Les archives de Iannis Xenakis (1922-2001) qui avaient été déposées en l'an 2000 à la BnF ont été récupérées par la famille en 2014 et ne sont donc plus consultables au département de la Musique.
Pour en savoir plus, voir le site de l'association des Amis de Iannis Xenakis, url : <https://www.iannis-xenakis.org/fxe/asso/archives.html>.
Né le 11 décembre 1826 à Saint-Rémy-sur-Avre (Eure-et-Loir), Wiliam Henry Waddington était le fils d’un riche manufacturier anglais établi en France et naturalisé français. Après des études en Angleterre, il rentra en France en 1849. Sa vocation de numismate et d’épigraphiste se dessina dès l’année suivante, au cours d’un premier voyage en Orient. Il commença à rassembler les premiers éléments d’une collection qu’il ne devait cesser d’accroître. Membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres en 1865, député en 1871, sénateur en 1876, ministre de l’Instruction publique, président du Conseil, il fut enfin ambassadeur de France à Londres durant dix ans. La mort le frappa le 13 janvier 1894. Sa carrière politique l’empêcha de mener à terme son projet de Recueil général des monnaies grecques d’Asie mineure. Néanmoins son œuvre scientifique est importante, comme en témoigne la liste de ses travaux (Revue Numismatique, 1894, p. 138).
Après sa mort, E. Babelon adressa un courrier à l’Administrateur général de la Bibliothèque Nationale, pour lui signaler l’importance de la collection qu’il laissait et exprimer le vœu que des démarches soient tentés dans le but de faire entrer en bloc la collection au Cabinet des médailles. Ayant reçu l’autorisation d’entamer des pourparlers avec les héritiers Waddington, il rédigea un rapport détaillé, accompagné d’une estimation précise, pièce par pièce, de toute la collection. Ce rapport était terminé le 1er mai 1894. « Une loi de finances, promulguée au JO, le 29 juin 1897, à la suite d’un vote favorable de la Chambre des Députés et du Sénat, a affecté la somme de 421 000 F à l’acquisition par l’État de la collection de monnaies grecques laissée par William-Henri Waddington. Cette importante mesure législative a été prise sur la proposition de M. Alfred Rambaud, Ministre de l’instruction publique ». Ainsi s’exprime E. Babelon dans la Revue Numismatique, 1897, p. 261. Invité par le Ministre à publier d’urgence un Inventaire sommaire de cette collection, E. Babelon s’acquitta de sa tâche en un temps record puisque les 7 467 monnaies et objets furent publiés en 6 livraisons, dans la RN 1897 et 1898 (« La collection Waddington au Cabinet des médailles. Inventaire sommaire », Revue Numismatique, 1997, p. 261-368 ; p. 401-456 ; Revue Numismatique, 1898, p. 1-70 ; 149-206 ; 341-436 ; 549-639). Les six livraisons furent publiés en 1898, en un volume in-4°, sous le titre Inventaire sommaire de la collection Waddington acquise par l’État en 1897 pour le département des Médailles et Antiques de la Bibliothèque Nationale (Paris, Rollin et Feuardent). L’ouvrage, accompagné de 21 planches, était également doté de nombreux indices. Mais on en resta là. Les monnaies Waddington, pourvues d’une étiquette portant les initiales de la collection et le n° de l’inventaire sommaire, furent réparties dans le Fonds général et reçurent un nouveau numéro.
Entre 1851 et 1879, Waddington avait fait régulièrement des dons au Cabinet et le Cabinet lui avait également régulièrement acheté des monnaies. La liste de ces dons et achats figure ci-dessous :
Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Méd. 49
Versailles (manuscrits provenant du Cabinet du roi) A côté de la Bibliothèque royale, les rois de France ont toujours entretenu des cabinets de livres particuliers liés à leur personne, dont l'histoire est mal connue, comme le Cabinet du Louvre. C'est le cas aussi au château de Versailles, où Mansart crée en 1701 un cabinet à la fois privé et d'apparat, dont les armoires basses fermées par des glaces ou un treillis de laiton sont doublées de taffetas rouge pour accueillir les livres les plus précieux. Ce cabinet dépend des goûts et des caprices des princes et il sera plusieurs fois remanié et changé de lieu. L'inventaire le plus complet, rédigé en 1775 (nouv. acq. fr. 2622), indique la présence de manuscrits importants. D'autres collections plus privées encore se trouvent aussi à Versailles avant la Révolution. Une étude systématique des nombreux inventaires conservés, qui n'a pas encore été menée, devrait permettre une meilleure connaissance des habitudes de lecture des rois de France depuis Louis XIV et peut-être aussi de la vie littéraire à la Cour à la fin du XVIIe et au XVIIIe siècles. Ces différents ensembles, réunis au début de la Révolution dans le dépôt littéraire créé au château, ont été rapidement dispersés. Les saisies opérées à cette époque par les représentants de la Bibliothèque nationale concernent presque tout le contenu de la section de manuscrits de l'inventaire de 1775, quelques estampes et des livres imprimés ayant appartenu à Louis XVI, qui sont arrivés en trois lots assez bien connus par les récépissés figurant dans les archives de la Bibliothèque nationale, les 24 et 13 juillet 1795 et en juillet 1797. Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne, qui étaient restées dans les mains des rois successifs depuis le début du XVIe siècle (latin 9474), en font partie. On connaît moins bien les mouvements dus au renouvellement du goût et à la personnalité différente de chaque roi qui, à partir des années suivant la mort de Louis XIV, entraînent des transferts de livres de Versailles vers les étagères de la Bibliothèque royale: les célèbres Vélins du roi, aujourd'hui au Muséum d'Histoire naturelle, arrivent à Paris en 1717, un lot important de livres imprimés les suit en 1724, et en 1729 le département des Manuscrits reçoit 270 manuscrits dont l'inventaire réalisé par l'abbé de Targny (nouv. acq. fr. 5808) permet de les identifier dans les fonds latin, français et italien. Il s'agit pour la plupart de manuscrits de présentation à Louis XIV, ornés de frontispices à la gloire du prince, parfois illustrés de peintures, de dessins ou de cartes soignés, et souvent protégés par de luxueuses couvrures de maroquin rouge aux armes personnelles du roi, très différentes des reliures de la Bibliothèque royale. Tous les domaines y sont abordés par des auteurs aux origines et aux intentions sans doute variées, qui apportent un témoignage nouveau sur la vie de la Cour de Versailles et sur leurs relations avec le roi. Quelques textes médiévaux, qui se trouvaient peut-être auparavant au Cabinet du Louvre, font partie de cet envoi. D'autres manuscrits aujourd'hui à Paris sont certainement aussi arrivés de Versailles à d'autres dates, mais aucune liste n'en garde le souvenir.
Léopold Delisle, Le Cabinet des manuscrits de la Bibliothèque impériale [nationale] : étude sur la formation de ce dépôt, comprenant les éléments d’une histoire de la calligraphie, de la miniature, de la reliure et du commerce des livres à Paris avant l’invention de l’imprimerie, 1868-1881, t. I, p. 374
Wahl, Jean (1888-1974) Z-Wahl
Le Professeur Jean Wahl (Marseille 1888-Paris 1974) est « une des figures les plus remarquables et les plus originales de la philosophie française du XXe siècle ». Son œuvre philosophique en fait un des principaux historiens des philosophies existentialistes. Il est aussi poète et critique d’art car pour lui, la poésie et l’art peuvent aborder les mêmes questions que la philosophie et les exprimer à leur manière ou d’une manière plus profonde. Sa bibliothèque reflète ces trois aspects de son œuvre. Riche de 8000 volumes environ et quelques périodiques (français et étrangers), elle a été donnée à la Bibliothèque nationale en 1978 par sa fille aînée, Madame Hamet, en accord avec ses héritiers et comporte un bon nombre d’ouvrages importants et rares dans le domaine de la philosophie et de la littérature allemandes. Jean Wahl souhaitait que sa bibliothèque ne soit pas complètement dispersée et qu’elle soit utile : le « Z-Wahl » regroupe donc environ 2000 volumes et les « doubles » ont été remis au Centre de prêt pour qu’ils servent par ailleurs. Ce fonds occupe 45 m linéaires et est divisé en formats (Fol, 4°, 8°. Il comprend les cotes Fol-Z-Wahl et Fol-Z-Wahl pièce, 4°-Z-Wahl et 4°-Z-Wahl pièce, 8°-Z-Wahl et 8°-Z-Wahl pièce, le format 8° étant le plus important. Dans chaque format, les volumes sont classés par langues, les œuvres, contributions, traductions, cours, conférences, etc. du professeur étant regroupées.
Dictionnaire des philosophes sous la direction de Denis Huisman... 2e éd. revue et augmentée. Paris : Presses universitaires de France, 1993. 2 vol. (XXVIII-3064 p.) "Bibliothèque du Professeur Jean Wahl". Revue de la Bibliothèque nationale, juin 1980, 5e année, n° 2, p.54
Revue de la BN, juin 1980.
Au cours d’une très longue carrière, Georges Wague (1874-1965) a joué la pantomime avec de très nombreuses artistes, Colette restant la plus illustre. Il débuta à l’Opéra en 1916 et interpréta pendant 28 ans les rôles de mime avec Argentina, Ida Rubinstein, Spessivtzeva et Lycette Darsonval. Dans son théâtre-studio de la cité Pigalle, il forma des centaines d’élèves parmi lesquels Jean-Louis Barrault.
En janvier 1964, il donna à la Bibliothèque-musée de l’Opéra un tableau de Jean Pezous représentant le mime Jean Gaspard Deburau en Pierrot (coté Mus. 1116) et un ensemble de documents et d’ouvrages relatifs à la pantomime. Les papiers relatant sa carrière artistique, qu’il légua à la Bibliothèque de l’Opéra, entrèrent dans les collections de cette dernière en janvier 1971.
Une collection chronologique de programmes et d’affiches est aujourd’hui classée comme Fonds Georges Wague tandis que des coupures de presse données en janvier 1964 ainsi que divers documents provenant du legs (photos, reproductions de portraits, caricatures, affiches, lettres manuscrites) ont été cotés D 412 (1-10).
Complémentairement à ce fonds, la Bibliothèque-musée de l’Opéra conserve la correspondance de Georges Wague avec la direction de l’Opéra de Paris sous la cote LAS Georges Wague ainsi que les papiers de Tristan Rémy, historien du cirque et du mime, qui forment le Fonds Tristan Rémy.
Archives de la Bibliothèque-musée de l’Opéra, Arch. Bibl. 12 et Arch. Bibl. 75.
Georges Wague : le mime de la belle époque / Tristan Rémy. Paris : G. Girard, 1964.