Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. I, p. 378-379. Henri Omont, Concordances des numéros anciens et des numéros actuels des manuscrits latins de la Bibliothèque nationale, précédées d’une notice sur les anciens catalogues, Paris : E. Leroux, 1903, p. 45.
Bertin, Pierre (1891-1984)
Artiste complet, Pierre Bertin savait aussi bien composer de la musique et chanter que jouer la comédie. Il écrivit des pièces, des chansons, des livrets d'opéra-comique. Il fût aussi metteur en scène d'opéras et musicologue.
Au théâtre, Pierre Bertin participa à trois grandes aventures : celle du théâtre de l'Odéon, pendant la guerre 1914-1918, celle de la Comédie-Française, où il resta vingt-deux ans, pensionnaire puis sociétaire, celle de la Compagnie Renaud-Barrault, dès sa fondation en 1946. Il fût ami d'Erik Satie et lié au groupe des Six. Son carnet de voyages, Aux empires du soleil, publié en 1957, relate la tournée Renaud-Barrault en Amérique du sud d'avril à juillet 1956. Il confia ses souvenirs dans un livre édité en 1971 : Le théâtre et/est ma vie, préfacé par Jean-Louis Barrault.
Acteur de cinéma (plus de 50 films entre 1917 et 1978), Pierre Bertin joua entre autres dans "L'inhumaine", film de Marcel L'Herbier (1924), Faisons un rêve, de Sacha Guitry (1936), Le corbeau, d'Henri-Georges Clouzot (1943), Orphée de Jean Cocteau (1949), Knock, de Guy Lefranc avec Louis Jouvet (1950), Les bonnes femmes, de Claude Chabrol (1959), La grande vadrouille, de Gérard Oury (1966)…
Le fonds Pierre Bertin (15 boîtes et 2 classeurs) a été donné à la Bibliothèque nationale de France par sa fille, Marie Bertin. Il est coté : 4-COL-57. Il contient des livres et périodiques de sa bibliothèque personnelle, des partitions imprimées et manuscrites, des manuscrits de Pierre Bertin (textes dramatiques, littéraires et de conférences) et d'autres auteurs, des documents concernant sa carrière, de la correspondance, adressée à lui et à sa fille Marie, 2 classeurs de photographies : (cotés : FOL-ICO-PER- Bertin), des dessins et portraits encadrés.
André Barsacq Décorateur et metteur en scène 1909-1973 André Barsacq est né en Crimée d’un père français et d’une mère russe A la mort de son père, en 1919, il vient en France avec sa mère et son frère Léon, futur décorateur de cinéma. En 1925, il entre à l’école des arts décoratifs, dans la section architecture. Il fait ses débuts au théâtre deux ans plus tard. En 1927, en effet, Charles Dullin le charge de peindre les décors conçus par Jean Hugo pour Le joueur d’échecs de Marcel Achard. La même année, Jean Grémillon l’engage comme assistant-réalisateur et décorateur sur le film Maldone. Pendant quelques années André Barsacq partagera son temps entre la scène et l’écran avant de se vouer presque exclusivement au théâtre. Pour le cinéma, il réalise les décors de L’argent, et de La comédie du bonheur, de Marcel L’Herbier, de Gardiens de phares et de La Dolorosa, de Jean Grémillon, du Martyre de l’obèse, de Pierre Chenal, de Courrier sud, de Pierre Billon, de Yoshiwara, de Max Ophüls. A la scène il poursuit le travail entamé avec Charles Dullin, et collabore également avec Michel Saint-Denis et Jacques Copeau. En 1937, il fonde en compagnie de Jean Dasté et Maurice Jacquemont le Théâtre des Quatre saisons. La même année, à l’occasion de l’Exposition internationale, cette troupe présente Le médecin volant de Molière, puis Le roi cerf de Carlo Gozzi, dans des décors d’André Barsacq. Cette pièce connaît un formidable succès. Du jour au lendemain la troupe devient célèbre, elle est invitée pour quatre mois au French Theatre of New York par Gertrude Robinson Smith, la fondatrice de ce théâtre.
Au cours de l’été 1938, Barsacq met au point en compagnie de Jean Anouilh la mise en scène du Bal des voleurs, pour le Théâtre des Arts. C’est le début d’une longue collaboration entre les deux hommes.
La troupe des Quatre Saisons retourne à New York en décembre 1938 pour trois mois. En 1940, Charles Dullin, souhaitant désormais mettre en scène ses spectacles sur un plus grand plateau, propose à Barsacq de lui confier la direction du Théâtre de l’Atelier. Commence alors pour Barsacq une nouvelle carrière qui ne s’achèvera qu’à sa mort. Pendant plus de trente ans, il découvre, adapte, met en scène des auteurs nouveaux comme Félicien Marceau, Marcel Aymé, Georges Neveux, René de Obaldia…, tout en accordant une large place aux auteurs étrangers, particulièrement les russes (Gogol, Lermontov ; Tchekhov, Dostoïevski, Maiakovski) auxquels il est très attaché.
Le fonds André Barsacq (coté 4°-COL-30), acquis grâce aux dons successifs de la famille et à quelques achats, retrace sa carrière de 1937 jusqu'à sa mort. Il comprend des documents concernant les spectacles représentés au French Theatre of New-York par le Théâtre des Quatre Saisons, les spectacles mis en scène au Théâtre de l'Atelier à partir de 1940 (textes de mise en scène, conduites, plantations de décors, photographies de scène, programmes, affichettes, recueils d'articles de presse)... ainsi que de la correspondance.
André Barsacq : cinquante ans de théâtre : exposition, Paris, Bibliothèque nationale, 1978. Paris, Bibliothèque nationale, 1978. XXVIII-179 p
Autres sources : BIFI (Bibliothèque du film) André Barsacq : un décorateur au carrefour de la réflexion scénique du XXe siècle : exposition, Paris, Bibliothèque nationale de France, 14 décembre 2004-27 février 2005. Paris, Bibliothèque nationale de France 2004. 44 p. (Cahiers d'une exposition ; 50).
Barsacq, Jean-Louis. Place Dancourt : la vie, l’œuvre et l’atelier d’André Barsacq. Paris, Gallimard, 2005. 415 p. [24] p. de pl.
Mss français 20483-20499. - Papiers du secrétaire de Louis XI
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Mss 129.
12 000 ex-libris français
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectioneneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 55