« La belle collection léguée à la Bibliothèque nationale par M. Le baron Charles Davillier se compose de volumes et pièces imprimées, de cartes, de manuscrits et d’estampes. Un certain nombre d’ouvrages de cette provenance existaient déjà au Département des Imprimés ; néanmoins la plupart n’y font pas réellement double emploi. Beaucoup des exemplaires donnés par M. le baron Daviller sont en effet dans des conditions exceptionnelles de papier, de reliure, etc. et ont été, pour cette raison, placés dans la réserve. Ce legs comprend une série de catalogues de musées et d’expositions et une suite importante de catalogues de vente de tableaux, objets d’art, etc. Les volumes se rapportant à ces deux séries ont été groupés et la liste en est imprimée à la fin de la première partie du pRéserve des livres raresent bulletin. Pour la facilité des recherches, les catalogues de musées ont été classés par ordre alphabétique des noms de villes qui les possèdent, et les catalogues de vente de tableaux par ordre alphabétique des noms de collectionneurs, ou, à défaut de ces noms, par ordre chronologique des dates de ventes. » Avis placé en tête du catalogue publié en 1884
Le baron Charles Davillier (1823-1883), archéologue, collectionneur, critique d’art et historien des grandes collections partagea par legs sa collection d’objets d’art entre le musée du Louvre et celui de Sèvres. C’est à la Bibliothèque nationale qu’il légua sa collection de livres et de documents , qui en publia dès 1884 un catalogue complet. Celui-ci compte plus de 700 notices de livres imprimés des XVI e au XIXe siècle, classées par ordre alphabétique d’auteurs, concernant principalement l’art, et aujourd’hui répartis entre les différents départements thématiques et la Réserve des livres rares. Un certain nombre d’entre eux, appartenant au fonds Inventaire, ne sont pas pourvus dans ce catalogue de leur cote définitive, que l’on peut retrouver néanmoins dans BN-Opale plus. Les 162 catalogues des musées et expositions sont principalement conservés au Département sciences et techniques. Quant aux 591 catalogues de tableaux, ils y sont tous regroupés sous la cote 8-V-8201. Le catalogue de ce legs se termine par une liste de quelques cartes, de quelques manuscrits, et surtout de livres à figures et d’estampes, conservés dans leurs départements spécialisés respectifs.
Catalogue de la collection léguée à la Bibliothèque nationale par M. le Baron Ch. Davillier, [S. l., s. d.], 75 p. La grande encyclopédie, Paris, 1885-1902, article Davillier.
Lydia Mérigot, Les Catalogues du Département des imprimés, Paris : Bibliothèque nationale, 1974, p. 38. Les Catalogues imprimés de la Bibliothèque nationale : liste, description, contenu, Paris : Bibliothèque nationale, 1943, Com 17
Dansette, Adrien
Entreposée au Département des Estampes depuis 1947, la collection de l'historien Adrien Dansette, fils de Jules Dansette qui avait été député du Nord de 1895 à 1914, lui fut léguée 13 ans plus tard. Elle comporte environ 10000 documents divers dont une majorité de journaux et de chansons touchant la période 1886 à 1893 (affaire du général Boulanger, scandale de Panama, etc.).
Cote : Qe 1118.61 boîtes in-fol
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n°132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 59
Nancy Cunard
Nancy Cunard (1896-1965), née et élevée en Angleterre, s’installa à Paris en 1920 où elle participa aux mouvement dada et surréaliste et publia des ouvrages de poésie.En 1928, elle fonda une maison d’édition, The Hours Press, en Normandie à La Chapelle-Réanville, où elle imprima 24 volumes d’auteurs de langue anglaise (Richard Aldington, Samuel Beckett, Robert Graves, George Moore, Ezra Pound…), à la seule exception de Louis Aragon. Elle cessa son activité éditoriale en 1931 pour se consacrer à la préparation de l’anthologie Negro. Nancy Cunard remit en 1964 à la Bibliothèque nationale 16 volumes de ses Hours Press, qui sont conservés à la Réserve des livres rares sous la cote 4° Z. Don 209 (1-16).
(Les manuscrits, les archives et la correspondance, personnelle, littéraire et éditoriale, de Nancy Cunard sont déposés au Harry Ransom Humanities Research Center at the University of Texas, Austin, Texas.)
N. Cunard, These were the Hours, memories of my Hours press, Réanville and Paris, 1928-1931. Edited with a foreword by Hugh Ford. Carbondale, Edwardsville, Southern Illinois University Press ; London, Amsterdam [1969].
Cromer, Gabriel
Gabriel Cromer peut être considéré comme le plus ancien collectionneur de photographie, en tant que technique (car des collectionneurs comme Édouard Fleury ou Alfred Armand ont acquis de la photographie en tant que support documentaire).Sa collection fait aujourd'hui l'orgueil du musée de la photographie de Rochester, dans l'Etat de New York. Toutefois une petite partie de sa collection est entrée au Cabinet des Estampes par acquisition et par don, entre 1945 et 1947 : environ 1500 épreuves d'Aguado, Baldus, Le Gray, Tournachon (de celui-ci, le célèbre autoportrait au chapeau de paille), dispersées dans les œuvres de photographes.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectioneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132.
Laure Beaumont-Maillet, « Les collectionneurs au Cabinet des Estampes », Nouvelles de l’estampe, 1993, n° 132, p. 5-27. N° 51
Gabriel Cousin
Né en 1918
Poète et dramaturge
Gabriel Cousin, apprenti métallurgiste à 13 ans, exerce jusqu’à 20 ans la profession d’ajusteur. Passionné de sport, athlète de compétition, il entame ensuite une carrière sportive. Il s’initie aussi à l’art dramatique avec Charles Dullin, Jean-Louis Barrault, Roger Blin. Au lendemain de la guerre, il devient professeur de gymnastique et s’engage dans une jeune troupe, les « Compagnons de la Saint-Jean » (1945-1946), émanation de l’association « Peuple et culture ». Il s’installe à Grenoble et travaille avec Jean Dasté. De 1965 à 1980, il devient conseiller technique et pédagogique au Secrétariat d'Etat Jeunesse, Sport, Loisirs pour la formation d'animateurs de théâtre
Gabriel Cousin commence à écrire des poèmes et encouragé par Paul Léautaud et Claude Roy, publie son premier recueil, La vie ouvrière, chez Seghers en 1951. Très rapidement il se met également à écrire pour le théâtre. Sa première pièce, L’usine est représentée à Padoue sous le titre Officina en 1951, viennent ensuite : L’aboyeuse et l’automate (mise en scène de Jacques Lecocq, Marseille, 1961), Le Drame de Fukuryu-Maru (monté par Jean Dasté à la Comédie de Saint-Étienne en 1963), Cancer sur la terre / La descente sur Recife (montage-spectacle sur la faim dans le monde, Palais de l’Unesco, 1965), L’opéra noir (mise en scène de Gabriel Garran, Aubervilliers, 1967), La confession de Copenhague (mise en scène par lui-même à Grenoble en 1968), Vivre en 1968 (1968), Oratorio pour une ville (1975), Oratorio pour une vie (1977), Héloïse et Abélard et Monde en chantier (1984), La comédienne et Visage (1987), Passion de Marie-Clémence (1988)
Le fonds remis par Gabriel Cousin (coté 4-COL-81) au Département des arts du spectacle comprend de la correspondance personnelle et professionnelle de Gabriel Cousin, des manuscrits de textes dramatiques, de poèmes, de textes politiques, de la documentation sur ses pièces, des journaux intimes. Un inventaire (Inv. 58) est disponible dans la salle de lecture du département des Arts du spectacle.
Gabriel Cousin dramaturge et poète contemporain : journée d’étude, 17 mars 1982, Université de Saint-Étienne, Centre interdisciplinaire d'études et de recherches sur l'expression contemporaine. Saint-Étienne : CIERCE, 1983. 173 p.
Arnaudet, Martin-Louis. Gabriel Cousin face au théâtre de notre temps. Doctoral dissertation, Georgetown, 1975. 2 vol (523 ff.)
Autres sources : IMEC (Institut Mémoires de l’édition contemporaine)