Lydia Mérigot et Pierre Gasnault, Les Catalogues du Département des manuscrits : manuscrits occidentaux, Paris : Bibliothèque nationale, 1974, p. 56. - Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Mss 142. - Werner Paravicini, Die Nationalbibliothek in Paris : ein Führer zu den Beständen aus dem Mittelalter und der frühen Neuzeit, München ; New York ; Paris [etc.] : K.G. Saur, 1981, p. 53
Brémond, Alphonse
Alphonse Brémond, historien et généalogiste du XIXe siècle, est l’auteur d’un ensemble de 17 volumes manuscrits (Mss, Français 33102 à 33118) conservés à la BnF.
Les volumes, in-folio demi-reliure, contiennent des feuillets montés sur onglets. Chaque famille figurant dans le nobiliaire fait l’objet d’un petit dossier : un feuillet de couleur porte le nom de la famille et l’indication "Notes historiques et généalogiques", puis s’ensuivent de un à dix feuillets répartis en paragraphes intitulés "armes", "historique", "documents divers". La plupart des documents sont manuscrits (notes de travail de Brémond et lettres de ses correspondants relatives à leur généalogie), mais Brémond a parfois également inséré des feuillets imprimés. Classés par ordre alphabétique, les volumes conservés au Département des manuscrits sont sans doute les documents de travail réunis par Brémond en vue de la publication de ses Généalogies, volume qui devait compléter le Nobiliaire toulousain (1863) mais qui ne parut jamais.
Ces manuscrits sont inventoriés dans le Catalogue général des manuscrits français…Anciens petits fonds français, t. III, p. 345-346 et 363. Pour chaque manuscrit sont donnés les noms extrêmes traités, par exemple Abadie-Azémar. Pour la liste exhaustive des noms de famille figurant dans un manuscrit, il faut se reporter à la table alphabétique générale mise à la disposition des lecteurs dans la salle de lecture des manuscrits occidentaux (cote bureau 122 ter). Il s’agit d’une liste des noms de famille suivis d’une indication géographique ou de titulature (par exemple, Bernard, de Saint-Lary en Lomagne). On peut aussi consulter le manuscrit Français 33263, qui est un "Répertoire des cahiers composant les Archives nobiliaires du Toulousain, réunis et mis en ordre par Alphonse Brémond". Son usage est identique à celui de la table manuscrite citée plus haut. Il se présente globalement de la même manière, à ceci près qu’il est transcrit dans un répertoire avec onglets alphabétiques, et qu’il suit à l’intérieur de chaque lettre un ordre alphabétique moins strict.
Papiers Burnouf : (Département des Manuscrits).
Eugène Burnouf (1801-1852) était orientaliste et indianiste, archiviste paléographe (première promotion), professeur de grammaire générale et comparée à l'École normale supérieure, professeur de sanscrit au Collège de France, inspecteur général de l'enseignement supérieur, inspecteur de la typographie orientale à l'Imprimerie nationale.
Burnouf souhaitait qu’aucun domaine de la civilisation indienne ne soit négligé. C’est pourquoi il s’occupa de faire venir à Paris une collection védique en même temps que des livres bouddhiques sanskrits et obtint de Guizot de faire copier cette collection. Le 1er août 1840, les manuscrits parvinrent à la Bibliothèque. Divers achats sanskrits à des libraires ou des particuliers eurent lieu les années suivantes. En janvier 1847, une collection rapportée d’une mission scientifique en Inde par Charles d’Ochoa fut déposée par le ministre de l’Instruction publique. Elle comprend essentiellement des textes en marathe, hindi, urdu et pandjabi qui furent rangés dans le fonds « indien ».
La collection, acquise en 1845, ne fut pas divisée entre les différents fonds de langues existant et forma le fonds Burnouf. Elle est composée de textes très variés mais surtout védiques et bouddhiques qui complètent ou doublonnent ceux que le département des Manuscrits possédait déjà grâce à Burnouf lui-même. La plupart des manuscrits tibétains copiés par la société asiatique à la demande d’Eugène Burnouf, notamment un manuscrit tibétain des Mdo-Man (Bibl. nat., tibétain 432), furent transmis au Cabinet des manuscrits en mars 1840.
Les papiers de l’orientaliste et indianiste Eugène Burnouf (1801-1852), dont une partie avait déjà été donnée par sa veuve en 1869 (dictionnaire pâli et dictionnaires birman), sont entrés à la Bibliothèque en 1886, à la mort de son épouse : Louise-Laure Burnouf, fille d’Eugène Burnouf, avait en effet épousé Léopold Delisle. Il s’agissait d’une « série de cartons renfermant des matériaux sur les langues et la littérature de l’Inde ».
Un catalogue particulier a été établi par Léon Freer en 1899. Il comprend 124 notices, réparties en 6 sections qui donnent une idée des multiples activités de ce savant :
Deux volumes entrés avant 1895 contiennent les papiers de la société asiatique (Burnouf 115-116). La cote Burnouf 118 représente 8 estampages d’inscriptions cunéiformes ; les cotes Burnouf 120-123 sont des estampages d’inscriptions indiennes et javanaises. La correspondance d’Eugène Burnouf et quelques-uns de ses papiers, séparés des autres, forment les numéros 10587 à 10696 du fonds des Nouvelles Acquisitions Françaises (NAF) acquis par la bibliothèque en 1854 (Delisle, Le Cabinet des manuscrits, II, p.303) pour constituer un « Fonds des manuscrits Burnouf » qui n’existe plus aujourd’hui, les pièces ayant été réparties dans les fonds concernés (voir p.179-189 du Catalogue des manuscrits sanskrits de A.Cabanon : « Collection Eugène Burnouf. Éditions imprimées, lithographiées au autographiées dans l’Inde » ; ces volumes sont intégrés au fonds sanskrit 1046 à 1102). Quinze volumes collectionnés sur les manuscrits d’Anquetil qui appartenaient au fonds Burnouf ont été versés dans le Supplément persan (voir le Catalogue des manuscrits persans). D’autres ont rejoint le département des Imprimés.
Caplet, André (1878-1925) André Caplet est né au Havre le 23 novembre 1878. Il entre au Conservatoire de Paris en 1896 et en sort en 1901, année où il remporte le premier Grand Prix de Rome, devançant Gabriel Dupont et Maurice Ravel. Avant 1914, le catalogue d’œuvres du compositeur est encore peu fourni. Pourtant, quelques chefs-d’œuvre s'en détachent déjà, le Masque de la mort rouge : Légende pour harpe chromatique et orchestre, d'après le conte d'Edgar Poe (1908), le Septuor pour cordes vocales et instrumentales (1909) présageant déjà des recherches qui seront effectuées sur l'utilisation de la voix. L'activité créatrice d'André Caplet, que l’on aurait pu imaginer allant vers un plein épanouissement, sera mise en sommeil car le compositeur est en même temps un chef d'orchestre au métier affirmé. Nommé à l'Opéra de Boston, il y dirige l'orchestre 1910 à 1913. De retour en France, la direction de l'orchestre de l'Opéra de Paris lui est offerte, mais la Première Guerre mondiale éclate et André Caplet se porte volontaire pour le front. En 1916, il subit une attaque aux gaz qui altère irrémédiablement sa santé. De retour à la vie civile, André Caplet décide d'abandonner la baguette et de se consacrer davantage à la composition. On le voit alors résister aux nombreuses propositions qui lui sont faites pour tenter de le ramener sur scène. Il refuse de prendre la direction de l'orchestre de l'Opéra, renonce au pupitre des Concerts Lamoureux et abandonnera rapidement les Concerts Pasdeloup. La dégradation de son état de santé le contraint à restreindre ses déplacements et ses activités. Le public parisien ne le retrouvera plus que ponctuellement au pupitre, notamment pour diriger ses propres œuvres, comme Le Miroir de Jésus. C’est pendant ces quelques années, de 1917 au 25 avril 1925, date de sa mort, que le compositeur donnera la pleine mesure de son art. Un ensemble de documents, jusqu’à présent conservé par Pierre Caplet, fils du compositeur, a été acquis en 2001 par le département de la Musique. Ce nouveau fonds complète le don effectué par Yvonne Gouverné en 1982 et permet ainsi de mettre en lumière de nombreux aspects encore méconnus de la vie et de l'œuvre du compositeur. Il comprend tous types de documents : manuscrits musicaux, musique imprimée annotée, photographies, dessins, programmes, coupures de presse, carnets et agendas, notes de travail. Le tout est complété par la correspondance (plus de 1.500 lettres autographes) où figurent les noms des compositeurs, chefs d'orchestre, interprètes et personnalités du monde musical de l'époque, parmi lesquels : Claire Croiza, Jane Bathori, Nadia Boulanger, Maurice Emmanuel, Charles Koechlin, Darius Milhaud, Francis Poulenc,…. De nombreuses lettres à son éditeur Jacques Durand, ainsi que celles adressées à son épouse Geneviève, permettent de retracer, parfois au jour le jour, l'élaboration d'une œuvre que l'on redécouvre aujourd'hui. Un inventaire a été réalisé, le catalogage des pièces est en cours, sur la base BN-Opaline.
[Exposition, Paris BnF, Département de la musique, 2000] Soret, Marie-Gabrielle ; Massip, Catherine. André Caplet : 1878-1925 : exposition, Département de la musique, salle de lecture, 1er janvier-15 avril 2000. [Paris], Département de la musique, 2000. – 23 p.
Bégon, Michel (1637-1710)
Michel Bégon (1637-1710), magistrat et administrateur français, entra dans la marine et fut successivement intendant des îles françaises de l'Amérique, gouverneur du Canada, intendant des galères de Rochefort et de la Rochelle. Il fut associé à la publication de Perrault, Hommes illustres qui ont paru en France pendant ce siècle (1617-1700), ce qui le mit en relation avec les plus grands graveurs contemporains. Connu pour ses talents d'administrateur et sa probité, il hérita de son père une riche bibliothèque, qu'il augmenta considérablement, il constitua un cabinet de médailles, d'antiques, d'estampes, de coquillages, de plantes rares (c'est en son honneur qu'une plante d'Amérique reçut le nom de Bégonia). Il s'était assuré, de la collection Nointel, les 43 dessins du Parthénon faits par Jacques Carrey avant sa destruction par les Vénitiens. Un extrait d'inventaire de son cabinet parut le 1er juin 1699 et l'inventaire dressé après son décès a été publié (Archives de l'Art français, II, 2e série, p. 45). Sa collection fut acquise par le roi en 1770 pour 16481 livres plus une pension de 2000 livres. Elle comprenait 24 746 pièces (dont 8 133 portraits, 15 688 œuvres de maîtres, 925 cartes) et fut aussitôt démembrée.
Catalogue du Cabinet Bégon [Est. Ye 25 Rés. in-4°] Catalogue des œuvres de Poussin du Cabinet Bégon [Est. Ye 26 Rés. in-8°. Marque de collection : Bég. Lugt, Frits. Les Marques de collections de dessins et d'estampes… Amsterdam, 1921, n° 360.http://www.marquesdecollections.fr/detail.cfm/marque/5879/total/1 Bezard, Yvonne. Fonctionnaires maritimes et coloniaux sous Louis XIV : les Bégon. Paris : A. Michel. 1932. Dictionnaire de biographie française, t. 5, 1951 Duplessis, Georges. Un Curieux du XVIIe siècle : Michel Bégon, intendant de La Rochelle, correspondance et document, inédits. Paris : Aubry, 1874. Schnapper, Antoine. Le Géant, la licorne et la tulipe : histoire et histoire naturelle. Paris : Flammarion, 1988. 415 p. Beaumont-Maillet, Laure. "Les collectionneurs au Cabinet des Estampes". Nouvelles de l'estampe, 1993, n° 132, p. 10
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 6