Le fonds Olivier Messiaen (1908-1992) au département de la Musique
En 1994, la Fondation Olivier Messiaen a déposé au département de la Musique de la Bibliothèque nationale de France un important et précieux ensemble de manuscrits du compositeur décédé en 1992. Les documents ne sont pas consultables sous la forme d'originaux ; l'accès aux microfilms est lui-même soumis à l'autorisation de Madame Yvonne Loriod-Messiaen. Le fonds Olivier Messiaen est constitué de trois ensembles : -deux cents cahiers de notations de chants d'oiseaux collectés de 1953 à 1991 dans toutes les régions de France y compris la Nouvelle-Calédonie sans oublier le Dauphiné, la Sologne, la Saintonge et, bien sûr, Paris, et dans tous les pays où Messiaen s'est rendu, Etats-Unis, Italie, Japon etc. Certaines de ces transcriptions ont été faites, non sur le terrain, mais d'après des enregistrements sonores (disques, bandes magnétiques) -le manuscrit du Traité de rythme, de couleur et d'ornithologie en cours de publication au éditions Leduc -le manuscrit autographe de la partition d'orchestre de Saint François d'Assise. Récemment, Madame Loriod-Messiaen a donné au département un très important fonds de coupures de presse, ainsi que des éléments de la bibliothèque du compositeur. Le département de la Musique possédait déjà de nombreux documents de et sur Messiaen : -des manuscrits autographes donnés par le compositeur dans les années 1950 (dont les deux manuscrits de travail des Visions de l'Amen) -les éditions d'oeuvres d'Olivier Messiaen entrées pour la plupart par dépôt légal -des coupures de presse et des programmes du fonds Montpensier concernant surtout la période de 1930-1945 -des programmes provenant des archives du "Domaine musical" -des lettres autographes entrées dans d'autres fonds (exemple : lettres à Claude Arrieu, Nadia Boulanger, Marcel Dupré) -des photographies du compositeur dont un portrait par Harcourt et des photos avec Pierre Boulez et Suzanne Tézenas etc.
A été réalisé le microfilmage des cahiers de notation de chants d'oiseaux (environ 11000 images). De formats divers, ces cahiers sont tous notés au crayon. En ce qui concerne le manuscrit du Traité et celui de Saint François d'Assise, le microfilmage n'est pas envisagé pour l'instant. Saint François d'Assise a été parfaitement gravé par les éditions Leduc et l'édition représente l'état de référence de l'oeuvre. Le Traité est constitué d'un ensemble extrêmement complexe de documents de tous ordres (notes, fragments d'articles, partitions annotées) et de toutes époques que la publication en cours a pour but de mettre au jour d'une façon raisonnée. Récemment, Madame Loriod-Messiaen a donné au département un très important fonds de coupures de presse concernant la diffusion de l'oeuvre de Messiaen dans le monde entier, ainsi que des éléments de la bibliothèque du compositeur.
Portrait(s) d'Olivier Messiaen. Paris, BnF, 1996. 175 p.
Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. I, p. 286. - Omont, H. Inventaires, IV, 362-363. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 71
Marteau, Paul
Paul Marteau, neveu de Georges, offrit pour compléter la collection de son oncle 430 jeux, 25 moules en bois et 165 ouvrages. Parmi ses jeux, on remarque des ensembles uniques de jeux du XVe siècle ainsi que de rarissimes jeux anglais de fantaisie du XVIIe siècle.
La Carte à jouer. Donation faite à la Bibliothèque nationale par M. Paul Marteau. maître-cartier (catalogue par Jean-Pierre Seguin et Cécile de Jandun). Paris. Bibliothèque Nationale. 1966
Laure Beaumont-Maillet, „Les collectionneurs au Cabinet des Estampes“, Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 38 Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 60
François Lesure, « The Music department of the Bibliothèque nationale », Notes / Music library association, 1978, p. 251-268.
Marcel Maréchal
1937 –
Comédien, metteur en scène, auteur dramatique, directeur de théâtre
Marcel Maréchal est né à Tassin-la Demi-Lune, près de Lyon. Attiré par le cinéma, il rêve de se présenter au concours de l’IDHEC [Institut des hautes études cinématographiques] à Paris mais, pour des raisons matérielles, il est contraint de demeurer à Lyon où il s’inscrit à la Faculté de droit. En 1958, il fonde avec d’autres étudiants la Compagnie du Cothurne, qui monte des œuvres d’Anouilh, Arrabal, Synge, Ghelderode et qui, très vite, va devenir une compagnie professionnelle.
En 1960, la Compagnie du Cothurne s’installe dans la petite salle de la rue des Marronniers de Lyon que Roger Planchon vient de quitter pour le théâtre de Villeurbanne. En 1963, Marcel Maréchal crée Le cavalier seul, de Jacques Audiberti, un de ses auteurs de prédilection. Il reprendra cette pièce à diverses reprises : au Studio des Champs-Elysées à Paris en 1964, au Festival d’Avignon en 1975, à Buenos Aires en 1983. Au théâtre des Marronniers il met aussi en scène des textes de Jean Vauthier (Capitaine Bada) et Louis Guilloux (Cripure), deux auteurs auxquels il est également attaché, ainsi que des pièces d’Obaldia, de Beckett, Limbourg, Hugo, Claudel, Ionesco…
En 1968, il prend la direction du Théâtre du Huitième, une salle de 1 100 places que la ville de Lyon vient d’aménager. Cette salle est inaugurée avec La poupée de Jacques Audiberti. Au programme de la même année figurent un Don Juan de Molière, mis en scène par Patrice Chéreau et deux autres spectacles de la compagnie du Cothurne : La mort de Danton, de Büchner, et la Moscheta de Ruzzante, qui remporte le Prix de la critique. Très rapidement, Marcel Maréchal et sa compagnie parviennent à insuffler une telle vitalité et un tel rayonnement à leur théâtre que celui-ci parvient à rassembler plus de 20 000 abonnés. La compagnie du Cothurne devient Centre dramatique national en 1972. En 1974, invitée au festival d’Avignon, elle présente trois spectacles dans la cour d’honneur du Palais des Papes : La Poupée, de Jacques Audiberti, Fracasse de Serge Ganzl, Hölderlin de Peter Weiss.
Marcel Maréchal met en scène en 1975 un de ses propres textes : Anémone pour Guignol qui sera à la fois son spectacle d’adieu au public lyonnais et son premier spectacle marseillais. La ville de Marseille l’a en effet invité à prendre la succession d’Antoine Bourseiller au Théâtre du Gymnase. Parallèlement à ses mises en scène au théâtre du Gymnase il crée, avec Jacques Angeniol, le « Théâtre hors les murs », une structure destinée à aller au-devant du public qui hésite à franchir le seuil des salles de théâtre. En 1981, Marcel Maréchal s’installe au Théâtre de la criée, qui est inauguré en mai. Outre Molière et Shakespeare il y met en scène La vie de Galilée, de Bertolt Brecht, ainsi que des textes de Jean-Pierre Faye, Marcel Jouhandeau, David Mamet, Sam Shepard…
En 1995, il prend la direction du Théâtre du Rond-Point à Paris. Il quitte ce théâtre en 2001 pour succéder à Jean Danet à la tête des Tréteaux de France, Centre dramatique national itinérant.
Le département des arts du spectacle a reçu du Théâtre de la Criée un don qui permet de retracer l’expérience théâtrale menée par Marcel Maréchal à Marseille entre 1977 et 1990 : programmes, affiches, dossiers de presse et matériel publicitaire concernant les spectacles montés ou accueillis à Marseille par Marcel Maréchal. Ce don a été complété par un ensemble de documents couvrant ses activités depuis la création de la Compagnie du Cothurne à Lyon jusqu'à la direction du Théâtre du Rond-Point à Paris.
Ce fonds est coté 4-COL-2. Un inventaire (Inv. 16) est disponible en salle de lecture.
La Criée, un théâtre dans la cité. Marseille, J. Laffitte, 1991. 157 p. : ill. Ferla, Patrick. Conversation avec Marcel Maréchal. Paris ; Lausanne : P.M. Faure, 1983 - 241 p.-[64] p. de pl. : ill. (Les Planches). Maréchal, Marcel. Marcel Maréchal: un colossal enfant. Entretiens de Marcel Maréchal avec Nita Rousseau. Arles, Actes Sud ; Marseille : Théâtre national de Marseille-La Criée, 1992: 105 p. Maréchal, Marcel. La Mise en théâtre. Présenté par Hélène Parmelin. Paris, Union générale d'éditions, 1974. 232 p. : ill. (10-18 ; 897). Maréchal, Marcel. Rhum limonade: de Guignol à Cripure. Paris, Flammarion, 1995. 256 p. Maréchal, Marcel. Saltimbanque. Avec la complicité de Pascal Lainé. Paris, Fayard, 2004 196 p.-[4] p. de pl.