Ricci (Seymour de)
Né à Twickenham (Grande-Bretagne) en 1881, élevé à Paris où il étudia à la Sorbonne et aux Hautes études, interprète pendant la première guerre mondiale, Seymour de Ricci vécut surtout en France, mais effectua de nombreux voyages et séjours en Grande-Bretagne, Italie, Egypte, Allemagne et Russie, puis aux Etats-Unis après 1918. Il s’intéressa d’abord à l’archéologie et à la numismatique, participa à des fouilles, puis s’orienta vers la bibliographie, l’histoire du livre et des collections et la rédaction de catalogues dans les domaines les plus divers.
Il produisit un nombre considérable d’articles et d’ouvrages, des inventaires de manuscrits et des catalogues de musées, de l’archéologie égyptienne aux dessins français du XVIIIe siècle. Il collectionna aussi livres, médailles, autographes et donna de son vivant ses collections successives à de nombreuses institutions.
Par testament du 21 septembre 1938, Seymour de Ricci laissa l’essentiel de ses collections à la Bibliothèque nationale et à la Réunion des musées nationaux, qui les recueillirent après sa mort, survenue le 25 décembre 1942 à Suresnes.
Principaux dons et legs :
La Bibliothèque nationale n’a pas gardé groupés les dons et legs de Seymour de Ricci, qui n’ont pas non plus fait l’objet d’un catalogue unique. Pour le détail par département, voir les notices suivantes.
Paulmy
Neveu du comte d’Argenson, ministre de la guerre, c’est à son oncle que Antoine-René de Voyer d’Argenson, marquis de Paulmy (1722-1787) dut de bénéficier d’un logement dans le bâtiment de l’Arsenal où il s’installa en 1757. C’est aussi sous sa direction qu’il fit ses premiers pas dans le domaine de la bibliophilie, rassemblant une collection qui en 1785 ne comprenait pas moins de 52 000 volumes, dont 2412 manuscrits, 592 portefeuilles d’estampes ainsi qu’une collection de médailles et de livres de musique.
Après plusieurs ambassades en Suisse, en Pologne et à Venise, Paulmy met un terme à sa carrière diplomatique en 1768 et se retire définitivement à l’Arsenal. Il fréquente les milieux érudits, se passionne pour la littérature médiévale et se consacre à l’enrichissement de sa bibliothèque. Celle-ci a pour noyau la bibliothèque de son oncle, riche de plus de 14 000 ouvrages, dont les « manuscrits de Bourgogne » constituent le fleuron. La collection s’accroît par des achats effectués auprès des libraires de toute l’Europe , par des acquisitions dans les ventes aux enchères, voire par l’achat de bibliothèques entières, telle la seconde partie de la vente La Vallière, acquise en bloc en 1786. La littérature, l’histoire et les sciences y tiennent une place de choix, tandis que la théologie et la jurisprudence y sont moins bien représentées.
Cette immense collection sert de vivier à plusieurs entreprises éditoriales, telles la Bibliothèque universelle des romans ou les Mélanges tirés d’une grande bibliothèque, destinés à un large public mais elle permet également au collectionneur de satisfaire son goût pour l’érudition. Les notes dont Paulmy surcharge les feuillets de garde de ses ouvrages ou les marges de son catalogue manuscrit témoignent de son intérêt pour l’histoire ou la bibliographie, mais elles peuvent également donner de précieux témoignages sur le succès d’un ouvrage récemment paru ou la réputation d’un auteur contemporain.
Contrairement au duc de La Vallière, le marquis de Paulmy ne se sépara que rarement de certains de ses ouvrages. La crainte de voir sa bibliothèque dispersée après sa mort le poussa à offrir sa collection à Louis XVI, à la seule condition de remplacer Jean-Frédéric Bignon, bibliothécaire du roi, mort le 1er avril 1784. Cette proposition fut refusée et le 20 juin 1785, Paulmy vendit sa bibliothèque au comte d’Artois, moyennant 412 000 livres et l’assurance de conserver la jouissance de sa collection jusqu’à sa mort.
Le vicomte Gustave de Ponton d’Amécourt appartient à l’histoire de l’aviation et à celle de la numismatique.
Il naquit à Paris le 16 août 1825 et fit ses études à l’institution de Vaugirard. Il s’intéressa à la conquête de l’air. Il était lié à Nadar, aérostier notoire mais cependant partisan du plus lourd que l’air, et il créa la Société d’encouragement pour la locomotion aérienne aux moyens d’appareils plus lourds que l’air. Si Clément Ader voyait en l’aile la solution, Ponton d’Amécourt croyait en l’hélice et à la « giraviation » : il réalisa au cours des années 1860 des maquettes en aluminium, à ressort de montre ou à vapeur, prometteuses, obtenant quelques « allègements ». Une d’entre elles est conservée au Musée de l’Air et de l’Espace. Il fit breveter en France et en Angleterre un hélicoptère à vapeur qui n’existera jamais. Il était également lié à Jules Verne, qui se serait inspiré de ses travaux pour l’Albatros, le navire hélicoptère de Robur le conquérant. Jules Verne cite d’ailleurs Ponton d’Amécourt dans cet ouvrage, en tête d’une liste des « partisans de l'aviation » auxquels il rend un hommage appuyé. On attribue à Ponton d’Amécourt la paternité des mots « aviateur » et « hélicoptère » (1861). Maire de Trilport (Seine-et-Marne), « conservateur militant », fidèle « à la branche aînée de nos rois », fervent chrétien, il eut une conduite courageuse pendant la guerre de 1870, comme dans la lutte contre les lois anti-congrégations.
Membre, puis président de la Société archéologique de Seine-et-Marne, il fut membre fondateur de la Société Française de numismatique et d’archéologie (1865), son premier président, et il occupa ce poste avec un incontestable dynamisme jusqu’à sa mort en 1888, pendant donc 23 ans. En effet il s’intéressa très tôt à la numismatique : sa première publication, une lettre à M. de La Saussaye sur une monnaie gauloise, datée du 27 décembre 1852, parut dans la Revue Numismatique 1853. En 1857 il acheta le trésor carolingien d’Imphy (Nièvre), qui reste à ce jour le plus important trésor monétaire pour le règne de Pépin le Bref et le début de celui de Charlemagne : 63 deniers de Pépin, 4 de Carloman, 32 de Charlemagne et une pièce « indéchiffrable » (J. Duplessy, Les trésors médiévaux et modernes découverts en France, I, 751-1223, Paris, 1985, n° 169) ; ce trésor fut publié par Adrien de Longpérier (Revue numismatique 1858). Ponton d’Amécourt le conserva jusqu’en 1886. Il réunit une collection de monnaies d’or romaines, ses « brillants de la numismatique » : il en exposa 645 à l’Exposition universelle de 1878 au Trocadéro ; le catalogue de sa vente (en 1887) en comptait 999. Mais c’est principalement pour la collection et l’étude des monnaies mérovingiennes qu’il se passionna.
A sa mort il laissait la collection la plus importante au monde de monnaies de cette période : en 1863 il en possédait 800, lorsqu’il en acquit 443 en une seule fois. Il mettait volontiers sa collection à la disposition des savants de l’époque : Anatole de Barthélemy, Etienne Cartier, Maximin Deloche… Et il étudiait lui-même ce matériel amassé : son Essai sur la numismatique mérovingienne comparée à la géographie de Grégoire de Tours (1863) est la véritable « première pierre » de la numismatique de cette période : il y donne les incontestables bases méthodologiques et scientifiques de la recherche. Son éducation religieuse l’avait poussé à s’intéresser à la vie des saints, et il sut y puiser une multitude de renseignements historiques et topographiques, qu’il mit au service de la numismatique. Après la création de la Société Française de numismatique et d’archéologie, il publia de très nombreux articles dans les publications de celle-ci, mais ses écrits ont trouvé place également dans les Comptes-rendus de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, ou dans des publications locales, de Seine-et-Marne, ou du Maine. Il eut même une audience internationale, allant prononcer devant la Royal Numismatic Society à Londres une conférence en anglais sur le trésor mérovingien de Crondall.
On ne trouve guère de traces de Gustave de Ponton d’Amécourt dans le registre des dons du Cabinet des médailles : seulement deux mentions, en 1852 et en 1864 du don d’une de ses publications. Deux ans avant sa disparition, il mit en vente une grande partie de ses collections : « Médailles grecques et romaines » [320 lots] chez Hoffmann les 28 et 29 mai 1886, « Monnaies gauloises, mérovingiennes, carlovingiennes et capétiennes » [341 lots] chez Rollin les 7 et 8 juin 1886, et « Monnaies d’or romaines et byzantines » à nouveau chez Rollin du 25 au 30 avril 1887. La Bibliothèque Nationale fit quelques acquisitions à ces ventes : un denier de Pépin de Chartres (vente Rollin des 7 et 8 juin 1886 n° 165 = L. 977 = Prou 923), trouvé à Chartres, un denier de Charlemagne de Tours (Ibid° n° 227 = L 978= Prou 440), provenant du trésor d’Imphy, cinq aurei, de Pescennius Niger, Julia Soemias, Gordien d’Afrique, Quintille et Alexandre (L 1225 à 1229), un médaillon de Constantin (L 1230), payé 10.800 F, et une monnaie d’argent d’Hannibalien (L 1231 et 1346). Sa disparition le 21 janvier 1888 à 62 ans fut ressentie comme prématurée, après pourtant une « maladie lente et inexorable ». Il repose dans le cimetière de Trilport.
Le 6 juillet 1888, Mme de Ponton d’Amécourt fit don au Cabinet des Médailles de 28 brochures et livres de feu son époux. Une loi votée le 24 juillet 1889 par la Chambre des députés et par le Sénat permit à l’Etat d’acquérir de ses héritiers pour la somme de 180 000 F un choix de 1131 monnaies mérovingiennes, dont 161 d’argent. Le catalogue, intitulé Inventaire sommaire des monnaies mérovingiennes de la collection d’Amécourt acquises par la Bibliothèque nationale…, fut publié en 1890 par Maurice Prou. Celui-ci les intégra peu de temps après dans son Catalogue des monnaies françaises de la Bibliothèque nationale, Les monnaies mérovingiennes, paru en 1892. La Société Française de numismatique et d’archéologie publia entre 1892 et 1895, en ultime hommage à son président-fondateur, la Description générale des monnaies mérovingiennes par ordre alphabétique des ateliers, publiée d’après les notes manuscrites de M. le Vicomte de Ponton d’Amécourt par A. de Belfort, plus connue sous le nom de son éditeur, que sous celui de son auteur premier.
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Méd. 35
Pernot, Hubert (1870-1946)
Hubert Pernot a été l’élève de l'abbé Rousselot, le fondateur de la phonétique expérimentale, avec qui il crée la Revue de phonétique, en 1911. Dès 1898-1899, il effectue deux missions dans l'île de Chio (Crête) au cours desquelles il procède à des enregistrements phonographiques linguistiques et musicaux. Ces séjours sur l'île de Chio seront l'objet de sa thèse : Études de linguistique néo-hellénique, soutenue en 1907. En 1912, il est nommé maître de conférences à la Sorbonne, chargé du cours de langue et littérature grecques modernes ; en 1919, il devient directeur de l'Institut néo-hellénique. Et en 1924, il est nommé à la direction de l’Institut de phonétique et des Archives de la parole de l’Université de Paris. Il succède en cela à Ferdinand Brunot (1911-1920) et à Jean Poirot (1920-1924). C’est sous sa direction que le décret du 11 août 1927 intègre les Archives de la parole dans un Musée de la parole et du geste, fondation de la Ville de Paris et de l’Université de Paris. En juillet 1928, l'Institut de phonétique - Musée de la parole et du geste quittent la Sorbonne pour s'installer au 19 rue des Bernardins, dans le cinquième arrondissement de Paris. Hubert Pernot oriente plus particulièrement la constitution des collections d’enregistrements sonores de l'Institut de phonétique-Musée de la parole et du geste dans deux directions précises : l’apprentissage des langues vivantes par le phonographe et l’enregistrement sonore du "folklore". Avec la collaboration de Pathé, Hubert Pernot est ainsi à l’origine de nombreux enregistrements sonores destinés à l’enseignement. En matière de captation du folklore Hubert Pernot effectue trois missions de collecte phonographique "sur le terrain" en Roumanie en 1928, où il enregistre 150 disques comprenant plus de 500 airs folkloriques et documents dialectaux. De sa mission en Tchécoslovaquie en 1929, il rapporte plus de 200 disques composés de chants folkloriques, de pièces instrumentales, de dialectes, mais aussi de discours d’hommes politiques, d’enregistrements d’artistes au répertoire classique… Enfin, en Grèce en 1930, il enregistre plus de 200 disques fixant diverses formes d’expressions populaires : chants de fiançailles, de fêtes, de moissons, de vendanges… repRéserve des livres raresentatifs des régions grecques : Macédoine, Crête, Cappadoce… En 1930, une chaire de grec postclassique et moderne est créée pour Hubert Pernot à la Sorbonne, et la même année, il quitte la direction de l'Institut de phonétique et du Musée de la parole. Les collections du Musée de la parole et du geste sont définitivement intégrées à la Phonothèque nationale en 1963. Une partie du catalogue de ces fonds a fait l’objet d’une conversion informatique. Toutefois l’outil le plus opérant de consultation reste l’inventaire manuscrit des cotes AP.
Voir aussi Archives de la parole Congrès de musique arabe, 1932 Exposition coloniale, 1931 Musée de la parole et du geste
Pernot, Hubert. "L'Institut de phonétique de l'Université de Paris". Revue de phonétique, 1928, T. 5, fasc. 1. 15 p. tirées à part Pernot, Hubert. Rapport sur l'Institut de phonétique, musée de la parole et du geste, 1925-1930, Paris, 1931
Pellerin, Joseph
Joseph Pellerin (1684-1782) manifesta dès le collège de Navarre où il était boursier, un grand talent pour les langues, qui détermina et sa vie professionnelle et ses travaux érudits. Entré en 1706 au ministère de la Marine, il y fit toute sa carrière sous Pontchartrain, Maurepas puis Machault. Il y eut toutes les occasions d’amasser une considérable collection de monnaies antiques venues de tous les points du Levant, qu’il entreprit d’étudier puis de publier une fois retiré des affaires en 1745. Neuf volumes parurent de 1762 à 1770. Le petit-fils à qui il destinait sa collection mourut en duel. Il se Réserve des livres raresigna alors à la mettre en vente en mars 1776. Il en demandait la somme considérable de 300 000 livres. L’abbé Barthélemy, alors garde du Cabinet, eut cependant d’autant moins de mal à en obtenir l’achat qu’un remaniement ministériel, en mai 1776, mit au contrôle des finances un partisan de Choiseul, son protecteur. Les difficultés vinrent de fait du vieux collectionneur, qui regrettait déjà sa décision.
Le transfert de la collection, en août 1776, donna lieu à la rédaction d’un procès verbal contresigné des trois commissaires nommés par le ministre : Barthélemy lui-même, son neveu l’abbé de Courçay, et l’abbé Leblond, ami de Pellerin.
Le mémoire fourni par Pellerin à Maurepas, ministre d’État, « État général du nombre des médaillles antiques du Cabinet de Mr Pellerin », qui servit de base au récolement et au transfert, détaille la collection, partagée en onze « suites » (huit de « médailles impériales », une de « médailles consulaires », une de « médailles de rois », une de « médailles de villes »), pour un total de 32 499 monnaies. Les classifications ayant changé depuis le XVIIIe siècle, les différents récapitulatifs par métaux et par « suites » ne sont pas immédiatement parlants, et il faudrait un nouvel inventaire pour évaluer exactement la part de cette énorme collection dans les fonds des MMA (beaucoup de monnaies ont dû servir à des échanges, comme le prévoyait explicitement Barthélemy). Cette acquisition n’en reste pas moins la plus coûteuse, mais aussi la plus importante jamais faite par le Cabinet des médailles.
De cette date à sa mort, Pellerin continua de collectionner les monnaies antiques et en publia les fleurons dans un 10e volume, Additions, en 1778. Ses héritiers les négocièrent avec le Cabinet du roi, et surtout, acceptèrent de lui vendre deux splendides médailliers dont le collectionneur avait refusé de se défaire en 1776.
Pellerin a lui-même publié l’essentiel de sa collection de monnaies grecques et impériales dans une suite de dix ouvrages parus de 1762 à 1778. 1. [Joseph Pellerin], Recueil de médailles de rois[…], Paris, 1762, iv-220 p. et 22 pl. 2. [Id.], Recueil de médailles de peuples et de villes […], tome premier ; contenant les médailles d’Europe, Paris, 1763, xxij-209 p. et 37 pl. 3. [Id.], Recueil de médailles de peuples et de villes […], tome second ; contenant les médailles d’Asie, Paris, 1763, xvij-[3]-257 p. et pl. XXXVIII-LXXXV. 4. [Id.], Recueil de médailles de peuples et de villes […], tome troisieme ; contenant les médailles d’Afrique ; des Isles ; Médailles incertaines ; Phœniciennes ; Puniques ; en caracteres inconnus ; avec un supplément, Paris, 1763, liv-[2]-288 p. et pl. LXXXVI-CXXXVI. 5. [Id.], Mélanges de diverses médailles […], tome premier. I, Médailles détachées. II, Médailles Impériales en or, en argent & en bronze. III, Médailles de Colonies […],Paris, 1765, [iv]-356 p. et pl. I-XXIV. 6. [Id.], Mélanges de diverses médailles […], tome second. I Médailles Impériales grecques […],Paris, 1765, [iv]-376 p. et pl. XXV-XXII. 7. [Id.], Supplément aux six volumes de recueils […], avec des Corrections […], Paris, 1765, xij-70 p. et pl. I-II. [suivi de :] Second Supplément aux six volumes de recueils […], Paris, 1766, viij-200 p. et pl. I-X. 8. [Id.], Troisième Supplément aux six volumes de recueils […], Paris, 1767, vij-136 p. et pl. I-VI. [suivi de :] Quatrième et dernier Supplément aux six volumes de recueils […], Paris, 1767, viij-136 p. et pl. I-III. 9. [Id.], Lettres de l’auteur des recueils […], Francfort, 1770, 219 p. (2 lettres) et 7 pl. (III + IV). 10. [Id.], Additions aux neuf volumes de recueils […] ; avec des Remarques sur quelques Médailles déjà publiées, La Haye, 1778, [6]-xij-[2]-108 p. Le Cabinet des médailles conserve sous la cote Rés. 11009 PEL 4°, les propres exemplaires de l’auteur portant ses annotations dictées à un secrétaire — le vieillard était aveugle —, offerts à Barthélemy à la fin de la négociation. « Je l’avais déjà [cet ouvrage] ; mais ce nouvel exemplaire était chargé de notes manuscrites, la plupart contre moi : c’était un pot de vin d’un nouveau genre. » (J.-J. Barthélemy, Mémoire sur le Cabinet des médailles, 1793).
Sur la transaction de 1776, voir le recueil constitué des pièces manuscrites la concernant (Rés. ms 10009 PEL 1 F°)
Sur l’homme et sa collection : Dominique Gerin, « Le portrait de Joseph Pellerin (1684-1782)», Revue de la Bibliothèque nationale de France 1994, n° 3 (automne), p. 5-11. — Thierry Sarmant, Le Cabinet des médailles de la Bibliothèque nationale, 1661-1848, Genève-Paris, 1994, en part. p. 136-139 ; passim. — Thierry Sarmant, La République des médailles. Numismates et collections numismatiques à Paris du Grand siècle au Siècle des Lumières, Paris, 2003, en part. p. 211-222.
Sur les médailliers : Trafic d’influences : meubles de laque et goût extrême-oriental au XVIIe et XVIIIe siècles [Exposition. Cabinet des médailles, 28 juin-12 novembre 1989], Paris, 1989.