix célèbres" de l’époque : ainsi le Pont Mirabeau dit par son auteur Guillaume Apollinaire (AP 62), le commandant Dreyfus lisant ses mémoires (AP 25)… - la section L des langues : avec notamment les méthodes de langue par le phonographe mises au point par Pathé et certains enseignants (Méthodes Louis Marchand, Louis Weill…) - la section D des dialectes : Ferdinand Brunot va ainsi effectuer trois missions de collecte linguistique phonographique "sur le terrain": en juin-juillet 1912 dans les Ardennes, en juin 1913 dans le Berry et août 1913 dans le Limousin. A ces trois missions et leurs 294 enregistrements s’ajoutent l’enregistrement des patois et dialectes français et étrangers dans le "laboratoire" des Archives de la parole à la Sorbonne. - la section M des pathologies de l’expression, dont il nous a été laissé peu de traces. En 1919 Ferdinand Brunot est nommé doyen de la Faculté des Lettres de l’Université de Paris. En 1920, il quitte la direction des Archives de la parole et de l’Institut de phonétique, remplacé à ce poste par le phonéticien Jean Poirot. Par décret du 11 août 1927, les Archives de la parole sont intégrées au Musée de la parole et du geste qui les supplante, avant d’être lui-même absorbé par la Phonothèque nationale créée en 1938. Une partie du catalogue de ces fonds a fait l’objet d’une conversion informatique. Toutefois l’outil le plus opérant de consultation reste l’inventaire manuscrit des cotes AP.
Voir aussi Brunot, Ferdinand (1860-1938) Pernot, Hubert (1870-1946) Musée de la parole et du geste
Carton, Fernand. "La phonétique expérimentale, la phonologie, les archives sonores". Dans : Histoire de la langue française. 1914-1945. Sous la direction de Gérald Antoine et Robert Martin. Paris : CNRS, 1995. P. 873-893 Carton, Fernand. "La phonétique expérimentale, la phonologie, les archives sonores". Dans : Histoire de la langue française. 1914-1945. Sous la direction de Gérald Antoine et Robert Martin. Paris : CNRS, 1995. P. 873-893 Archives du Département de l’Audiovisuel : 1911-1914, cotes DAV 1 à DAV 5, microfilm
Manuscrits dérobés par Guillaume Libri ou récupérés chez Joseph Barrois achetés en 1888 et 1901 au comte d’Ashburnham. - Dispersés dans les fonds
Lydia Mérigot et Pierre Gasnault, Les Catalogues du Département des manuscrits : manuscrits occidentaux, Paris : Bibliothèque nationale, 1974, p. 71. - Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Mss 122. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 69